TORONTO, le 24 févr. 2015 /CNW/ - Pour la première fois, des données pancanadiennes sur les stades des quatre cancers les plus courants sont recueillies et rapportées au Canada, ce qui nous offrent des renseignements solides pour planifier les soins et prédire les résultats.
De même que pour aider les décideurs et les autres intervenants à déterminer où concentrer leurs efforts pour diminuer le fardeau du cancer, que ce soit au moyen du dépistage et de la détection précoce ou d'un meilleur accès à un traitement amélioré.
« L'éternelle question pour la communauté de la lutte contre le cancer est lorsque nous commençons à voir des différences dans les résultats, est-ce dû au fait que de précieuses ressources des soins de santé sont investies dans la détection précoce ou à un meilleur traitement? Quelle voie nous permettra de diminuer le nombre de cas et d'obtenir de meilleurs résultats plus rapidement? Le fait de recueillir des données nationales sur les stades nous rapproche d'une réponse », déclare la Dre Heather Bryant, Vice-Présidente de la lutte contre le cancer au Partenariat.
Les stades du cancer dans la mesure du rendement : Un premier coup d'œil - Rapport ciblé sur le rendement du système, publié aujourd'hui, montre les résultats de référence de la première initiative nationale de stadification, dans le cadre de laquelle, neuf provinces ont recueilli et partagé des données de stadification en fonction de la population pour les Canadiennes et les Canadiens ayant reçu un diagnostic de cancer du sein, du côlon, du poumon ou de la prostate.
Le stade des cancers est déterminé en fonction de la taille ou de l'étendue de la tumeur principale, de la propagation des cellules cancéreuses aux ganglions et de l'étendue du cancer aux autres parties éloignées du corps. Les cancers de stade 0 sont considérés comme la première forme de la maladie, tandis que les cancers de stade IV sont considérés comme la forme plus avancée, alors qu'ils se seront étendus du site initial pour atteindre les autres parties du corps. Les tumeurs plus grosses et la propagation plus importante de la maladie entraînent un stade plus élevé.
Les chiffres du rapport indiquent que la vaste majorité des Canadiennes qui ont reçu un diagnostic de cancer du sein en 2010 avaient une maladie de stade I ou II. L'incidence du cancer du sein de stade I était dix fois plus élevée que le taux de maladie de stade IV. Cela est dû en grande partie à la réussite des efforts de dépistage et de détection précoce des 20 dernières années.
Le rapport indique également que le cancer du côlon a été le plus souvent diagnostiqué au stade III, alors qu'il peut encore être soigné par la chirurgie et la chimiothérapie. Le taux d'incidence du cancer du côlon de stade IV est semblable à l'incidence de la maladie de stade I. Toutefois, on s'attend à ce que cette tendance change au cours des dix prochaines années, alors que l'on commence à réaliser l'impact des programmes de dépistage du cancer du côlon.
Le taux d'incidence du cancer du poumon de stade IV est deux fois plus élevé que celui des stades I ou II, selon le rapport. Le cancer du poumon est responsable de plus de décès que tout autre cancer au Canada, mais le fait que de plus en plus de gens cessent de fumer contribue à diminuer le nombre de décès. Le Partenariat a également facilité l'élaboration d'un cadre pour des programmes de dépistage potentiels pour les gens à risque de développer un cancer du poumon.
Le fait de connaître le stade du cancer lors du premier diagnostic aide à déterminer les options de traitement. Au fil du temps, cela peut également aider à déterminer l'efficacité des programmes de dépistage. Lorsqu'elles sont combinées aux données sur le traitement, les données sur le stade peuvent aider à savoir si les soins du cancer sont prodigués conformément aux lignes directrices sur la pratique recommandées.
Les données sur la survie au cancer par stade sont également recueillies et seront disponibles en 2015. Cette information, une fois regroupée, permettra de relever les occasions d'amélioration pour la lutte contre le cancer dans l'ensemble du pays.
À propos du Partenariat canadien contre le cancer
Le Partenariat canadien contre le cancer travaille de concert avec la communauté de la lutte contre le cancer au Canada afin de réduire le fardeau de cette maladie sur la population canadienne. Inspiré et éclairé par les expériences des personnes touchées par le cancer, cet organisme œuvre avec des partenaires afin d'appuyer la prise en charge, par les diverses autorités, des données qui permettront d'optimiser la planification de la lutte contre le cancer et de susciter des améliorations sur le plan de la qualité des pratiques dans l'ensemble du pays. Grâce à un effort soutenu et ciblé à l'égard de tous les aspects de la lutte contre le cancer, cet organisme soutient le travail collectif de la communauté élargie de la lutte contre le cancer en produisant des résultats qui auront un effet à long terme sur la population, soit la réduction de l'incidence du cancer, la diminution de la probabilité de décès par cancer dans la population canadienne et l'amélioration de la qualité de vie des personnes touchées par la maladie.
SOURCE Partenariat canadien contre le cancer
Rajaa Razafiarisoa, (416) 915-9222 poste 5889, 647-624-7930, rajaa.razafiarisoa @partnershipagainstcancer.ca
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