Le cancer colorectal continue de tuer 26 personnes par jour, bien qu'il soit guérissable et évitable si dépisté tôt English
MONTRÉAL, le 21 févr. 2022 /CNW/ - Presque 10 000 : c'est le nombre de victimes du cancer colorectal en 2021 au Canada. Des individus qui, pour la plupart, auraient pu être épargnés s'ils avaient été dépistés et si leur cancer avait été détecté en temps opportun. À l'approche du mois de mars, dédié à la sensibilisation du cancer colorectal, Cancer Colorectal Canada souhaite rappeler l'importance du dépistage pour ce cancer qui est évitable, traitable et guérissable.
Extrêmement meurtrier, le cancer colorectal est pourtant l'un des plus faciles à dépister et soigner si détecté tôt
En moyenne, 68 Canadiennes et Canadiens reçoivent un diagnostic de cancer colorectal chaque jour. Situé en termes de décès juste après le cancer du poumon pour les hommes, et les cancers du poumon et du sein pour les femmes, il touche à proportions presque égales les hommes (52 %) et les femmes (44,8 %). « On croit à tort que ce cancer est une affaire d'hommes, pourtant, les femmes sont elles aussi concernées. Le manque de sensibilisation à la maladie les expose à un risque de cancer qui peut être prévenu et facilement traité à ses débuts », déplore Barry Stein, président de Cancer Colorectal Canada et survivant à la maladie. « La plupart des décès dus au cancer colorectal pourraient être évités avec un dépistage précoce, si toutes et tous les Canadiennes et Canadiens âgés de 50 ans à 74 ans se soumettaient périodiquement à des tests selon les lignes directrices provinciales et territoriales. »
En effet, dans toutes les provinces (sauf au Québec), un programme de dépistage organisé du cancer colorectal s'adresse aux femmes et aux hommes âgés de 50 à 74 ans, ne présentant ni symptômes. Pourtant, malgré l'excellente performance du test (iRSOS), la population cible reste trop peu nombreuse à participer. Ce retard au dépistage entraîne des conséquences désastreuses sur les chances de prévention et guérison : la survie nette à 5 ans n'est que de 67%. Cela s'explique probablement par le fait que près de 50% des cancers colorectaux ne sont diagnostiqués qu'aux stades III et IV, quand il est plus difficile de les traiter.
Le cancer colorectal est plus agressif chez les jeunes
Si les plus de 50 ans représentent le public majoritairement touché par cette maladie, son impact n'est pas à sous-estimer chez les jeunes. En effet, 4% des décès dus au cancer colorectal touchent une personne de 20 à 50 ans. En cause, un cancer plus agressif et plus métastasé. « Les données récentes, notamment des études américaines, montrent qu'il y a des risques accrus de présenter un cancer à un stade avancé chez les 20-50 ans », indique Barry Stein. Dès lors, il est crucial de bénéficier d'un suivi attentif en cas de risque héréditaire, mais aussi de savoir repérer les signes d'alerte.
Analyser ses selles : tabou, mais vital
Le pronostic du cancer colorectal dépend largement de son stade au diagnostic. Fort heureusement, il peut être découvert à un stade précoce, et voire même avant que le polype ne devienne malin, grâce à un test de dépistage consistant à rechercher la présence de saignements invisibles à l'œil nu dans les selles. Surveiller l'apparition de symptômes est essentiel. Parmi eux : des changements sans cause dans l'évacuation des selles (diarrhée ou constipation), dans leur taille, leur forme, mais aussi des saignements, des faux besoins, des douleurs, ou encore de la fatigue inexpliquée.
« Dès lors qu'un patient, même jeune, présente certains de ces symptômes à un médecin, il est essentiel d'étudier la piste du cancer colorectal. En sachant le dépister et le diagnostiquer, nous pourrons sauver bien des vies », conclut Barry Stein.
Alors que le mois de sensibilisation au cancer colorectal démarre en mars, et en particulier compte tenu du report du dépistage pendant la pandémie, ce message de prévention et d'alerte est plus d'actualité que jamais.
Le 4 mars, pour sensibiliser le public, plusieurs monuments canadiens tels que les Voiles de la place du Canada à Vancouver, les Chutes du Niagara, le stade Olympique à Montréal ou encore la tour de Calgary, seront illuminés en bleu pour honorer les personnes touchées. par la maladie.
FAITS SAILLANTS
- Le cancer colorectal affecte le côlon, le rectum ou les deux. Il se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne de ces organes. Le plus souvent, une tumeur bénigne, appelée polype, évolue lentement et finit par devenir cancéreuse. Détectée tôt, elle peut être retirée avant de devenir cancéreuse.
- Le cancer colorectal est le 2e plus meurtrier chez les hommes et le 3e chez les femmes.
- En moyenne, 68 Canadiens et Canadiennes reçoivent un diagnostic de cancer colorectal chaque jour, et 26 en meurent.
- En 2021, on estime à 24 800 le nombre de Canadiens et Canadiennes ayant reçu un diagnostic de cancer colorectal. 9 600 personnes en seraient décédées.
À propos de Cancer Colorectal Canada (CCC)
Cancer Colorectal Canada est une organisation canadienne à but non lucratif dédiée aux patients. Depuis 1998, elle s'est engagée à sensibiliser et à éduquer les Canadien.nes sur le cancer colorectal, à soutenir les patients et leurs familles et à défendre leurs intérêts.
Cancer Colorectal Canada
Barry Stein, Président et survivant.
SOURCE Colorectal Cancer Canada
Mélanie Pollet, relations publiques, agence Wink Stratégies., [email protected], 514 224-5375; Possibilité d'organiser une entrevue avec : Monsieur Barry Stein, Jennifer Spratlin, MD FRCPC, (Edmonton, AB) ou Mustapha Tehfe, médecin hémato-oncologue (Montréal, QC)
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