Le capital de risque investi au Québec au premier semestre 2013 surpasse l'activité pour l'ensemble de l'année 2012 alors que le marché du rachat et du capital de développement se démarque par rapport aux trois années antérieures à 2012 English
MONTRÉAL, le 4 sept. 2013 /CNW Telbec/ - Le deuxième trimestre a été faste pour le marché du capital de risque (CR) au Québec avec des investissements totalisant 246 millions, soit plus que le double des 100 millions de dollars investis au second trimestre en 2012. Le marché québécois du rachat et du capital de développement (CD) a quant à lui connu un ralentissement après avoir atteint des niveaux record en 2012, en enregistrant au premier semestre 2013 des transactions totalisant 1,5G$, ce qui dépasse tout de même l'activité québécoise annuelle en 2011, 2010 et 2009. Ces constats sont issus du bilan pour le deuxième trimestre 2013 de l'activité de l'industrie du capital de risque et du bilan pour le premier semestre 2013 du marché du rachat et du capital de développement au Québec, compilés par la firme Thomson Reuters, et publiés aujourd'hui par Réseau Capital.
Investissements en CR toujours à la hausse jumelés à une progression plus lente de la levée de fonds
Le premier semestre 2013 se démarque en raison de sa vigueur, avec des investissements de 433 M$ dépassant déjà les 415 M$ investis pendant toute l'année 2012. Au 30 juin, 98 transactions ont été enregistrées dont 52 pour T2 2013, un nombre identique à celui de T2 2012. Toujours au premier semestre 2013, le marché canadien a connu une légère augmentation de 17 % avec 886 M$ investis tandis que les États-Unis accusent une baisse de 7 % avec des investissements totalisants 12,6 G$. Le Québec domine largement avec 49 % de tous les fonds investis au pays pour les six premiers mois de l'année. Autre élément digne de mention, Montréal s'est emparé de 41 % de tous les fonds investis au Canada.
Parmi les transactions importantes conclues au Québec, citons la ronde de financement de 50 M$ conclue en juin par Enerkem qui vient s'ajouter au 37 M$ obtenu au premier trimestre de l'année. L'envergure de cette transaction illustre bien pourquoi les secteurs des technologies propres continuent de propulser la croissance du marché du CR au Québec, récoltant 109 M$ d'investissement au T2 2013, surpassant de loin les 19 M$ investis dans ces secteurs pour toute l'année 2012. En seconde place se trouvent les secteurs non technologiques où 105 M$ ont été investis, notamment grâce aux transactions concernant Propair Inc. de Rouyn-Noranda et Revision Military Ltd., toutes deux de Montréal. Les niveaux de CR investis dans les secteurs des TI et des sciences de la vie ont quant à eux diminué au T2 2013 par rapport à la même période en 2012. Les transactions aux étapes préliminaires et avancée de développement gagnent du terrain au Québec mais celles aux étapes d'expansion et de développement avancé continuent de dicter les tendances en absorbant 71 % des investissements totaux.
«Le bilan des deux premiers trimestres de l'année en cours est fort éloquent : les investissements en CR sont en pleine expansion et le Québec est avantageusement positionné afin de profiter de ces conditions de marché», affirme Jack Chadirdjian, président-directeur général de Réseau Capital. «La situation évolue plus lentement du côté de la levée de fonds en comparaison avec l'année 2012 alors que quelques clôtures importantes de sociétés en commandite dictaient les tendances du marché mais nous sommes confiants que la situation saura évoluer de façon positive d'ici la fin de l'année en cours.»
En effet, l'activité canadienne de levée de fonds de CR a continué de ralentir au deuxième trimestre de 2013 par rapport à l'année précédente. Les nouveaux capitaux engagés cette fois-ci ont totalisé 297 millions de dollars, soit 62 % de moins que l'année précédente. Les fonds levés à ce jour en 2013 ont totalisé 678 millions de dollars, les gestionnaires de fonds de CR du Québec ayant obtenu une part dominante de 43 %.
Un ralentissement du marché du rachat et du capital de développement
Les rachats à participation majoritaire, les investissements à participation minoritaire et les autres transactions en CD effectués au Québec, ont totalisé 50 entre janvier et juin, soit une baisse de 22 % par rapport au nombre de transactions déclarées l'année précédente, qui s'était révélé une période exceptionnellement active pour le marché du CD. D'autre part, la valeur des transactions divulguées, totalisant 1,5 G$ au premier semestre, accuse une baisse de 44 % par rapport aux 2,7 G$ précédents.
«Nous reconnaissons tous que l'année 2012 a été l'une des plus actives dans l'histoire du marché du rachat et du capital de développement au Québec», souligne Jack Chadirdjian. «Mais les résultats enregistrés au premier semestre 2013 sont très prometteurs si on les compare à ceux des quatre dernières années, excédant l'activité québécoise annuelle en 2011, 2010 et 2009. Le dynamisme de ce marché est vital pour stimuler notre économie et permettre à nos entreprises de mieux se positionner à l'échelle mondiale. Les indicateurs-clés recueillis sont donc fort encourageants en ce sens.»
Outre l'investissement minoritaire de 1,1 G$US dans ArcelorMittal Mines Canada Inc. et le rachat de EACOM Timber Corp. au prix de 186 M$, deux sociétés montréalaises, les tendances du marché québécois au premier semestre ont représenté moins de transactions à forte capitalisation qu'en 2012.
Au Canada, le marché du CD s'est aussi atténué, avec un total de 142 transactions totalisant 4,6 milliards de dollars en investissements divulgués. Le Québec a représenté 35 % de toutes les transactions canadiennes et 33 % des dollars investis.
Les transactions de rachat-CD au Québec sont encore largement diversifiés par secteurs, ceux des biens de consommation et du détail (14 %) étant au premier rang, suivis des compagnies manufacturières (12 %) et des services financiers et des sciences de la vie/soins de santé (10 % chacun) au troisième rang. En raison de la transaction avec ArcelorMittal Mines Canada, les secteurs miniers ont représenté 71 % de tous les montants divulgués. L'agriculture et la foresterie ont représenté 13 % des montants investis à cause du rachat d'EACOM Timber.
Les investissements à participation minoritaire sont restés le type prédominant de transaction au Québec entre janvier et juin, représentant 88 % de tous les montants divulgués. Les acquisitions à participation majoritaire ont représenté malgré tout le plus grand nombre de transactions, soit 40 %.
Au premier semestre de 2013, l'activité canadienne de levée de fonds de rachat, de mezzanine et d'autres fonds de CD a semblé être en voie de devancer celle déclarée en 2012. Les engagements de nouveaux capitaux totalisant 3,7 milliards de dollars ont été affectés à 19 fonds - y compris des fonds du Québec - soit presque le double du montant engagé à la même période l'an dernier.
À propos de Réseau Capital
Fondée en 1989, Réseau Capital est la seule association du capital d'investissement qui regroupe tous les intervenants de la chaîne d'investissement œuvrant au Québec. Sa mission est de contribuer au développement et au bon fonctionnement de l'industrie du capital d'investissement, laquelle joue un rôle important dans le développement et le financement des entreprises au Québec. Réseau Capital compte plus de 425 membres qui représentent non seulement les sociétés d'investissement en capital privé, fonds fiscalisés et publics mais également les banques et compagnies d'assurances, les cabinets comptables et juridiques, les anges financiers ainsi que de nombreux professionnels œuvrant dans l'industrie.
SOURCE : Réseau Capital
Source :
Jack Chadirdjian
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