Le capital-risque investi au Québec dans les sociétés en démarrage a doublé au dernier trimestre tandis que le marché du rachat et du capital de développement maintient son momentum English
MONTRÉAL, le 26 août 2014 /CNW Telbec/ - Bien que l'activité dans le marché du capital-risque (CR) au Québec a tourné au ralenti au cours du deuxième trimestre, il est intéressant de souligner que le financement des sociétés aux étapes préliminaires de développement (aux niveaux d'amorçage et de démarrage) ont vu leur part doubler afin d'accaparer 26 % du marché. De son côté, le marché québécois du rachat et du capital de développement (CD) a poursuivi sa très forte progression avec des investissements totalisant 2,9 G$ pour le premier semestre, soit presque le double du montant déclaré à la même période en 2013. Ces constats sont issus du bilan pour le deuxième trimestre 2014 de l'activité de l'industrie du capital de risque et du bilan pour le premier semestre 2014 du marché du rachat et du capital de développement au Québec, compilés par la firme Thomson Reuters, et publiés aujourd'hui par Réseau Capital.
Les entreprises en démarrage tirent leur épingle du jeu malgré l'activité atténuée du capital-risque
Au second trimestre de 2014, le nombre de sociétés qui ont été financées par des rondes de CR au Québec est demeuré presque identique (44 au T2 2014 vs 47 au T2 2013) malgré le fait que le total des investissements ait connu un recul de 55 % avec 94 M$ investis par les fonds de CR en comparaison avec 2013. À noter toutefois que le niveau d'activité a pris de la vigueur par rapport au premier trimestre de l'année alors que les investissements totalisaient 68 M$. Au premier semestre 2014, le marché canadien a quand à lui enregistré une progression modeste de 8 % avec des investissements totaux de 890 M$ tandis que les États-Unis ont connu une période des plus fastes avec 22,7 G$ investis, soit le total le plus élevé depuis 2001 pour un premier semestre.
«Depuis le début de l'année, on constate que le marché du CR au Québec est clairement influencé par de plus petites rondes de financement, le montant moyen investi se situant à 2,1 M$ comparé aux 4,4 M$ investis à la même période l'an dernier», souligne Jack Chadirdjian, président-directeur général de Réseau Capital. «Et la progression importante enregistrée au niveau du financement des sociétés qui sont aux toutes premières étapes de leur développement constitue une bonne nouvelle puisque leur présence accrue viendra dynamiser l'industrie en créant un fort bassin d'entreprises innovantes au Québec.»
Les secteurs non technologiques ont dominé au second trimestre, avec des investissements de 56 M$, soit 60 % du total. Les groupes des technologies de l'information et des technologies propres ont acquis une part égale de l'activité du marché (14 % chacun) tandis que les sciences de la vie ont pris du recul en absorbant 12 % de tous les investissements. Au chapitre des transactions importantes conclues au Québec, citons le financement de Série A de 10 M$ accordé à OMsignal de Montréal.
Du côté de l'activité canadienne de levée de fonds de CR, celle-ci a ralenti considérablement au deuxième trimestre de 2014 par rapport à l'année précédente. Les nouveaux capitaux engagés au premier semestre ont totalisé 643 millions de dollars, soit 25 % de moins que l'année précédente. Les fonds québécois de CR ont toutefois continué d'attirer la part du lion des engagements, soit 45 % du total levé au Canada au cours des six premiers mois de 2014. Un plan visant à lancer un fonds de fonds de CR québécois de 375 millions de dollars, annoncé par le gouvernement du Québec en juin, aura probablement un impact sur l'environnement lié à la levée de fonds.
Très forte progression du marché du rachat et du capital de développement
Les acquisitions à participation majoritaire, les investissements axés sur la croissance et les autres transactions en CD effectués au Québec, se sont chiffrés à 87 entre janvier et juin, soit une augmentation de 74 % par rapport à la même période l'an dernier. Les 2,9 G$ investis au titre du rachat-CD au 30 juin dépassent déjà les 2,5 G$ investis pendant toute l'année 2013, ce qui témoigne éloquemment de la vigueur de ce marché.
«Le marché du rachat et du capital de développement est en forte croissance, ce qui envoie un très bon signal à nos entreprises d'ici qui souhaitent rayonner sur la scène internationale», affirme Jack Chadirdjian. «Au Canada, l'activité québécoise dans ce marché domine largement avec 45 % des transactions enregistrées et se classe au second rang au chapitre des dollars investis divulgués, soit derrière l'Alberta. Il s'agit d'une excellente performance.»
Les transactions à forte capitalisation (100 M$ ou plus) sont demeurées une tendance caractéristique du marché québécois au premier semestre, représentant 76 % de toutes les valeurs divulguées pendant cette période. À ce chapitre, citons la transaction de 1,1 G$ pour la clôture finale de l'acquisition d'Atrium Innovations. Par contre, en ce qui a trait au nombre de transactions, ce sont celles de 10 M$ et moins qui représentent la plus forte catégorie avec 61 %, n'absorbant toutefois que 5 % du total des capitaux investis.
À l'échelle canadienne, la valeur divulguée des transactions totalisant 9,7 G$ a plus que triplé par rapport à la même période l'an dernier tandis que la progression aux États-Unis (74,2 G$) a été plus modérée, affichant une amélioration de 8 %.
Une grande variété de secteurs de l'industrie au Québec a attiré l'attention des investisseurs en capital de rachat-CD au cours du premier semestre de 2014, les entreprises manufacturières et de vente au détail ayant dicté les tendances pour le volume de transactions (avec des parts de marché de 22 % et 13 %, respectivement). Mais, au niveau des investissements, ce sont les entreprises de soins de santé et d'exploitation minière qui ont dominé (avec des parts de marché de 38 % et 33 %, respectivement).
Au premier semestre de 2014, l'activité canadienne de levée de fonds de rachat, de mezzanine et d'autres fonds de CD est à l'image des solides résultats enregistrés du côté des investissements. Les engagements de nouveaux capitaux totalisant 7,4 M$ représentent le double du montant engagé à la même période l'an dernier et dépassent déjà les totaux atteints la plupart des récentes années complètes, à l'exception de 2013.
À propos de Réseau Capital
Fondée en 1989, Réseau Capital compte plus de 425 membres qui représentent non seulement les sociétés d'investissement en capital privé, fonds fiscalisés et public mais également les banques, les cabinets comptables et juridiques ainsi que nombreux professionnels œuvrant dans l'industrie. Réseau Capital est la seule association du capital d'investissement qui regroupe tous les intervenants de la chaîne d'investissement œuvrant au Québec. Sa mission est de contribuer au développement et au bon fonctionnement de l'industrie du capital d'investissement, laquelle joue un rôle important dans le développement et le financement des entreprises au Québec.
SOURCE : Réseau Capital
Source : Jack Chadirdjian, Président-directeur général, Réseau Capital; Pour informations : Josée Massicotte, 514 388.0169, [email protected]; Valérie Gonzalo, 514 626.6976, [email protected]
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