Le cégep du Vieux Montréal déplore les incidents qui se sont produits la nuit dernière
MONTRÉAL, le 17 févr. 2012 /CNW Telbec/ - Dans la nuit de jeudi à vendredi, des manifestants ont tenté de forcer une occupation du collège. Dès 17 h, ils ont commencé à entasser du mobilier pour entraver les accès et les voies de circulation à l'intérieur du collège et ont commis des actes de vandalisme. La situation est rapidement devenue potentiellement dangereuse pour la sécurité des manifestants et le Collège n'a eu d'autre choix que de recourir aux services du SPVM pour disperser les manifestants et sécuriser le bâtiment. Des dommages matériels importants ont été constatés ce matin.
Rappelons que les représentants de l'Association générale étudiante (AGECVM) ont informé la direction du Collège, vers 14 h 30 jeudi, du déclenchement immédiat d'une grève générale illimitée à la suite du vote tenu entre les 13 et 16 février. Des échanges ont ensuite eu lieu entre les représentants de la direction et ceux de l'AGECVM qui ont manifesté leur volonté d'obtenir un accès au collège pour toute la durée de leur grève. Les représentants de la direction ont alors rappelé qu'en cas de grève le collège serait fermé et les manifestants, alors réunis en assemblée générale, ont été invités à quitter le collège.
Toute la soirée, des membres de la direction sont demeurés en contact avec les représentants de l'AGECVM pour les informer des mesures mises en branle par le Collège et le SPVM. Entre 20 h et 1 h du matin, heure à laquelle l'intervention policière a débuté, la direction du Collège s'est assurée que les manifestants qui souhaitaient quitter avaient amplement le temps de le faire. Deux avis officiels d'éviction ont d'ailleurs été lus à 23 h 30 et à minuit trente.
Dès le vendredi 10 février, la direction avait informé l'AGECVM que les activités de grève devraient se tenir à l'extérieur du collège. Or, dans les jours qui ont suivi cette annonce, des invitations à un rassemblement dans le but d'obliger le Collège à reculer ont été diffusées, tant dans les médias sociaux qu'à l'intérieur du Collège.
Depuis l'automne 2010, la tenue des grèves étudiantes à l'intérieur n'est plus autorisée par le Collège parce que cela entraîne plusieurs problèmes de sécurité qui n'ont pu être résolu malgré les efforts consentis. Ainsi, il s'est avéré impossible de convenir de protocoles de grève signés entre les étudiants et la direction et plusieurs éléments des ententes verbales convenues avant les grèves n'ont pas été respectés par les manifestants. Certains gestes posés portaient atteinte à la sécurité des personnes présentes et auraient pu entraîner des conséquences fâcheuses.
Le Collège doit également composer avec le choix de l'Association étudiante de fonctionner en démocratie directe lors des grèves et d'ainsi s'en remettre aux personnes présentes, sans égard à leur statut d'étudiant, pour toute prise de décision. Ces éléments rendent très difficile l'exercice des responsabilités que les dirigeants du Collège doivent assumer en tant que gestionnaires et administrateurs d'un bien public. C'est ainsi pour des considérations de sécurité que la direction n'est plus en mesure d'autoriser l'accès au collège lors des grèves étudiantes.
Même si le Collège reconnaît pleinement aux étudiants le droit de manifester et d'exprimer pacifiquement leur point de vue, il souhaite rappeler que les menaces et l'intimidation ne peuvent en aucun cas constituer des bases acceptables de négociation.
Direction des communications et des affaires corporatives
Cégep du Vieux Montréal
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