Pour atteindre les objectifs qu'il s'est fixés dans son plan stratégique 2019-2024, le Cégep Saint-Jean a mandaté une firme externe pour réaliser le bilan des GES émis pour l'année 2018-2019. « Nous utiliserons les résultats de ce bilan pour cibler les réalisations à entreprendre pour atteindre nos objectifs », souligne madame Nathalie Beaudoin, directrice générale. Elle ajoute que « des bilans bisannuels sont prévus pour suivre l'effet réel du plan mis en œuvre. D'ailleurs, d'autres activités de sensibilisation pour les membres du personnel, de la communauté étudiante et les partenaires seront organisées prochainement puisque le réchauffement climatique constitue un enjeu qui nous concerne toutes et tous ».
Plus de 95 % des activités générant des GES analysées pour avoir l'heure juste
Une analyse du cycle de vie détaillée a permis de comptabiliser plus de 95 % des activités générant des GES, incluant la fabrication des produits utilisés, leur transport vers le Cégep, leur utilisation et leur fin de vie anticipée. Par exemple, on pense à l'énergie requise pour le fonctionnement de l'institution, à la nourriture consommée dans son enceinte, au transport de toute la communauté collégiale au quotidien, à l'approvisionnement des divers produits ou équipements requis, à la gestion des matières résiduelles générées, etc. Entre autres, c'est grâce à la base de données d'EcoInvent et à une collecte rigoureuse d'informations qu'il a été possible d'estimer avec transparence la quantité de GES émis par le Cégep. D'ailleurs, c'est le domaine des transports qui a remporté la palme du plus grand émetteur, comptant pour 76 % des GES dégagés.
Un bilan initial pour s'assurer une réduction concrète des émissions de GES
Le bilan conclut qu'en 2018-2019, le Cégep a été responsable de 2,3 tonnes équivalent (éq.) CO2 par usager. Pour mettre cela en contexte, en 2017, le Québécois moyen était responsable de l'émission de 9,5 tonnes éq. CO21 à 15 tonnes éq. CO22 annuellement selon les différentes méthodes utilisées pour mesurer les émissions. « L'idéal serait que la quantité de GES émis par le Cégep et ses usagés se rapproche de zéro. Le Cégep serait alors carboneutre et contribuerait avantageusement à limiter le réchauffement climatique », a mentionné madame Nathalie Guibord, conseillère en environnement et développement durable au Cégep. En effet, le bilan ne concernant que les activités de l'institution, chaque usagère et usager a été responsable de produire un nombre supérieur de tonnes éq. CO2 pour ses activités personnelles, familiales, etc. Madame Guibord fait valoir que cette première étude servira de point de référence et que le Cégep s'estime capable de réduire significativement ses émissions de GES d'ici 2024 avec l'aide de son Comité d'action et de concertation en environnement, de son comité étudiant Les Pouces verts et de toute la communauté.
Des actions concrètes et efficaces pour réduire significativement les GES du Cégep
Au cours des années à venir, le Cégep Saint-Jean mettra en place une série d'actions œuvrant à la lutte aux changements climatiques et à l'éducation à l'écocitoyenneté. Parmi celles envisagées, on note :
- L'installation de 14 bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides au cours de l'été;
- Des incitatifs à l'utilisation de transports alternatifs à la voiture utilisée en solo;
- La réalisation d'un bilan énergétique pour aider à déterminer les améliorations à apporter au bâtiment;
- Une meilleure gestion des matières compostables pour les dévier de l'enfouissement.
Plusieurs autres actions en développement durable sont également projetées par le Cégep, qui a maintenu son niveau Excellence du programme Cégep Vert du Québec d'ENvironnement JEUnesse.
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[1] QUÉBEC, MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2017 et leur évolution depuis 1990, Québec, Québec, ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Direction générale de la réglementation carbone et des données d'émission, 2019 [En ligne], page 8. |
[2] DOBSON, Sarah et G. Kent Fellows. « Big and Little Feet : A Comparision of Provincial Level Consumption- and Production-Based Emissions Footprints » The School of Public Policy - University of Calgary, vol.10:23 (Septembre 2017). |
SOURCE Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu
Jennifer McMahon, Conseillère en communication, Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu, [email protected] | 450-347-5301 poste 2399
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