Le cégep sans diplôme du secondaire - La FPPC-CSQ exige que la ministre
Courchesne revoie sa réglementation
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Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ)05 nov, 2009, 10:31 ET
MONTRÉAL, le 5 nov. /CNW Telbec/ - Ce matin dans Le Devoir, l'article "Le cégep sans diplôme du secondaire - 55 % des étudiants échouent ou abandonnent", écrit par la journaliste Amélie Daoust-Boisvert, expose clairement les effets de la réduction des exigences d'admission dans les cégeps québécois. "Avec cette nouvelle mesure que la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) a mise de l'avant, le diplôme d'études secondaire (DES) est dévalorisé, car il n'est plus obligatoire pour fréquenter le cégep. C'est inacceptable et on fait du nivellement vers le bas. Les fonctionnaires du ministère avaient assuré que cette mesure toucherait tout au plus quelques dizaines d'étudiants. Or, la réalité démontre que ce sont des centaines d'étudiants qui utilisent cette mesure", dénonce M. Bernard Bérubé, président de la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ).
Une mesure dénoncée dès le départ auprès du MELS
Lors des deux dernières consultations sur les changements proposés au Règlement sur le régime des études collégiales (RREC), la FPPC et les fédérations collégiales de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) avaient prévenu qu'une telle mesure allait créer un taux d'échec plus élevé. "Depuis ces changements, pour terminer leur DES les étudiants doivent finir leurs cours de DES dans un Centre de formation aux adultes tout en débutant des études collégiales en même temps. Comment peut-on demander à ces étudiants, qui ont déjà des difficultés, d'aller dans deux institutions d'enseignement ayant des approches pédagogiques différentes", s'indigne le président de la FPPC-CSQ.
L'accessibilité aux études postsecondaires
Pour la FPPC, il est primordial que les jeunes Québécois de toutes les régions aient accès aux études postsecondaires. Le MELS stipule qu'il désire augmenter l'accessibilité aux études collégiales avec cette mesure.
Cependant, c'est souvent le contraire qui se produit. "Un étudiant qui réussit à l'automne ses cours au cégep, mais qui ne réussit pas ses cours de formation aux adultes pour son DES ne peut pas continuer ses études collégiales. Dans certains collèges, c'est plus de 50 % des étudiants ayant profité de cette mesure qui ne peuvent continuer leur formation collégiale. Il y a également, dans certaines régions, des Centres aux adultes qui n'offrent pas la possibilité à un étudiant sans DES de débuter les cours avant janvier. Cela favorise l'exode des jeunes vers des régions où l'offre de formation est plus élevée", déplore le dirigeant syndical.
Une valorisation du DES
"C'est bien beau de vouloir démocratiser l'accès à tout prix, mais quand l'accès devient synonyme d'échec, on est en lieu de se poser de sérieuses questions. Nous rappelons à la ministre que les problèmes rencontrés dans la formation du secondaire ne peuvent trouver leurs solutions dans la cour du collégial sans compromettre la pérennité du réseau. La meilleure façon de réussir ses études collégiales demeure l'obtention du DES. Bref, on doit valoriser l'obtention du DES et augmenter l'offre de cours d'été pour les étudiants n'ayant pas obtenu leur DES. Enfin, dans tous les collèges, on doit porter une attention particulière à la réussite de la première session pour tous les étudiants", conclut Bernard Bérubé.
Profil de l'organisation
La Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) représente la majorité des professionnelles et professionnels de cégeps du Québec. Elle compte plus de 1000 membres répartis dans 34 collèges. Elle regroupe exclusivement des professionnelles et professionnels de cégeps.
Renseignements: Dany St-Jean, Attaché de presse CSQ, Cell.: (514) 212-5457, [email protected]
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