Le Chef national de l'APN Perry Bellegarde affirme que le rapport du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies souligne le besoin d'agir et d'établir un partenariat pour mettre fin à la discrimination au Canada et préserver les droits des Premières Nations English
OTTAWA, le 17 mai 2018 /CNW/ - Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Perry Bellegarde, a affirmé que le groupe de travail du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, chargé de l'Examen périodique universel portant sur le bilan du Canada en matière de droits de la personne, a souligné dans son rapport la nécessité d'agir pour mettre fin à la discrimination contre les Premières Nations dans les lois, politiques et mesures.
« Il est clair que le monde est au courant des efforts que doit déployer le Canada pour améliorer la vie des peuples des Premières Nations et pour honorer, protéger et mettre en œuvre nos droits », a soutenu le Chef national de l'APN, Perry Bellegarde. « Dans leurs recommandations et observations, les États ont souvent mentionné les peuples autochtones ainsi que la nécessité de mettre fin à la discrimination dans les lois et les politiques canadiennes, et dans l'ensemble du pays. À de nombreuses reprises, des mesures visant à assurer la sécurité des filles et des femmes autochtones ont été mises de l'avant, renforçant notre argument selon lequel nous pouvons et devons agir maintenant et ne pas attendre les résultats de l'Enquête nationale. La seule façon pour nous d'atteindre tous ces objectifs importants consiste à travailler ensemble en nous servant de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones comme guide. »
Le groupe de travail sur l'Examen périodique universel, établi conformément à la résolution 5/1 du Conseil des droits de l'Homme, a tenu sa trentième séance en mai de cette année et l'examen du Canada a eu lieu le 11 mai. Jody Wilson-Raybould, ministre de la Justice et Procureure générale du Canada, a dirigé la délégation canadienne. Le groupe de travail a adopté le rapport sur le Canada le 15 mai.
Le rapport comprend un certain nombre de recommandations d'États qui préconisent l'élimination de la discrimination et du racisme à l'égard des peuples autochtones au Canada et qui demandent au Canada d'adopter ou de mettre en œuvre des mécanismes en matière de droits de l'homme. Le rapport comprend des « promesses et engagements volontaires » que le Canada a formulés. Il s'agit notamment d'engagements visant à améliorer les services offerts aux peuples autochtones; à combattre la violence faite aux femmes et aux filles autochtones; à reconnaître le logement comme un droit fondamental et à élaborer conjointement des stratégies de logements fondées sur des distinctions avec les Premières Nations, les Métis et les Inuits; et à mettre fin à tous les avis à long terme concernant la qualité de l'eau potable dans les collectivités des Premières Nations d'ici mars 2021.
L'APN a maintes fois exhorté le Canada à donner suite à ses déclarations de soutien inconditionnel à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en veillant à l'adoption du projet de loi C-262 et en renonçant de façon explicite aux doctrines racistes de la découverte et de la terra nullius en s'attaquant à leurs conséquences dans toutes les politiques et les lois.
Le Chef national a noté que dans son engagement pour améliorer la collaboration fédérale-provinciale-territoriale quant à la mise en œuvre des droits de l'homme par la création d'un « mécanisme intergouvernemental de haut niveau », le Canada ne faisait pas mention de la participation des Premières Nations.
Le Chef national Perry Bellegarde a affirmé : « Les peuples autochtones et des Premières Nations doivent participer en tant que partenaires à part entière à tout mécanisme intergouvernemental de haut niveau. Bien des problèmes d'aujourd'hui découlent de la négation de nos droits. Nous sommes un élément essentiel de la solution pour un pays plus équitable et plus juste. C'est notre droit et c'est la bonne façon d'aller de l'avant. »
Les 44 présentations écrites d'intervenants remises au bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme ont attiré l'attention sur le fait que les mêmes recommandations avaient été faites à répétition au Canada et que pourtant, peu de progrès avaient été accomplis. La Commission canadienne des droits de la personne a précisé que le système actuel pour la mise en œuvre des obligations internationales en matière de droits de la personne du Canada était inadéquat et inefficace. Pendant l'examen, plus de 70 % des interventions ont traité des obligations du Canada à éliminer les inégalités auxquelles font face les peuples autochtones et plus du tiers des recommandations ont porté sur les peuples autochtones. Le Canada est tenu de donner des réponses au rapport avant la trente-neuvième séance du Conseil des droits de l'Homme en septembre 2018.
L'APN est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations du Canada. Suivez l'APN sur Twitter @AFN_Updates.
SOURCE Assemblée des Premières Nations
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