Le Chef national de l'APN, Perry Bellegarde, réclame un plan pour régler la crise de l'eau dans les communautés des Premières Nations English
OTTAWA, le 8 juin 2016 /CNW/ - Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Perry Bellegarde, a déclaré aujourd'hui que le rapport de Human Rights Watch (HRW) intitulé Make It Safe : Canada's Obligation to End the First Nations Water Crisis (« Une eau qui doit être sans danger : l'obligation du Canada de mettre un terme à la crise de l'eau dans les réserves des Premières Nations ») est un nouvel appel urgent à l'action immédiate pour éliminer l'écart entre les conditions de vie des Premières Nations et celles du reste de la population du Canada. « L'accès à une eau acceptable est un droit de la personne. La plupart des Canadiens le tiennent pour acquis », a déclaré le Chef national Bellegarde. « Il est temps de mettre fin, une fois pour toutes, aux avis d'ébullition de l'eau dans notre pays. »
Le rapport de HRW souligne de nouveau l'urgence pour le Canada de collaborer avec les Premières Nations afin d'élaborer une stratégie globale pour améliorer la qualité de l'eau potable et les conditions de vie des Premières Nations. Selon le rapport, les communautés des Premières Nations sont visées par 133 avis indiquant que l'eau potable est impropre à la consommation. La plupart des communautés visées se trouvent en Ontario. Ces avis concernant l'eau potable, dont certains sont en vigueur depuis des décennies, représentent les pires exemples des problèmes systémiques d'eau potable et d'assainissement qui affligent les Premières Nations. De tels avis de longue durée sont rares dans les collectivités non autochtones du Canada.
Dans son budget de 2016, le gouvernement fédéral s'est engagé à mettre fin aux avis d'ébullition de l'eau dans les réserves d'ici cinq ans. « C'est là une étape essentielle pour améliorer la vie et la santé des enfants et des familles des Premières Nations. Ce qu'il faut dès maintenant, c'est un plan élaboré avec les Premières Nations, afin de donner suite à cette promesse faite à notre peuple. »
Le Chef national Perry Bellegarde ajoute : « Beaucoup de communautés des Premières Nations ont des problèmes causés par le vieillissement et la surcapacité des réseaux d'adduction d'eau et d'égouts. Certaines n'ont même pas de ces réseaux. Nous allons suivre de près les progrès réalisés au regard des engagements du gouvernement fédéral sur le rattrapage des retards et l'élimination des avis concernant l'eau potable, comme le prévoit le budget. Le gouvernement fédéral doit agir en partenariat avec les Premières Nations, comme le stipule la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. »
Le rapport de HRW documente les effets des problèmes graves et chroniques relatifs à l'eau potable et à l'assainissement dans les communautés des Premières Nations. Les auteurs évaluent les causes des problèmes de salubrité de l'eau et d'assainissement dans les réserves : l'absence de règlements contraignants sur la qualité de l'eau, le financement erratique et insuffisant, les infrastructures déficientes ou inférieures aux normes, la dégradation des sources d'approvisionnement. Les vérifications effectuées par le gouvernement fédéral lui-même depuis vingt ans confirment la tendance à promettre beaucoup et faire peu en ce qui a trait à l'eau et à l'assainissement dans les réserves.
Ce rapport peut être consulté à l'adresse https://www.hrw.org/node/290522/.
L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada. Suivez l'APN sur Twitter : @AFN_Comms, @AFN_Updates.
SOURCE Assemblée des Premières Nations
Alain Garon, agent de communications bilingue, Assemblée des Premières Nations, 613‑241-6789, poste 382, 613-292-0857 ou [email protected]
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