Le Chef national de l'APN presse le gouvernement canadien et la province du
Manitoba de s'attaquer à la tuberculose
OTTAWA, le 10 mars /CNW Telbec/ - En visite cette semaine dans la communauté dénée de Lac Brochet, dans le nord du Manitoba, le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Shawn A-in-chut Atleo, a fait la déclaration suivante pour demander que des mesures soient prises contre la tuberculose dans les collectivités des Premières Nations.
"Le nombre de cas de tuberculose est très élevé dans beaucoup de nos collectivités, comme à Lac Brochet. Selon les données de 2008 récemment publiées par l'Agence de la santé publique du Canada, à l'échelle nationale, les taux de tuberculose parmi les membres des Premières Nations sont 31 fois plus importants que dans le reste de la population canadienne. Des logements surpeuplés, un régime alimentaire déficient, un accès insuffisant à l'eau et un accès limité aux soins de santé contribuent à la propagation de cette maladie. Nombre de ces facteurs ont rendu les membres des Premières Nations vulnérables au virus de la grippe H1N1 le printemps dernier. S'il y a une leçon à tirer de la situation critique de l'an dernier en lien avec la grippe H1N1, c'est bien que nous ne pouvons pas nous contenter de faire comme si rien ne s'était passé. La lutte contre la tuberculose nécessitera des solutions d'ordre économique mises en œuvre par les Premières Nations, de meilleurs logements, un accès élargi aux traitements et un meilleur suivi des cas de tuberculose et des causes sous-jacentes."
Le Chef national s'est dit également touché par l'histoire de l'aînée Catherine Moise et de sa fille Lizette, de Lac Brochet, deux survivantes de la tuberculose qui ont pris la parole plus tôt aujourd'hui à l'occasion d'une conférence de presse à Ottawa.
"L'histoire de Catherine en est une de tristesse et de perte. La tuberculose lui a pris une fille, et deux autres de ses enfants, maintenant adultes, ont également souffert de cette maladie. Je remercie Catherine et Lizette de s'être rendues à Ottawa et d'avoir courageusement raconté leur histoire. Nous avons absolument besoin d'un plan visant précisément à s'attaquer aux déterminants sociaux de la maladie et de ressources accrues pour mettre en œuvre un programme complet et efficace de lutte contre la tuberculose. Si nous ne nous occupons qu'un de ces éléments au détriment de l'autre, nous ne ferons que nourrir la maladie."
L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada.
Renseignements: Karyn Pugliese, directrice intérimaire des communications, Assemblée des Premières Nations, (613) 292-1877 ou [email protected]
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