Le Chef national de l'APN réagit à la loi fédérale visant à corriger les
inégalités entre les hommes et les femmes dans la Loi sur les Indiens et
demande que la citoyenneté des Premières Nations soit contrôlée par les
Premières Nations
OTTAWA, le 12 mars /CNW Telbec/ - Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Shawn A-in-chut Atleo, a émis aujourd'hui ses commentaires sur le projet de loi C-3, Loi sur l'équité entre les sexes relativement à l'inscription au registre des Indiens, déposé à la Chambre des communes le jeudi 11 mars.
"Il est juste et équitable que les droits relatifs au statut d'Indien soient restitués à ceux qui les avaient perdus à cause d'injustices dans la Loi sur les Indiens", a déclaré le Chef national Atleo. "Mais le vrai problème réside dans la loi elle-même. Le gouvernement du Canada ne devrait pas avoir la capacité de décider qui est ou non citoyen des Premières Nations. Toute nation a le droit d'identifier ses citoyens et les Premières Nations ne font pas exception. Nous exhortons le gouvernement à collaborer avec nous afin d'adopter une démarche globale qui dépasse ces modifications, étroites d'esprit, et de s'attaquer aux vrais enjeux de la citoyenneté des Premières Nations."
Le projet de loi C-3 est la réponse du fédéral à la décision de la Cour d'appel de la Colombie-Britannique dans l'affaire McIvor. Elle a établi que certaines dispositions de la Loi sur les Indiens étaient discriminatoires envers les femmes. La Cour a donné au gouvernement jusqu'au 6 avril 2010 pour apporter des modifications. Le Chef national a fait remarquer que cette situation préoccupe les Premières Nations étant donné l'échéance qui arrive à grands pas et qu'on estime qu'au moins 45 000 personnes s'ajouteront au registre des Indiens conformément au projet de loi C-3.
"Les Premières Nations s'inquiètent du peu d'information sur l'approche proposée par le gouvernement, comment elle sera mise en œuvre et comment les gouvernements des Premières Nations devraient composer avec cette nouvelle approche", a ajouté le Chef national. "Le gouvernement fédéral doit immédiatement amorcer le dialogue avec les gouvernements des Premières Nations sur la mise en vigueur de cette loi et sur ses conséquences. Nous devrions collaborer maintenant dans l'intérêt de toutes les parties afin d'assurer une transition en douceur vers le nouveau système."
Le Chef national a bien accueilli les commentaires du Ministre indiquant la tenue d'un processus conjoint pour examiner les questions plus vastes touchant la citoyenneté des Premières Nations.
"Tant que les Premières Nations n'auront pas le contrôle de leur citoyenneté, nous continuerons à éprouver des problèmes", a souligné le Chef national. "Ce gouvernement a déclaré qu'il respectera la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Le fait de reconnaître le droit des Premières Nations de déterminer et de définir ses citoyens est conforme à la Déclaration. C'est ce qui devrait être notre objectif et nous avons hâte de collaborer avec le gouvernement en vue de l'adoption d'une approche nouvelle et améliorée."
L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada.
Renseignements: Karyn Pugliese, directrice intérimaire des communications, Assemblée des Premières Nations, Cell.: (613) 292-1877
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