Le Chef national de l'APN, Shawn A-in-chut Atleo, appuie une action immédiate
dans le dossier de la disparition et de l'assassinat de femmes des Premières
Nations de tout le Canada
VANCOUVER, le 16 févr. /CNW Telbec/ - Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Shawn A-in-chut Atleo, a fait la déclaration suivante à la suite de la 19e marche commémorative annuelle des femmes qui a eu lieu à Vancouver.
"Marcher aux côtés de nos grand-mères, de nos mères, de nos sœurs, de nos filles et de nos nièces autochtones afin de rendre hommage à celles qui ne sont plus avec nous a été un grand honneur pour moi. Nous savons qu'il existe plus de 520 cas non résolus de disparition ou d'assassinat de femmes autochtones. Les familles et les amis de ces disparues jugent inacceptable l'inaction du Canada, qui n'a posé aucun geste concret pour régler cette situation. Comme je l'ai dit en fin d'année 2009 devant les députés du Parlement à Ottawa, l'Assemblée des Premières Nations milite activement pour que le gouvernement consacre une attention urgente et soutenue au dossier de la disparition et de l'assassinat de femmes des Premières Nations par l'intermédiaire d'un Plan d'action national.
J'ai de la difficulté à exprimer en mots les émotions que j'ai ressenties dimanche dernier en marchant avec les participants endeuillés. Je vais plutôt citer les paroles du Grand chef Doug Kelly (Tseem Th'ewali) qu'il m'a dites après la marche" :
"J'ai été étonné de la force et de l'intensité de l'amour des grand-mères, des mères, des sœurs, des nièces et des filles qui ont pris la parole aujourd'hui à l'occasion de la marche. Malgré leur douleur et leur chagrin, chacune de ces femmes fortes nous a rappelé que nous devons prendre soin les uns des autres, enseigner à nos enfants les valeurs dont ils se nourriront et nous souvenir de ces femmes que nous aimons, qui ont disparu ou qui ont été assassinées.
Aujourd'hui, nous avons rappelé aux dirigeants de ne pas oublier. On nous a dit qu'il fallait parler pour ceux qui ne peuvent le faire eux-mêmes. On nous a dit d'obtenir justice et de ne pas abandonner avant de l'obtenir, non seulement pour les femmes disparues ou assassinées, mais aussi pour ceux qui font de nos enfants une proie et qui perpétuent la violence contre nos grand-mères, nos mères, nos tantes, nos soeurs, nos filles et nos petites filles. Tout comme vous, j'ai été honoré d'être aux côtés de nos femmes. J'ai été heureux de voir nos collègues faire preuve de solidarité au sujet de cette question très importante."
L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada.
Renseignements: Alain Garon, agent de communication, (418) 956-5720 ou [email protected]
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