Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations interviendra devant le Tribunal canadien des droits de la personne en faveur d'un traitement juste et équitable des enfants des Premières Nations English
OTTAWA, le 22 févr. 2013 /CNW/ - Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Shawn A-in-chut Atleo, fera une déclaration préliminaire devant le Tribunal canadien des droits de la personne ce lundi, afin de défendre et d'invoquer la nécessité d'un traitement juste et équitable des enfants des Premières Nations, alors que le Tribunal commencera les audiences sur les services à l'enfance des Premières Nations.
« Les enfants des Premières Nations pris en charge par l'État sont plus nombreux aujourd'hui qu'aux jours les plus sombres des pensionnats indiens. Cela est tout à fait inacceptable. Nos jeunes citoyens font de plus en plus entendre leur voix en faveur de changements fondamentaux et transformateurs pour toutes les Premières Nations, lesquels permettront de libérer leur potentiel et de soutenir leur réussite », a déclaré le Chef national de l'APN, Shawn Atleo. « J'attends avec impatience l'adoption d'un processus juste et indépendant, et plus important encore, la mise en œuvre de solutions visant à garantir l'équité, la justice et le soutien que nos enfants méritent. »
« L'équité pour les enfants et les familles des Premières Nations constitue une valeur essentielle et nécessaire afin d'assurer leur sécurité et de faire en sorte que nos enfants aient la possibilité de réussir. Tous les Canadiens devraient être profondément consternés d'apprendre que les services destinés à ces enfants des Premières Nations et à leur famille vivant dans les réserves sont de qualité inférieure à ceux fournis aux autres enfants canadiens », a expliqué le Chef national Atleo. « Le fait de spolier ainsi nos enfants et nos familles a une incidence directe sur chaque aspect des réalités et des possibilités socio-économiques de nos communautés. Les Premières Nations continuent de faire preuve de fermeté pour protéger leurs droits et leurs enfants. Nous serons vigilants et nous ne les abandonnerons pas. Tous les Canadiens peuvent et doivent jouer un rôle dans l'adoption de solutions qui garantissent aux familles et aux enfants toutes les chances possibles de réussite. Cette réussite exige des gouvernements de collaborer avec les Premières Nations de manière transparente, guidés par les principes de justice et de respect des droits et des responsabilités. »
« Ce dossier a été déposé en dernier recours, après les échecs répétés des gouvernements successifs à mettre en œuvre des solutions qui aideraient les enfants des Premières Nations à vivre auprès de leur famille en toute sécurité », a déclaré Cindy Blackstock, directrice générale de la SSEFPNC. « Le gouvernement du Canada se doit d'agir en adulte responsable, c'est-à-dire accorder la priorité aux enfants et mettre fin aux inégalités. Nous ne pouvons, à titre de citoyens ou de pays, nous permettre de faire preuve de discrimination à l'endroit des enfants, dans l'intérêt public. »
Le 27 février 2007, l'APN et la Société de soutien à l'enfance et à la famille des Premières Nations du Canada ont déposé une plainte devant la Commission canadienne des droits de la personne. La plainte allègue que le gouvernement du Canada manifeste depuis longtemps une tendance à octroyer moins de fonds publics aux services d'aide sociale à l'enfance destinés aux enfants des Premières Nations vivant dans les réserves qu'à ceux offerts aux enfants non autochtones, tendances se traduisant par une inégalité des services.
Les audiences devraient se poursuivre jusqu'en août 2013.
L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada. Suivez l'APN sur Twitter à @AFN_Updates et @AFN_Comms.
SOURCE : ASSEMBLEE DES PREMIERES NATIONS
Alain Garon, agent de communications bilingue, APN, 613-241-6789, poste 382; 613-292-0857, ou [email protected]
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