Le Chef national salue l'adoption par le Canada de la Déclaration des Nations
Unies sur les droits des peuples autochtones : respect, collaboration et
réconciliation guideront le travail pour améliorer la situation des peuples
des Premières Nations et pour bâtir un Canada plus fort
OTTAWA, le 12 nov. /CNW/ - Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Shawn A-in-chut Atleo, a déclaré que l'adoption par le Canada de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones représente un progrès qui établit les bases de nouvelles perspectives qui permettront aux Premières Nations et au Canada de se renforcer.
« Cette journée marque un tournant important dans nos relations; c'est maintenant que le véritable travail commence », a déclaré le Chef national Atleo. « C'est maintenant le temps de travailler ensemble afin de créer une nouvelle ère d'équité et de justice pour les Premières Nations et pour bâtir un Canada plus fort pour tous les Canadiens. Nous serons guidés par les principes de base de la Déclaration qui visent le respect, la collaboration et la réconciliation. Les Premières Nations ont depuis longtemps travaillé d'arrache-pied pour instaurer des démarches constructives et efficaces et abandonner la relation colonialiste inhérente à la Loi sur les Indiens qui a empêché notre peuple et ce pays d'évoluer. Aujourd'hui, nous sommes prêts à travailler sur nos priorités absolues, dont fait partie l'éducation. »
La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones a été adoptée le 13 septembre 2007 par l'Assemblée générale des Nations Unies. Dans le discours du Trône de 2010, le Canada s'est engagé enfin à l'appuyer. Cette déclaration a la particularité d'être la seule déclaration des Nations Unies à avoir été rédigée par les détenteurs des droits eux-mêmes, soit les peuples autochtones du monde.
« Aujourd'hui est un jour important, non pas parce que nous récoltons le fruit de nos efforts, mais parce qu'il marque le début d'une nouvelle façon de faire et d'un nouvel ordre du jour », a affirmé le Chef national. « Les excuses du Canada pour les pensionnats en 2008 ont été un moment crucial dans la reconnaissance des douleurs du passé. L'adoption de la déclaration est l'occasion de regarder en avant et de reprendre à neuf les relations entre les Premières Nations et l'État de sorte qu'elles soient conformes aux traités et autres ententes conclues avec les Premières Nations et sur lesquelles ce pays a été construit. En adoptant la Déclaration des Nations Unies, le Canada s'engage à travailler avec nous comme véritable partenaire pour réaliser la réconciliation demandée par les tribunaux canadiens.
Je félicite le Canada d'avoir franchi une nouvelle étape vers la promotion et la protection des humains et de la liberté fondamentale pour tous. »
L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada.
DOCUMENT D'INFORMATION :
LE CANADA ADOPTE LA DÉCLARATION DES NATIONS UNIES SUR LES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES
« La Déclaration est une mesure en avance sur son temps qui vise à garantir les droits de l'homme des populations autochtones », a proclamé le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. « …elle offre aux États et aux populations autochtones une occasion capitale de renforcer leurs relations, de promouvoir la réconciliation et d'éviter que les problèmes du passé ne réapparaissent. »
QU'EST-CE QUE CELA SIGNIFIE POUR LES PREMIÈRES NATIONS?
Depuis plus de 20 ans, les dirigeants des Premières Nations ont directement pris part aux n��gociations et aux travaux préparatoires qui ont mené à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. En 2007, les Nations Unies ont adopté la Déclaration. Le Canada était du nombre des quatre seuls pays qui s'y sont opposés, les trois autres étant l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.
Les dirigeants des Premières Nations ont vivement défendu la Déclaration des Nations Unies sur les droits de peuples autochtones comme cadre de travail pour faire progresser les droits, la dignité, la survie, la sécurité et le bien-être des Premières Nations. La résolution no 37/2007 de l'Assemblée des Premières Nations demandait au gouvernement du Canada d'appuyer la Déclaration des Nations Unies sans délai.
Aujourd'hui, trois ans plus tard, le Canada l'a finalement appuyée. Bien que cette démarche en elle-même ne réponde pas à nos besoins urgents, elle indique que le Canada est à l'écoute et qu'il est prêt à travailler avec nous pour atteindre les normes établies dans la Déclaration. De plus, la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones éclairera et guidera le dialogue sur la signification et la mise en place de traités et sur les droits des Autochtones garantis dans la Loi constitutionnelle de 1982.
Nous soulevons une objection à propos de l'énoncé selon lequel la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones ne reflète pas le droit coutumier international. Cependant, avec cet appui, nous pouvons maintenant aller de l'avant pour traiter l'ensemble des problèmes à régler. D'après notre évaluation préliminaire, la déclaration d'appui du Canada correspond à celles de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. Les États-Unis n'ont pas encore approuvé la Déclaration des Nations Unies, mais le président Obama a exhorté les dirigeants autochtones à engager des discussions élargies entre les nations.
Nous avons beaucoup de travail à accomplir. En utilisant la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones comme guide, nous pourrons redéfinir notre relation avec le Canada en tenant compte de notre relation originelle et des droits garantis par le traité.
L'APN et le chef national s'efforceront dans l'immédiat d'obtenir que le Canada s'engage à aller de l'avant sur des enjeux prioritaires tels que l'éducation, conformément à la demande des Chefs en assemblée . En outre, nous demanderons au Canada de convoquer une assemblée entre les Premières Nations et la Couronne à titre de première étape de l'affirmation de notre relation de nation à nation.
Pour obtenir plus de renseignements, veuillez communiquer avec Karen Campbell à kcampbel[email protected] ou
613-241-6789, poste 263
Renseignements:
Jenna Young, agente des communications, Assemblée des Premières Nations, 613-241-6789, poste 401, 613-314-8175 (cellulaire) ou [email protected].
Alain Garon, agent de communications bilingue, Assemblée des Premières Nations, 613-241-6789, poste 382, ou [email protected]
Partager cet article