Le CNLA prévient que la position irréfléchie proposée par le gouvernement ontarien nuira à la création d'emplois, aux consommateurs et à la croissance économique English
OTTAWA, le 1er mai 2014 /CNW/ - Les plus grands transporteurs aériens nationaux et internationaux ont aujourd'hui exhorté le gouvernement de l'Ontario à retirer son projet de mesure budgétaire visant à augmenter de 150 % l'impôt sur le carburant d'aviation. Il s'agit d'une proposition peu judicieuse, incompatible avec les intérêts des Ontariens et Ontariennes et qui va à l'encontre des efforts déployés pour créer des emplois et consolider l'économie de l'Ontario. Une telle approche privera plutôt les Ontariens et Ontariennes de l'accès à des emplois bien rémunérés et paralysera la compétitivité des secteurs du voyage et du tourisme de l'Ontario
« La situation a assez duré. La politique d'extraction des fonds provenant du secteur aéronautique dans le but de subventionner les autres initiatives du gouvernement doit cesser. En raison de l'ajout continuel d'impôts et de taxes, le Canada est devenu l'un des pays les plus chers et moins compétitifs dans le monde en ce qui concerne le transport aérien » a déclaré Marc-André O'Rourke, directeur exécutif du Conseil national des lignes aériennes du Canada.
L'impôt sur le carburant d'aviation proposé par l'Ontario augmentera les coûts jusqu'à 100 millions $ par an. Malheureusement, étant donné les faibles marges de l'industrie, ce fardeau se répercutera sur les voyageurs et les affréteurs. Non seulement cette hausse rendra les secteurs du voyage et du tourisme de l'Ontario beaucoup moins concurrentiels, mais les autres secteurs de l'économie que sont le commerce et l'investissement seront également moins attrayants. En fin de compte, ce sont les Ontariens et l'ensemble de l'économie de la province qui vont en pâtir le plus.
« Une telle hausse d'impôt portera un coup dévastateur à la création d'emplois, à la croissance économique et à l'expansion des secteurs vitaux du voyage et du tourisme de l'Ontario. Malheureusement, les consommateurs vont aussi souffrir d'une telle approche irréfléchie. C'est en raison de telles démarches mal avisées que les aéroports frontaliers américains, à savoir ceux de Buffalo et de Niagara Falls, prospèrent car elles incitent les Canadiens à traverser la frontière pour prendre l'avion. Aussi longtemps que les gouvernements ne cesseront de traiter les compagnies aériennes comme une simple source de revenus, les Ontariens et Ontariennes continueront de fuir nos aéroports et utiliser leur argent pour stimuler l'économie ailleurs » a ajouté M. O'Rourke.
Une augmentation de l'impôt sur le carburant de l'aviation est non seulement peu judicieuse, mais elle ne cadre pas avec la grande majorité des provinces et des états concurrents américains avoisinants. En effet, dans le cadre de son Plan d'emplois en 2012, le gouvernement de la Colombie-Britannique a reconnu la valeur de l'industrie aéronautique en tant que moteur économique au sein de plusieurs secteurs de l'économie et en tant que facilitatrice d'échanges, de voyages et de tourisme, et a donc éliminé l'impôt provincial sur le carburant d'aviation pour les vols internationaux.
« La hausse d'impôt proposé est contre-productive et néfaste pour les gens de l'Ontario. Au moment où le gouvernement prévoit de dépenser quelque 2,5 milliards de dollars pour attirer les entreprises en Ontario, augmenter le coût de la liaison aérienne n'a aucun sens. S'il est mis en œuvre, cet impôt sur la compétitivité de l'Ontario portera préjudice à l'emploi et à l'économie locale. Les voyageurs aériens de l'Ontario se trouvent déjà confrontés à des taxes et à des coûts d'infrastructure élevés. Cela ne va que pousser davantage les entreprises et le tourisme vers les aéroports du sud avoisinants, » a déclaré Tony Tyler, directeur général et P.-D. G de l'Association du transport aérien international, dont le siège social est situé au Canada. M. Tyler note également qu'un tel impôt contrevient aux obligations internationales du Canada en vertu de la Convention de Chicago qui interdit des impôts sur le carburant pour les opérations internationales. Non seulement le Canada est un signataire de la Convention, mais il est le pays hôte de l'Organisation de l'aviation civile internationale.
L'aviation contribue près de 35 milliards$ du PIB au Canada et assure 141 000 emplois directs. Le gouvernement de l'Ontario doit faire preuve de vision et de leadership en reconnaissant la valeur de l'industrie aéronautique en tant que l'un des moteurs de la croissance économique en Ontario, et doit retirer cette proposition de hausse d'impôt.
À propos du Conseil national des lignes aériennes du Canada
Le Conseil national des lignes aériennes du Canada (CNLA) est l'association corporative représentant les plus grands transporteurs aériens de passagers nationaux et internationaux du Canada, à savoir Air Canada, Air Transat, Jazz Aviation LP et WestJet. Nous promouvons des déplacements aériens sûrs, durables et concurrentiels grâce à l'élaboration de politiques, de règlements et de lois qui favorisent l'implantation d'un système de transport de calibre mondial. Nos lignes aériennes membres transportent collectivement plus de 50 millions de passagers annuellement, emploient directement 43 000 personnes et créent plus de 260 000 emplois.
SOURCE : CONSEIL NATIONAL DES LIGNES AERIENNES DU CANADA
Marc-André O'Rourke, directeur exécutif
Conseil national des lignes aériennes du Canada
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