Le Collège des médecins du Québec publie un nouvel énoncé de position sur le rôle du médecin de famille
MONTRÉAL, le 23 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Aujourd'hui, le Collège des médecins du Québec a publié un nouvel énoncé de position sur le rôle du médecin de famille. Cette mise à jour du document de 2005 a été rendue nécessaire compte tenu de l'évolution des pratiques interprofessionnelles et de la transformation de la pratique des médecins. Au terme de sa réflexion, le Collège des médecins propose neuf recommandations qui visent à améliorer les services et soins de santé en première ligne au bénéfice des patients. L'énoncé de position du Collège contient également une analyse des attentes et des besoins de la population ainsi que des défis en santé à relever par les médecins de famille.
Collaboration interprofessionnelle
Premièrement, de l'avis du Collège, la collaboration interprofessionnelle est incontournable pour assurer aux Québécois des soins de santé de qualité, sécuritaires et efficaces correspondant à leurs besoins. Ainsi, afin de favoriser et de faciliter le travail interdisciplinaire, le Collège recommande une meilleure connaissance des rôles et du champ de compétences des divers intervenants qui travaillent en première ligne. La clarification des rôles de chacun permettrait d'améliorer la communication entre tous les membres de l'équipe dont la coordination est assumée par le médecin de famille. Le Collège des médecins propose également que le mode des inspections professionnelles individuelles soit revu afin d'y inclure des inspections multidisciplinaires, notamment pour l'évaluation des membres en première ligne.
Agrément
Deuxièmement, le Collège des médecins suggère que les différents milieux de travail en première ligne souhaitant améliorer leur performance puissent, de façon volontaire, faire évaluer la qualité de leurs pratiques, de leurs équipes et de leur fonctionnement par un organisme indépendant et reconnu. Cette initiative pourrait contribuer à améliorer et à maintenir la qualité des soins de santé offerts en première ligne.
Approche axée sur les besoins des citoyens
Troisièmement, afin de mieux combler les besoins des citoyens, le Collège des médecins recommande que les organismes de première ligne, en partenariat avec les directions de santé publique, élaborent une stratégie proactive qui permettrait à l'équipe médicale de connaître les données de santé populationnelle de leur environnement (p.ex. : maladies chroniques, ITSS).
Formation des résidents
Quatrièmement, en ce qui concerne la formation des résidents en médecine de famille, le Collège des médecins a constaté que plusieurs des enseignants sont des médecins spécialistes. Le Collège est d'avis qu'il faut garantir aux résidents une présence forte des médecins de famille enseignants afin de leur donner des modèles de rôles positifs tout au long de leurs études. Le Collège recommande également que les résidents soient formés dans des milieux motivants correspondant aux futurs milieux d'exercice et aux divers problèmes de santé qu'ils auront à traiter, avec une attention particulière à la santé mentale. Le Collège croit que les milieux universitaires devraient exposer davantage les résidents à des cas cliniques afin de permettre un meilleur transfert des connaissances. De plus, le mentorat (accueil, rencontres, conseils) apparaît comme un levier prometteur afin de faciliter le passage des résidents de la formation à la pratique. À cet effet, le Collège salue notamment le travail de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec et du Collège québécois des médecins de famille qui élaborent actuellement des programmes de mentorat.
Vigie
Cinquièmement, le Collège est d'avis que les Départements régionaux de médecine générale devraient être mandatés pour assurer en priorité le développement et l'organisation des services du réseau public de soins de première ligne dans les cliniques médicales et en centre de santé et de services sociaux. Cette vigie, qui pourrait se faire en collaboration avec d'autres acteurs du réseau, permettrait de s'assurer de la réalisation des recommandations.
« Nous le disions déjà en 2005, la mission première du médecin de famille est d'accepter la responsabilité du suivi à long terme des patients en première ligne. Mais, au fil des années, les médecins de famille ont partiellement délaissé le suivi de clientèle. Il faut apporter un changement de culture afin que les soins offerts par les médecins de famille en deuxième ligne n'aient pas préséance sur ceux qu'ils donnent en première ligne. Aujourd'hui, nous proposons une série de recommandations pour mieux soutenir le médecin de famille. Le Collège est prêt à poser les actions nécessaires et interpelle tous les acteurs concernés pour mettre en place une première ligne forte en médecine de famille », a affirmé le Dr Charles Bernard, président-directeur général du Collège des médecins.
L'énoncé de position intitulé Une première ligne forte de l'expertise du médecin de famille est accessible dans le site Web du Collège au www.cmq.org.
Le Collège des médecins du Québec est l'ordre professionnel des médecins québécois. Sa mission : une médecine de qualité au service du public.
SOURCE Collège des médecins du Québec
Mme Caroline Langis, Relationniste de presse, Collège des médecins du Québec, Ligne médias : 514 933-4179, Courriel : [email protected]
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