Le Collège Vanier adopte un budget déficitaire pour 2015-2016 - « C'est difficile de développer une vision pour notre cégep quand le gouvernement lui-même n'a pas de vision pour le développement futur du réseau collégial. » Normand W. Bernier

MONTRÉAL, le 17 juin 2015 /CNW Telbec/ - M. Normand W. Bernier, directeur général du Collège Vanier, a annoncé aujourd'hui que lors de leur rencontre du 16 juin 2015, les membres du conseil d'administration du collège ont adopté un budget déficitaire pour la prochaine année fiscale. Le Collège Vanier rejoint donc la majorité des autres cégeps publics qui prévoient déjà être en situation déficitaire pour 2015-2016. Le déficit de Vanier, qui s'élève à 574 630 $, est possible uniquement parce que le cégep a su bien gérer ses finances dans les années antérieures et accumuler un surplus. Selon la loi, seuls les cégeps avec un surplus peuvent afficher un déficit.

« Des postes laissés vacants à la suite de départs seront abolis, » dit M. Bernier. « Nous avons tenté de ne pas toucher les services aux étudiants, mais c'est certain que les compressions vont avoir un impact. Les travailleurs sur contrats et les projets spéciaux ne seront pas renouvelés. Il n'y a aucune garantie que si le gouvernement persiste à imposer des mesures drastiques, des services importants n'en souffriront pas à la longue. »

À Vanier, l'effet des compressions a été contrôlé en partie en réorganisant certains secteurs tels que la formation continue, l'éducation internationale, et certains aspects des services aux étudiants. « Nous avons essayé de ne rien perdre en faisant le plus possible avec le personnel que nous avons. Mais c'est difficile de développer une vision pour notre cégep quand le gouvernement lui-même n'a pas de vision pour le développement futur du réseau collégial, » dit M. Bernier.

Le vrai problème pour les cégeps est le futur, car ils ont déjà été mis en garde que des compressions semblables pourraient être imposées encore l'an prochain. « Couper jusqu'à l'os fonctionne peut-être bien sur une ligne de production. Mais en éducation on a besoin de ressources pour enrichir l'expérience des étudiants tant en classe qu'à l'extérieur des cours. La recherche démontre que la réussite scolaire dépend de l'engagement des étudiants, mais comment pouvons-nous engager la jeunesse d'aujourd'hui si on doit retourner à des méthodes pédagogiques mieux adaptées au 19^e qu'au 21^e siècle? » conclut M. Bernier.

SOURCE Cégep Vanier College

Marguerite Corriveau, Agente de Communication Vanier College, [phone], poste 7596, [email protected]