Le Comité des Nations Unies encourage le Canada à en faire plus relativement aux droits de l'enfant English
TORONTO, le 9 oct. 2012 /CNW/ - Le Canada a reçu aujourd'hui l'évaluation officielle de son bilan relatif aux droits de l'enfant, après que l'examen du Comité des droits de l'enfant des Nations Unies a été effectué à Genève, en Suisse. Le Comité y souligne les progrès réalisés et les défis quant à la mise en œuvre des droits de l'enfant et du jeune canadien âgé de moins de 18 ans, tels qu'énoncés dans la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies. Les recommandations du Comité des Nations Unies tiennent compte de l'évaluation gouvernementale des programmes concernant les enfants, de même que des connaissances et des conseils de douzaines d'organismes canadiens : des professionnels et professionnelles de la santé, des services de protection de l'enfant, des programmes relatifs à la petite enfance et à la famille, des programmes relatifs à l'économie, et des enfants eux-mêmes.
Même s'il reconnaît que des progrès ont été réalisés depuis l'examen du dernier bilan du Canada en 2003, notamment le renforcement des lois visant à protéger les enfants contre l'exploitation sexuelle et la prestation de nouveaux programmes et services, le Comité des droits de l'enfant des Nations Unies souligne toutefois l'importance d'améliorer les processus de gouvernance relatif aux enfants, notamment la coordination des lois et services fédéraux, provinciaux et territoriaux, et l'évaluation des efforts gouvernementaux visant à bonifier, entre autres, les systèmes de santé, d'éducation et de protection des enfants. Les recommandations reflètent les préoccupations concernant les conditions dans lesquelles grandissent les enfants au Canada et font valoir, notamment, que le taux national de pauvreté juvénile n'a pas été amélioré depuis une génération, que les jeunes travailleuses et travailleurs canadiens ne sont pas entièrement ou équitablement protégés, et que de nouveaux problèmes, comme la santé mentale et le surpoids, sont apparus sans que des interventions adéquates soient mises en œuvre.
« Tous les enfants canadiens ont le droit d'être en bonne santé, en sécurité et protégés, affirme monsieur David Morley, le président et chef de la direction d'UNICEF Canada. Le Canada est un pays riche qui subvient aux besoins de la majorité de ses sept millions d'enfants, mais certains sont négligés et laissés-pour-compte. Nous savons ce qu'il faut faire pour aider ces enfants, et le moment d'agir est venu. »
Les mesures simples et possibles à mettre en œuvre qui sont suggérées comprennent l'évaluation des répercussions potentielles que peuvent engendrer les nouvelles lois, politiques et les décisions budgétaires sur les enfants, de même que la nomination d'un commissaire national indépendant aux enfants ou d'un ombudsman.
« Nous croyons que le Canada devrait créer un poste de commissaire national aux enfants, a déclaré monsieur Morley. Nous avons besoin d'un bureau fédéral qui comprend que l'enfant constitue une priorité. »
Le bilan souligne également que le Canada ne tient aucun compte clair des sommes investies dans les enfants par les différents paliers et ministères gouvernementaux, ni si une part raisonnable et équitable des ressources est impartie afin que leur développement soit sain et sécuritaire. Les données du gouvernement et des rapports d'autres organisations démontrent que les enfants ne sont pas l'objet d'une considération absolue et ne sont pas toujours protégés contre les coupes budgétaires; que le taux de pauvreté des enfants de 14 pour cent est supérieur au taux de pauvreté dans la population en général, qui est de 12 pour cent; et que l'investissement dans la protection et l'éducation des enfants des Premières Nations est inéquitable.
Le Comité des droits de l'enfant des Nations Unies recommande que le Canada « établisse un processus budgétaire qui tienne suffisamment compte des besoins de l'enfant à l'échelle nationale, provinciale et territoriale, en plus d'allouer aux agences et secteurs pertinents des budgets clairs pour les enfants, et qui soit doté d'indicateurs spécifiques et d'un système de suivi […] et que le Canada mette en place des mécanismes de surveillance et d'évaluation de l'efficacité, de la pertinence et de l'équitabilité de la distribution des ressources […] »
Il est juste en principe comme en pratique de réaliser des progrès en faveur des enfants. L'examen des Nations Unies fait valoir que, en tant qu'un des pays les plus riches du monde, le Canada peut prendre des mesures réalisables et abordables, afin de poursuivre sa progression et de créer les meilleures conditions possible pour ses enfants.
Pour obtenir plus de précisions sur l'examen du Comité des droits de l'enfant des Nations Unies, consultez le www.unicef.ca/alecoute. La population canadienne est également invitée à se joindre au fil de discussion sur Twitter au moyen du mot-clic #CdnUNCRC.
Rapport du Canada sur les droits de l'enfant
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SOURCE : UNICEF Canada
Mélissa de Roquebrune
Directrice générale, UNICEF Québec
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