Le commerce extérieur et les investissements soutiendront l'économie canadienne en 2013, selon Recherche économique RBC English
On prévoit une croissance de 1,9 % du PIB réel en 2013
TORONTO, le 19 juin 2013 /CNW/ - L'économie canadienne a amorcé l'année 2013 à un bon rythme, favorisée par le redressement persistant de la production d'énergie, ainsi que par la résilience de l'économie américaine qui a apaisé les craintes d'une récession aux États-Unis, selon les Perspectives économiques et financières publiées aujourd'hui par Recherche économique RBC. Le PIB du Canada a crû à un rythme de 1,7 % en 2012, et RBC a revu à la hausse ses prévisions pour 2013, estimant que le PIB réel progressera de 1,9 % avant de se raffermir davantage pour s'établir à 2,9 % en 2014.
Au pays, l'économie s'est fortement redressée au premier trimestre de 2013, le Canada réalisant un solide gain annualisé de 2,5 %, à la faveur d'un vif rebond des exportations nettes, qui ont ajouté 1,4 point de pourcentage au taux de croissance trimestriel - la plus forte contribution depuis le milieu de 2011.
« L'amélioration de la balance commerciale vient appuyer nos prévisions de taux de croissance pouvant amener l'économie canadienne à tourner de nouveau à plein régime au début de 2015, a déclaré Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Une augmentation de la demande américaine d'automobiles, de maisons et de machines d'usage industriel contribuera à soutenir, durant le reste de 2013, le rythme de croissance enregistré par les exportations canadiennes jusqu'ici cette année. »
Au cours des récents trimestres, le rythme des investissements des entreprises dans les structures et les biens d'équipement a diminué ; cela reflète vraisemblablement les incertitudes des entreprises au sujet des conséquences que comportent, pour la demande de produits canadiens, les compressions budgétaires aux États-Unis. Les bonnes conditions de financement au Canada, conjuguées aux signes d'une vigueur suffisante aux États-Unis pour surmonter les compressions budgétaires, favoriseront un rebond des dépenses des entreprises dans les trimestres à venir, estime RBC.
« Les bilans des entreprises sont solides : le financement aux entreprises s'est accru au début de 2013 et continuera d'offrir aux sociétés canadiennes la capacité d'investir à un rythme croissant en 2014, a ajouté M. Wright. Après une progression prévue de 3,7 % cette année, le taux de croissance des dépenses des entreprises atteindra 7,3 % en 2014. »
RBC indique que pour maintenir le dynamisme de l'économie et compenser le fléchissement du marché du logement, il faut pouvoir compter sur le redressement des exportations et sur les investissements des entreprises. On prévoit que les investissements résidentiels diminueront de 2,4 % cette année et de 0,7 % en 2014. Ce ralentissement tient en partie au niveau excessif qu'avaient atteint ces investissements en 2012, au terme d'une progression de 6,1 % attribuable à une augmentation des ventes de logements - laquelle témoignait sans doute du désir des acheteurs de se protéger contre une hausse des taux hypothécaires et un resserrement des conditions d'octroi des prêts hypothécaires.
En avril, la diminution de l'activité dans le marché du logement a ramené le rythme d'accroissement de l'endettement hypothécaire à son plus bas niveau depuis 2001 ; en conséquence, les craintes d'une vulnérabilité de l'économie en cas de choc important se sont atténuées. De fait, RBC indique que les coûts du service de la dette demeurent historiquement bas et que le tiers des ménages restent exempts de toute dette.
« La solidité du marché du travail constitue un autre facteur réduisant le risque d'un ralentissement lié à l'endettement, a signalé M. Wright. Comme le taux d'emploi se situe à un sommet historique et que le revenu et le taux d'épargne des ménages sont en hausse, nous nous attendons à ce que la dette des ménages demeure contenue, ce qui devrait avoir pour effet de limiter la faiblesse du marché du logement et de soutenir les dépenses de consommation. »
La croissance plus lente des crédits aux ménages et le faible taux d'inflation préparent le terrain pour une politique monétaire expansionniste au début de 2013. Selon RBC, le nouveau gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, maintiendra vraisemblablement les taux d'intérêt à leur niveau actuel pour le reste de 2013, et la Banque du Canada commencera à réduire la détente monétaire en place au deuxième semestre de 2014.
RBC s'attend à ce que l'économie mondiale continue de croître à un rythme modeste au premier semestre de 2013, freinée par les difficultés persistantes auxquelles l'Europe est confrontée dans ses efforts pour sortir de la récession, ainsi que par le défi que constitue pour l'économie américaine l'absorption des mesures d'austérité mises en œuvre par le gouvernement. La croissance devrait toutefois s'accélérer plus tard cette année lorsque les effets positifs des changements structurels se conjugueront à ceux des taux d'intérêt très avantageux pour stimuler l'économie mondiale.
Au Canada, après avoir terminé l'année 2012 sur une note généralement décevante, la majorité des provinces ont amélioré leur performance économique au début de 2013. RBC prévoit que les provinces riches en ressources naturelles demeureront en tête en matière de croissance en 2013, et que la robustesse accrue des exportations constituera le principal facteur de dynamisme pour beaucoup de provinces canadiennes.
Terre-Neuve-et-Labrador se démarquera largement des autres provinces pour dominer le classement des taux de croissance provinciaux en 2013. Les provinces des Prairies - l'Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba - continueront de faire bonne figure à ce chapitre. Le taux de croissance des autres provinces devrait être légèrement inférieur à la moyenne nationale.
Le document Perspectives économiques et financières de RBC pourra être consulté dans son intégralité à compter de 8 h (HE). Un document distinct intitulé Perspectives provinciales, produit par les Services économiques RBC, évalue les provinces en termes de croissance économique, de croissance de l'emploi, de taux de chômage, de ventes au détail, de mises en chantier et d'indices des prix à la consommation.
SOURCE : RBC (French)
Craig Wright, Recherche économique RBC, 416 974-7457
Paul Ferley, Recherche économique RBC, 416 974-7231
Raymond Chouinard, Médias et relations publiques, 514 874-6556
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