Le commissaire au développement durable, M. Jean Cinq-Mars, livre les conclusions de sa vérification portant sur la conservation et la mise en valeur de la faune - Communiqué no 2 English
QUÉBEC, le 2 juin 2016 /CNW Telbec/ - La vérificatrice générale du Québec, Mme Guylaine Leclerc, rend public aujourd'hui le Rapport du commissaire au développement durable (printemps 2016). Le chapitre 2 fait état des travaux menés auprès du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP).
Bien que les retombées économiques s'élèvent à près de 900 millions de dollars et que les activités de prélèvement, dont la chasse et la pêche, créent plusieurs emplois en région, le MFFP n'a pas exercé le leadership nécessaire pour mettre en valeur la faune. Les ventes de permis en proportion de la population québécoise sont en baisse depuis 2007.
Le MFFP a des connaissances limitées à l'égard de plusieurs espèces, ce qui nuit à sa capacité de les conserver et d'optimiser leur mise en valeur. Les projets liés à l'acquisition de connaissances sont choisis à la pièce et les recommandations qui en découlent tardent souvent à être mises en œuvre.
Les mesures prises par le ministère à l'égard de la protection des espèces en situation précaire et de la lutte contre les espèces exotiques envahissantes sont insuffisantes. Il n'y a aucun plan de rétablissement pour plusieurs espèces en situation précaire. Lorsque des plans sont produits, de nombreuses actions prévues ne sont pas mises en œuvre. Le MFFP n'a protégé que très peu d'habitats pour ces espèces. Par ailleurs, il ne dispose pas de plan d'action afin de lutter efficacement contre les espèces exotiques envahissantes.
La protection des habitats fauniques par le MFFP est inadéquate. Les conditions relatives aux autorisations qu'il délivre pour la modification d'habitats protégés sont peu suivies. Par ailleurs, 2,5 millions de dollars versés par des promoteurs pour compenser des habitats perdus n'ont pas encore été utilisés, soit plus de 40 % des sommes recueillies depuis 2003.
Le MFFP se préoccupe peu des territoires fauniques structurés, soit les zecs, les pourvoiries et les réserves fauniques, dont il a délégué la gestion de l'exploitation de la faune. Il n'assume pas lui-même plusieurs de ses responsabilités dans ces territoires. De plus, il offre peu de soutien aux zecs pour prévenir les conflits qui découlent de l'appropriation illégale des territoires de chasse à l'orignal ou du camping illégal.
La proportion des heures que les agents de protection de la faune passent sur le terrain est insuffisante. Alors que le nombre d'heures passées sur le terrain et le nombre de constats délivrés ont diminué de plus de 15 % depuis 2012, la majorité des heures travaillées, soit un peu plus de 50 %, est consacrée à des activités effectuées au bureau.
Le rapport détaillé et le document présentant les résultats des travaux sous forme de diaporama sont disponibles au www.vgq.qc.ca.
Source : |
Lucie Roy, directrice |
SOURCE Vérificateur Général du Québec
Lucie Roy, directrice, Cabinet, communications et affaires stratégiques, Vérificateur général du Québec, Tél. : 418 691-5915
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