Le commissaire publie son rapport d'appréciation de la performance du système de santé et de services sociaux de 2014
QUÉBEC, le 13 mai 2014 /CNW Telbec/ - Le commissaire à la santé et au bien-être, Robert Salois, publie son rapport d'appréciation de la performance du système de santé et de services sociaux de 2014, intitulé La performance du système de santé et de services sociaux québécois 2014 - Résultats et analyses. Ce document annuel repose sur l'analyse d'un vaste ensemble de données provenant de plusieurs sources tant au niveau provincial, national, qu'international. Quinze rapports régionaux accompagnent le rapport global.
Les résultats pour le Québec : une performance stable
Dans le contexte canadien, le Québec obtient les meilleurs résultats parmi toutes les provinces en ce qui a trait aux délais d'attente pour voir un médecin spécialiste et pour une chirurgie de la cataracte. Les résultats liés aux délais d'attente pour des tests diagnostiques très spécialisés, aux taux de réadmissions hospitalières ainsi qu'aux services préventifs et de dépistage sont aussi très bons.
La disponibilité des ressources, soit la capacité financière, humaine et matérielle, demeure l'une des forces du Québec. Les nombres élevés de médecins disponibles (un médecin pour 1 000 habitants) et d'appareils en imagerie par résonance magnétique sont parmi les principaux indicateurs qui expliquent ce haut niveau de disponibilité des ressources.
La dimension de la continuité et coordination présente toujours d'importantes lacunes, telles que la coordination entre les spécialistes et les médecins de famille, ainsi que la coordination des soins à la sortie de l'hôpital à la suite d'une chirurgie. C'est également le cas pour la prise en charge des patients par un médecin de famille et celle de patients nécessitant de nombreux soins par un seul intervenant.
De plus, le Québec se situe toujours au dernier rang pour l'utilisation des technologies informatiques par les médecins, l'accessibilité des soins, qui est mesurée par l'accès à un médecin régulier (omnipraticien ou spécialiste), et l'accès à des soins de routine ou de suivi. En regard du niveau de la mobilisation de la communauté, les résultats liés aux dons et au bénévolat confèrent au Québec l'avant-dernière place de l'ensemble des provinces. On note aussi de faibles performances pour les chirurgies non urgentes et le taux de mortalité lié au cancer, qui s'avère plus élevé que celui de l'ensemble du Canada.
C'est donc pour l'innovation et transformation, la continuité et coordination ainsi que la mobilisation de la communauté que le Québec accuse le plus grand retard, comparativement à l'ensemble du Canada, avec un écart de plus ou moins 20 %. Les résultats démontrent aussi une régression pour l'attente d'une chirurgie du genou et l'attente d'une chirurgie de la hanche. Le Québec, qui occupait respectivement le 1er et 2e rang l'an dernier, a chuté au 4e rang dans les deux cas.
Les résultats pour les régions : quelques nouveautés
Deux nouveaux indicateurs ont permis de mesurer la performance des régions pour les infections nosocomiales dans les établissements de santé. Les résultats indiquent une performance élevée pour la plupart des régions. « Nous avons bonifié la dimension de l'humanisation avec deux nouveaux indicateurs liés aux arrangements organisationnels, c'est-à-dire les actions prises pour rendre les soins plus supportables et mieux adaptés », précise M. Salois. Ces mesures ont trait au temps passé sur une civière à l'urgence pour des problèmes de santé mentale et au temps consacré aux activités d'animation et de loisirs en CHSLD. De manière générale, la perception des usagers du niveau d'humanisation est bonne, ce qui n'est pas le cas pour les arrangements organisationnels.
Les délais d'attente pour des services sociaux et la fluidité dans le système, c'est-à-dire un parcours de soins sans heurts et sans attente déraisonnable, même une fois pris en charge, ne montrent aucun signe d'amélioration depuis l'an dernier. En revanche, de manière générale, les délais d'attente pour une chirurgie et la perception de la population au sujet de l'accessibilité et de la rapidité des services obtiennent de meilleurs résultats.
Constats généraux
Monsieur Salois conclut en soulignant que « de toute évidence, le faible niveau d'utilisation des dossiers électroniques et des technologies de transferts d'information par les médecins se répercute sur l'ensemble de la coordination et de la fluidité des soins à travers tout le système, ce qui en fait une faiblesse majeure, au même titre que la difficulté d'accès aux soins et services. L'amélioration de la performance du système dépend principalement d'une réorganisation des services pour qu'ils soient mieux adaptés à la réalité et aux besoins actuels des gens ».
En faisant ressortir les forces et les faiblesses du système, le Commissaire souhaite fournir aux décideurs et aux gestionnaires des pistes de réflexion et d'action qui mèneront à l'amélioration de la performance du système de santé et de services sociaux québécois. Il désire aussi mettre à la disposition de l'ensemble de la population une information juste et éclairée.
La mission du Commissaire à la santé et au bien-être
Rappelons que la mission du Commissaire à la santé et au bien-être est d'apporter un éclairage pertinent au débat public et à la prise de décision gouvernementale, dans le but de contribuer à l'amélioration de l'état de santé et de bien-être des Québécoises et Québécois. Pour ce faire, le Commissaire apprécie les résultats atteints par le système de santé et de services sociaux en s'intéressant aux différents facteurs qui influencent la santé et le bien-être, tout en intégrant les questions éthiques à son analyse.
SOURCE : Commissaire à la santé et au bien-être
Elaine Bernier, responsable des communications, 418 643-6086, [email protected]
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