Le Conseil central de l'Outaouais (CSN) plaide pour un réinvestissement dans les services publics
GATINEAU, QC, le 14 juin 2022 /CNW Telbec/ - Le 70e congrès du Conseil central des syndicats nationaux de l'Outaouais (CCSNO-CSN) s'est ouvert mardi à Gatineau par un vibrant appel au réinvestissement dans les services publics de la région.
Dans son allocution d'ouverture, le président du CCSNO-CSN, Alfonso Ibarra Ramirez, a plaidé pour un réinvestissement massif, notamment dans les secteurs de l'éducation et de la santé.
« En matière de santé, ce n'est pas normal qu'il manque encore dans la région 1000 infirmières et 254 médecins, a-t-il soutenu. La Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) dépense en moyenne 107 millions de dollars chaque année pour des patientes et patients qui vont se faire soigner en Ontario. Avec cet argent, on pourrait créer 1650 emplois en Outaouais. »
« Et ce n'est guère mieux en éducation, a-t-il poursuivi. Malgré des frais de scolarité trois fois supérieurs dans les établissements ontariens, plus de 7000 étudiants suivent leur formation de l'autre côté de la rivière, par manque de programmes chez nous. C'est une perte intellectuelle désastreuse pour notre région. Cela provoque une véritable fuite des cerveaux. »
« C'est ça la force de la CSN, a rappelé le président. On ne se bat pas de façon exclusive pour l'amélioration de nos conditions de travail, mais nous nous battons également pour une société plus juste, plus inclusive, plus égalitaire, qui donne la place à celles et ceux qui sont les plus vulnérables de notre société. »
L'Outaouais souffre de sous-investissement
Venu spécialement pour le congrès, le premier vice-président de la CSN, François Enault, a souligné la faiblesse des investissements du gouvernement du Québec en Outaouais. « En éducation comme en santé et en services sociaux, la proximité de l'Ontario rend l'attraction et la rétention de personnel difficile, a-t-il constaté. Il est urgent d'investir massivement, alors que nos services publics vont être affectés pendant encore des années par les effets de la pandémie et de l'austérité des gouvernements précédents. »
Par exemple, la formation professionnelle au secondaire et au collégial en Outaouais est insuffisante. Il manque plus de 4 500 diplômé-es pour atteindre la moyenne québécoise. À l'université, il manque des milliers de places. « Sans compter les 12 000 jeunes qui s'exilent chaque année, rendant le recrutement encore plus difficile. »
« L'Outaouais attend toujours son nouvel hôpital, a-t-il rappelé. Un hôpital qui devra également comporter un pavillon d'enseignement des sciences de la santé et de médecine, où la formation des futurs professionnels sera dispensée et où les stages pourront se faire. C'est essentiel pour le recrutement. »
À propos
Le Conseil central des syndicats nationaux de l'Outaouais (CCSNO-CSN) regroupe plus de 11 000 travailleuses et travailleurs répartis dans quelque 65 syndicats affiliés, provenant de huit fédérations qui couvrent l'ensemble des secteurs d'activité de la région. Tenu sous le thème « Agir pour transformer l'avenir », le congrès se terminera jeudi avec l'élection d'un nouvel exécutif.
SOURCE CSN
Laurent Soumis, Services des communications, 514 863-1136 -- [email protected]
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