Le Conseil de presse rappelle à Quebecor son obligation d'imputabilité
MONTRÉAL, le 6 juill. /CNW Telbec/ - "En se retirant du Conseil de presse du Québec, les journaux de Quebecor brisent un contrat social qui les lie avec leur public et rompent leur promesse de répondre de leurs gestes devant le seul tribunal d'honneur de la presse québécoise." C'est ce qu'a rappelé le président du Conseil de presse du Québec, M. John H. Gomery, cet après-midi lors d'une conférence de presse en réaction à l'annonce du départ des journaux de Quebecor Media du Conseil de presse du Québec. Déplorant cette décision, le président du Conseil de presse a invité Quebecor à revoir sa position et à entreprendre une discussion avec l'organisme pour maintenir le régime d'autorégulation des médias au Québec.
Le retrait des journaux de Quebecor du Conseil de presse, qui s'inscrit dans la même lignée que le départ précédent de Sun Média du Conseil de presse de l'Alberta, fragilise le mécanisme d'autorégulation des médias qui existe au Québec depuis 1973 et pourrait rendre inévitable une intervention de l'État. La majorité des responsables des entreprises de presse du Québec demeurent au Conseil de presse du Québec et produisent environ 60 % des informations consommées par les Québécois. Ils croient toujours au bienfait de l'autorégulation des médias et invitent M. Péladeau à revoir sa décision et à en discuter avec M. Gomery lors de leur rencontre, prévue le 15 juillet prochain. Les membres du Conseil de presse demandent également à Quebecor de respecter le règlement 1 du Conseil qu'il a accepté lors de son adhésion et qui l'oblige à assumer sa contribution financière pour les 12 prochains mois.
On le dit souvent, les médias d'information jouent un rôle essentiel dans notre société démocratique et doivent jouir d'une grande liberté et d'une indépendance par rapport à tous les pouvoirs qu'elle a le devoir de surveiller. On rappelle moins souvent cependant que cette liberté de presse implique une obligation d'imputabilité des médias d'information envers leurs mandataires, les citoyens du Québec. En attendant de reprendre les discussions avec Quebecor, le Conseil de presse maintient sa mission et son mandat et continuera à analyser les plaintes de tous les Québécois concernant notamment le Journal de Montréal et le Journal de Québec.
Depuis sa fondation, en 1973, le Conseil de presse du Québec est un organisme à but non lucratif composé de représentants des entreprises de presse, de journalistes et de membres du public. Il agit comme tribunal d'honneur de la presse, en faveur du respect de la liberté de presse et du droit du public à l'information.
Pour plus d'information sur cet organisme, vous pouvez consulter son site Internet www.conseildepresse.qc.ca.
Renseignements: Guy Amyot, secrétaire général, Conseil de presse du Québec, Tél.: (514) 529-2818; Source: Marie-Eve Carignan, responsable des communications et analyste, Conseil de presse du Québec, Tél.: (514) 529-2818
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