Le conseil municipal de Montréal appelé à se prononcer en faveur d'une taxe nationale d'accise sur les boissons sucrées
MONTRÉAL, le 7 déc. 2017 /CNW Telbec/ - Les conseillers municipaux, Messieurs Marvin Rotrand et Luis Miranda, ont annoncé le dépôt d'une motion demandant au conseil municipal d'inciter le Gouvernement du Canada à adopter une taxe nationale d'accise sur les boissons sucrées.
La consommation de boissons sucrées contribue à l'obésité, au diabète de type 2, aux maladies cardiovasculaires, à certains cancers ainsi qu'à la carie dentaire.
Les conseillers soulignent qu'une étude récente menée par la faculté des Sciences de la Santé appliquées de l'Université de Waterloo concluait qu'une taxe nationale d'accise de 20 % sur les boissons sucrées pourrait prévenir, au cours des 25 prochaines années, 800 000 cas d'obésité, 200 000 cas de diabète de type 2, 60 000 crises cardiaques et 8 000 accidents vasculaires tout en permettant des économies de 11,5 milliards de dollars en matière de dépenses liées à la santé, ainsi qu'un revenu gouvernemental de 43,6 milliards de dollars.
« Cette étude vient corroborer l'association qui a déjà été soulignée auparavant entre la consommation de boissons sucrées et plusieurs maladies chroniques. Le Gouvernement du Canada doit tenir compte du signal d'alarme tiré par les professionnels et les organismes de la santé et agir rapidement en adoptant une taxe d'accise sur les boissons sucrées » indique le conseiller Rotrand.
La motion est soutenue par la Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids), la Fondation des maladies du cœur (FMC), le Regroupement pour un Québec en santé, Les Diététistes du Canada, et Capsana.
« Environ 1 enfant sur 5, le quart des adolescents et 1 adulte sur 5 consomment des boissons sucrées régulièrement au Québec. Ce genre de taxe s'est avérée efficace afin de réduire la consommation dans des pays tels que le Mexique, la France et la Norvège, des pays qui ont fait preuve de leadership en choisissant cette stratégie. Les revenus générés par la taxe doivent impérativement être réinvestis en prévention», indique Kevin Bilodeau de la FMC.
« Les boissons sucrées occupent une place démesurée dans l'alimentation des Québécois. Le marketing entourant ces produits, disponibles partout à bas prix, ciblent particulièrement les jeunes, qui sont sensibles aux rabais et aux promotions », dénonce Corinne Voyer de la Coalition Poids. « En plus de lancer des signaux clairs et d'agir pour réduire l'attrait des boissons sucrées, il est essentiel que l'eau, une alternative saine et gratuite soit facilement accessible et visible dans les lieux publics. Les élus municipaux, provinciaux et fédéraux peuvent poser des actions visant la réduction de consommation », ajoute-t-elle.
Au cours de la dernière campagne électorale municipale, l'Équipe Coderre, qui n'avait pas soutenu une motion similaire demandant une taxe sur les boissons non alcoolisées en 2014, a indiqué avoir changé sa position afin de soutenir cette initiative de santé publique. Les conseillers Rotrand et Miranda estiment qu'il existe à présent un consensus et qu'une motion adoptée par le conseil municipal de Montréal pourrait influencer le gouvernement du Canada en ce sens.
Une motion similaire sera déposée sous peu au conseil municipal de Toronto par les conseillers Mary Fragedakis et Joe Mihevc.
SOURCE Marvin Rotrand
Sources : Marvin Rotrand / Luis Miranda; Pour information : (514) 774-1073
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