Le contexte réglementaire, le cyberrisque et les taux d'intérêt sont les principales sources de préoccupations du secteur canadien de l'assurance English
Un sondage démontre que les professionnels de l'assurance au Canada et à l'étranger font une évaluation semblable des facteurs de risque pour leur secteur, mais que le secteur canadien est mieux outillé pour atténuer ces risques
MONTRÉAL, le 16 juill. 2015 /CNW/ - Un sondage sur le risque publié par le Centre d'études d'innovation financière, en collaboration avec PwC, place le contexte réglementaire, le cyberrisque et la faiblesse des taux d'intérêt en tête des préoccupations du secteur de l'assurance au Canada. Ici comme à l'étranger, c'est la première fois que le cyberrisque et la faiblesse des taux d'intérêt figurent au classement. Ils s'ajoutent aux inquiétudes chroniques entourant l'évolution de la réglementation et l'économie en général.
Pour la troisième année consécutive, le risque lié à la réglementation est cité par les répondants canadiens et étrangers comme étant le plus important dans l'ensemble. Bien que les changements d'ordre réglementaire constituent la préoccupation numéro un partout dans le monde, pour les Canadiens, le contexte réglementaire continue d'aller de pair avec les inquiétudes que soulèvent certaines politiques et mesures d'ingérence dans la conception et la tarification des produits.
Le cyberrisque et les taux d'intérêt viennent compléter le podium des risques pour les assureurs canadiens, qui se préoccupent un peu plus de ces deux facteurs que leurs semblables ailleurs dans le monde. Dans l'ensemble, toutefois, les points de vue canadiens et étrangers se rencontrent : parmi les dix risques les plus cités au Canada, neuf font aussi partie du classement mondial. Étant donné les imposantes bases de données et les écosystèmes complexes des sociétés d'assurances, la cybercriminalité continue de poser des défis pour les assureurs canadiens, ce qui explique pourquoi elle a été propulsée au deuxième rang du classement. Dans le même ordre d'idées, les assureurs ont beau s'être bien ajustés à la faiblesse des taux d'intérêt, ils devront travailler à modifier davantage leurs produits et leur tarification si jamais les taux restent à leurs planchers actuels. Dans bien des cas, ils devront le faire aux dépens du développement de nouveaux produits.
« Les sociétés d'assurances canadiennes sont parmi les plus grandes du monde. Il n'est pas étonnant que les risques liés à la cybersécurité terminent au sommet du classement de cette année, compte tenu de l'étendue de leurs activités et de la quantité importante de données dont elles disposent. Beaucoup de gens dans le secteur croient que ce n'est qu'une question de temps avant qu'une atteinte à la protection des données se produise, a souligné Kenneth Hotton, leader du secteur de l'assurance de PwC au Québec. Dans un contexte où la sécurité des données retient de plus en plus l'attention des organismes de réglementation et où la demande de services en ligne augmente, on trouve des systèmes informatiques souvent fragiles et désuets. Cela ne fait donc aucun doute : la cybersécurité restera l'un des principaux moteurs de changement au sein du secteur. »
Voici les dix principaux facteurs de risque au Canada et dans le monde, selon les résultats du sondage Insurance Banana Skins de 2015 :
Dix principaux risques en 2015 (classement de 2013 entre parenthèses) |
|
Monde |
Canada |
Réglementation (1) |
Réglementation (1) |
Contexte macroéconomique (3) |
Cyberrisque (-) |
Taux d'intérêt (-) |
Taux d'intérêt (-) |
Cyberrisque (-) |
Contexte macroéconomique (2) |
Rendement des placements (2) |
Gestion du changement (16) |
Gestion du changement (15) |
Produits garantis (4) |
Produits garantis (6) |
Circuits de distribution (11) |
Circuits de distribution (11) |
Rendement des placements (5) |
Catastrophes naturelles (5) |
Qualité de la gestion des risques (14) |
Qualité de la gestion des risques (7) |
Ingérence politique (10) |
Résultats d'ensemble
La directive Solvabilité II de l'Union européenne, qui sera présentée l'année prochaine, a été la source des préoccupations les plus vives, quoique plusieurs autres pays soient à mettre en place des mesures semblables. Même si l'on reconnaît les bienfaits d'un resserrement de la réglementation, les réponses au sondage donnent à penser que la réglementation est généralement vue comme étant autoritaire et excessive.
Cette opinion est à la fois celle des acteurs et des observateurs du secteur (universitaires, consultants, analystes, etc.). Dans leurs réponses, les dirigeants de sociétés d'assurances ont maintes fois souligné qu'il était « essentiel d'avoir un cadre réglementaire sain, mais qu'en réglementant à outrance, on risque au contraire d'empêcher des sociétés d'assurances solides et parfaitement saines de mener de bonnes et saines activités. »
Le risque lié au contexte macroéconomique arrive au deuxième rang des préoccupations : les répondants sont restés prudents quant aux perspectives de croissance ainsi qu'à celles entourant les taux d'intérêt, dont la faiblesse a réduit les rendements sur les placements, en plus de compliquer la vente et la gestion des produits d'épargne.
Le troisième ensemble de risques qui se dégage des résultats du sondage concerne les changements qui touchent le secteur, notamment les effets de nouvelles technologies sur la sécurité, l'établissement des produits et la gestion des données. Pour la première fois depuis la mise en place du sondage, en 2007, le cyberrisque fait partie des premiers cités par les répondants et termine quatrième au classement général (au premier rang pour les sociétés d'assurance dommages), un résultat élevé qui illustre le sentiment croissant d'inquiétude à l'égard de la cybercriminalité et de la sécurité des données.
Dans le secteur, la numérisation menace les modèles établis en ce qui concerne la distribution, l'arrivée de nouveaux joueurs et l'interface client. De nombreux répondants s'attendent à des changements structurels majeurs au cours des prochaines années.
Plusieurs risques n'inquiètent plus autant qu'avant. C'est notamment le cas de la qualité de la gestion et de la gouvernance des sociétés d'assurances, où de nets progrès semblent avoir été faits puisqu'elles n'occupent plus les premiers rangs au classement. Même si l'on considère que l'utilisation croissante des médias sociaux complique de plus en plus la gestion de la réputation, le risque lié à la réputation diminue grâce aux activités accrues de relations publiques des assureurs.
L'indice Banana Skins 2015, qui mesure le degré d'inquiétude dans le secteur, atteint un niveau record malgré l'amélioration générale de la situation mondiale. David Lascelles, éditeur du sondage, a déclaré : « Pour le secteur des assurances, la réglementation accrue, l'environnement opérationnel difficile et la menace d'un changement structural imminent soulèvent un défi énorme, et cela explique le pessimisme qui se dégage des réponses au sondage ».
Stephen O'Hearn, leader mondial, Assurance de PwC a commenté les résultats comme suit : « Partout dans le monde, les gens vivent plus longtemps et ont davantage de biens à protéger, ce qui fait que les perspectives des assureurs sont bonnes à long terme. Cependant, ces derniers doivent composer avec les effets perturbateurs des nouvelles technologies, les attentes changeantes des consommateurs, les exigences accrues de la réglementation et l'incertitude économique persistante. Leur capacité à détecter et à gérer les nouveaux risques et à composer avec ceux qu'ils connaissent déjà sera l'un des principaux facteurs qui détermineront de la réussite des assureurs dans ce contexte concurrentiel mouvant. »
Mark Train, leader mondial, Risque d'assurance de PwC, a souligné : « Nous sommes heureux d'appuyer le projet Insurance Banana Skins du Centre d'études d'innovation financière, qui jette un précieux éclairage sur les risques dont se soucient particulièrement les dirigeants d'entreprises. La capacité à détecter et à gérer les nouveaux risques et à composer avec les risques connus sera déterminante dans la réussite au sein d'un marché qui offre d'importants débouchés à long terme, mais qui n'est pas à l'abri des turbulences. »
Le sondage est le dernier d'une longue série de sondages Banana Skins sur le risque financier mené par le Centre d'études d'innovation financière. Les autres sondages Banana Skins sur le secteur de l'assurance ont été faits en 2007, 2009, 2011 et 2013. Le rapport du sondage de 2015 est publié (en anglais) à l'adresse www.pwc.com/fs et sur le site Web du Centre, à l'adresse www.csfi.org. Le rapport contenant les résultats canadiens est publié sur la page Banana Skins 2015.
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Remarques aux rédacteurs :
1. |
Dans le cadre du sondage Insurance Banana Skins 2015, le Centre d'études d'innovation financière a sondé, avec la collaboration de PwC, plus de 800 professionnels et observateurs du secteur de l'assurance, dans 54 pays, afin de savoir quels sont, selon eux, les principaux risques avec lesquels ils devront composer au cours des deux ou trois prochaines années. Les participants au sondage sont répartis comme suit : Insurance Banana Skins 2015Dans le cadre du sondage Insurance Banana Skins 2015, le Centre d'études d'innovation financière a sondé, avec la collaboration de PwC, plus de 800 professionnels et observateurs du secteur de l'assurance, dans 54 pays, afin de savoir quels sont, selon eux, les principaux risques avec lesquels ils devront composer au cours des deux ou trois prochaines années. Les participants au sondage sont répartis comme suit : |
Pourcentage dans |
Pourcentage au |
|
Dommages |
34 |
43 |
Vie |
27 |
32 |
Réassurance |
6 |
11 |
Courtiers |
5 |
0 |
Observateurs |
28 |
14 |
2. |
Fondé en 1993, le Centre d'études d'innovation financière est un groupe de réflexion à but non lucratif qui analyse les défis et les opportunités du secteur financier. Il a un organisme affilié à New York, soit le New York CSFI. |
SOURCE PwC (PricewaterhouseCoopers)
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