Le CPQ en Beauce pour défendre les intérêts des entreprises suite à l'annonce de la réduction du nombre de travailleurs étrangers temporaires
SAINTE-MARIE, QC, le 12 avril 2024 /CNW/ - Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) était de passage en Beauce ce matin pour dénoncer la situation entourant le recrutement des travailleurs étrangers temporaires (TET). Le secteur municipal et économique de la région parle d'une même voix pour demander notamment au ministre Marc Miller de revoir ses nouvelles exigences imposées aux travailleurs en provenance du Mexique, qui est l'enjeu de l'heure, et de ne pas limiter l'arrivée de travailleurs étrangers temporaires. N'oublions pas qu'en ce moment, plusieurs entreprises en Beauce sont prises dans l'incertitude en attente des travailleurs dont ils ont grandement besoin pour maintenir leurs activités et ainsi répondre aux besoins de la population.
Le CPQ déplore la décision du gouvernement canadien de réduire le nombre de TET. Les mesures annoncées récemment, qui ne correspondent pas au besoin du marché du travail, s'éloignent des engagements pris par le gouvernement du Canada en octobre 2023. Ces mesures entraîneront une réduction significative de la capacité des employeurs à maintenir et à développer leurs activités au Québec et au Canada. De plus, l'intention du gouvernement fédéral d'ouvrir les permis fermés des travailleurs étrangers temporaires de façon sectorielle en agriculture, en transformation alimentaire et en pêcherie, aussitôt que 2027, serait une très mauvaise nouvelle pour les employeurs.
Entouré des acteurs locaux, le CPQ déplore une improvisation concernant les conditions entourant la venue de TET pour prêter main-forte à nos entreprises. Cette détérioration des conditions d'accueil des TET s'avère particulièrement préoccupante dans un contexte où le Québec fait face à une pénurie de main-d'œuvre sans précédent. Il faut rappeler que 152 000 postes sont à pourvoir à travers la province, parmi lesquels 6 600 se situent dans la région de Chaudière-Appalaches aux prises avec un taux de chômage de 2,9 %. Sans l'arrivée indispensable de ces travailleurs, non seulement les employeurs locaux seront affectés, mais l'ensemble de l'économie québécoise risque de subir des conséquences dommageables.
Rappelons que cette pénurie de main-d'œuvre a causé une perte sur 2 ans de 18 milliards de dollars aux entreprises et que pour la région de Chaudière-Appalaches cela représente près de 3 milliards de dollars1. Actuellement, 60 % des entreprises ont dû refuser des contrats, réduire leur nombre de soumissions ou accuser des pénalités2. La pénurie de main-d'œuvre entrave non seulement la croissance de nos entreprises, mais compromet également le dynamisme économique de la région et les services offerts à la population.
« Aujourd'hui, c'est toute la Beauce qui est mobilisée pour dénoncer les dernières annonces du gouvernement fédéral visant à réduire le nombre de travailleurs temporaires. La pénurie de main-d'œuvre est loin d'être terminée et nos entreprises ont besoin plus que jamais de travailleurs. L'improvisation du ministre a des conséquences économiques importantes sur plusieurs secteurs. Les impacts se font sentir bien au-delà du secteur agricole. Par exemple, les entreprises dans les secteurs manufacturiers et de la transformation alimentaire sont également affectées. Nous sommes en Beauce aujourd'hui, mais c'est toutes les régions du Québec qui sont perdantes dû au changement d'orientation du ministre Miller dans ce dossier » déclare Karl Blackburn, président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec.
« C'est à la suite d'une rencontre de la Table stratégique en immigration de la Beauce que des entreprises nous ont rapporté les impacts que leur causait la nouvelle exigence pour les travailleurs provenant du Mexique de détenir un visa pour entrer au Canada, retardant ainsi l'arrivée de leurs travailleurs. Le Conseil économique de Beauce a donc fait appel au Conseil du patronat du Québec pour mettre en lumière cet enjeu. L'ensemble des partenaires sont heureux de les voir en Beauce aujourd'hui pour soutenir nos entreprises. » ajoute Hélène Latulippe, directrice générale, Conseil économique de Beauce
« On ne remet pas en question la décision du ministre Miller. On est conscients que les demandes d'asile en provenance du Mexique ont considérablement augmenté et que quelque chose devait être fait. Par contre, le très court délai entre l'annonce du retour des visas et la mise en application de la décision ne permettait pas aux entreprises de s'organiser autrement. Il faudrait que les travailleurs étrangers temporaires mexicains qui détenaient déjà un permis de travail et dont l'arrivée était imminente soient exemptés de cette décision, peu importe le secteur d'activités dans lequel ils venaient travailler. » affirme Gaétan Vachon, préfet et maire de la Ville de Sainte-Marie
« Chez duBreton, les travailleurs étrangers temporaires jouent un rôle essentiel à la poursuite de nos opérations. Depuis de nombreuses années, ces travailleurs cruciaux sont au cœur de nos actions, nous avons donc investi énormément dans des immobilisations telles que les logements ou véhicules afin de leur offrir un milieu de vie convivial. Nous avons même embauché du personnel dédié pour les soutenir tout au long de leur mandat et pour faciliter leur intégration dans la communauté. Malheureusement, le taux de chômage reste très bas et nous ne recevons uniquement qu'un léger nombre de candidatures québécoises pour les postes que nous proposons. Les mesures annoncées par le gouvernement canadien auront de graves répercussions, non seulement pour notre entreprise, mais également pour un très grand nombre d'autres organisations au Québec.», a déclaré Line Breton, Vice-présidente des ressources humaines chez duBreton.
« Le gouvernement doit arrêter de mettre des bâtons dans les roues des entreprises québécoises qui tentent combler la pénurie de main-d'œuvre par du recrutement international pour continuer leurs opérations. Nous avons besoin du recrutement international pour assurer la pérennité de nos entreprises. La rétention et l'intégration permanente des ressources qui sont déjà dans nos entreprises est primordiale. » ajoute Manon Viel, Vice-présidente capital humain, Groupe Mundial.
Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic. www.cpq.qc.ca
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Source : Sondage sur la pénurie de main-d'œuvre réalisé par les Manufacturiers exportateurs du Québec |
SOURCE Conseil du patronat du Québec
Source : Jérôme Tremblay-Saint-Yves, Coordonnateur aux relations publiques, Conseil du patronat du Québec, [email protected], Cell. : (819) 740-1208
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