TORONTO, le 22 juin 2022 /CNW/ - Le CRTC a annoncé aujourd'hui qu'il autorisait le radiodiffuseur public à couper dans ses émissions de nouvelles télévisées, ce qui constitue un revirement radical par rapport à des décennies de soutien à la production obligatoire d'heures de nouvelles.
Nombreuses sont les personnes qui estiment que la décision d'aujourd'hui risque d'entraîner l'annulation des bulletins de nouvelles télévisés par CBC/Radio-Canada. Le CRTC invoque l'éventail d'autres options disponibles dans les régions métropolitaines pour justifier ce changement.
Le syndicat qui représente la plupart des travailleuses et travailleurs de la Société qualifie cette décision de déraisonnable. Il craint que CBC/Radio-Canada ne s'en serve pour réduire la production télévisuelle au profit des dépenses en contenu en ligne.
La Guilde canadienne des médias affirme que si cela se produit, il en résulterait des dommages permanents pour l'espace médiatique au Canada, et une exclusion injuste pour des milliers de Canadiennes et Canadiens qui ont accès aux nouvelles à la télévision plutôt qu'en ligne, pour diverses raisons y compris par manque de moyens.
La décision a été controversée même au CRTC, où elle a été soutenue par trois des cinq commissaires, les deux commissaires dissidentes ayant présenté de solides arguments pour étayer leur opposition.
« Sous le couvert de la modernisation, le CRTC a choisi de donner à CBC/Radio-Canada un chèque en blanc pour tuer la production originale, même après deux années difficiles où la population a vu l'importance des nouvelles fiables, déclare Kim Trynacity, présidente de la sous-section CBC/Radio-Canada de la Guilde. C'est le moment d'augmenter les investissements dans les nouvelles locales et régionales, pas de les réduire. Il est honteux que le CRTC ne l'ait pas compris. L'impact sur le service et les emplois pourrait être important. »
La présidente de la Guilde, Carmel Smyth, soutient que « l'effet d'entraînement des coupures dans les centres métropolitains pourrait affecter les services dans chaque région et communauté ».
Mme Smyth souligne également que le syndicat est déçu de voir que la décision du CRTC sur l'identification du contenu commandité ne soit pas assez ferme.
La décision comportait plusieurs enjeux que le syndicat défend fortement, notamment la promotion de la diversité et de l'inclusion dans l'embauche et la programmation.
Le syndicat évalue actuellement les prochaines étapes.
La Guilde canadienne des médias, Section locale 30213 de SCA-Canada est un syndicat démocratique de plus de 5 000 membres à travers le Canada, y compris les employés de la Société Radio-Canada/Canadian Broadcasting Corporation, de La Presse Canadienne et de Pagemasters North America, de Thomson Reuters, du Réseau de télévision des peuples autochtones (APTN), de TFO, de TVO, de VICE, de Zoomer Media, de l'AFP, de CKOF, de BuzzFeed et de Islington Printing, de Canada's National Observer, ainsi que les pigistes des médias.
SOURCE La Guilde canadienne des médias
Jeanne d'Arc Umurungi, Directrice des communications, Guilde canadienne des mé[email protected], 416-708-4628
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