Le CRTC esquive des enjeux fondamentaux de la télévision canadienne, selon le
SCEP
Nouvelles fournies par
Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier22 mars, 2010, 17:18 ET
OTTAWA, le 22 mars /CNW Telbec/ - Le CRTC a passé son tour quant à la sauvegarde de la télévision locale au Canada; ce sera maintenant au Parlement de jouer pour servir les intérêts culturels et des consommateurs canadiens, a affirmé le plus grand syndicat des médias au pays, le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP).
"Renvoyer les questions de juridiction à un tribunal fédéral pendant que les compagnies de câblodistribution engrangent des milliards de profits des consommateurs canadiens représente seulement une manière de sauver du temps, mais pour quelle raison? Pour compléter la vente de Canwest par Shaw? Pour permettre des niveaux de propriété étrangère plus élevés en radiodiffusion?", a lancé Peter Murdoch, vice-président Médias au SCEP.
Peter Murdoch affirme que le système de négociation proposé par le CRTC accorde beaucoup trop de pouvoir aux compagnies qui distribuent les signaux de télévision. Les cinq plus grands télédistributeurs ont un monopole virtuel par le contrôle qu'ils détiennent de l'accès des stations de télévision à 91 % des abonnés de la câblodistribution et de la diffusion par satellite. Le système de négociation du CRTC transfère toute la responsabilité d'établissement des priorités en matière de radiodiffusion au Canada à des compagnies privées et de câblodistribution. Mais le Parlement a donné cette responsabilité au CRTC, et non au marché privé. Comment ces nouvelles ententes seront-elles réglementées, assureront-elles une transparence et serviront-elles les intérêts du public?
Encore plus renversant, la nouvelle politique du CRTC diminue les niveaux de contenu canadien des stations de télévision traditionnelle de 60 % par année à 55 %, soit une perte approximative de 31 000 heures par année de programmation canadienne. Contrairement à ses pratiques, le CRTC n'a pas fourni d'analyse de l'impact de sa nouvelle politique. Alors, quelles sont les données qui ont persuadé le CRTC de penser que la seule manière de sauver les radiodiffuseurs privés est de leur permettre de diffuser davantage de programmation étrangère?
"Il semblerait que la fierté des réalisations canadiennes ait fondue sur les pentes de Whistler. Quand ce gouvernement et les organismes qui s'y rapportent vont-ils placer la culture sur le podium?"
Renseignements: Personne-ressource: Peter Murdoch, (905) 516-5720
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