Le CRTC rétablit le financement du vidéoclip en obligeant les grands groupes de propriété à y contribuer : l'ADISQ très satisfaite
MONTRÉAL, le 30 août 2018 /CNW Telbec/ - Forcé par un décret du gouverneur en Conseil de réexaminer une décision qui privait depuis 2017 l'industrie canadienne de la musique de sa principale source de financement du vidéoclip, le CRTC révise sa décision et garantit le financement des vidéoclips canadiens. Bell Média, Corus Entertainment, Québecor Média et Groupe V Média devront verser annuellement à Musicaction l'équivalent de 0,17 % de leurs revenus. La somme ainsi récupérée sera d'environ un million de dollars par année pour le marché francophone et sera entièrement consacrée au vidéoclip. Notons que FACTOR recevra aussi 0,17 % des revenus des grands groupes de propriété anglophone.
« Nous sommes extrêmement satisfaits de cette décision du CRTC, rendue sous la présidence nouvelle de Ian Scott, décision qui vient corriger une regrettable erreur. En 2017, quand le CRTC a aboli le Fonds Remstar, mais surtout, omis de le remplacer par un mécanisme adapté au nouveau cadre régissant la télévision, le CRTC a littéralement créé un séisme dans le milieu québécois de la musique, déjà fragilisé au possible. Nous avons consacré beaucoup d'énergie à convaincre le CRTC de revenir sur cette décision et nous savourons aujourd'hui une victoire qui aura un impact concret dans notre industrie. », a affirmé la vice-présidente aux affaires publiques et directrice générale de l'ADISQ, Solange Drouin.
La mesure est en vigueur jusqu'à la fin de la licence actuelle des grands groupes, soit jusqu'au 31 août 2022. Le Conseil précise qu'il considère qu'à long terme, ce soutien à l'industrie de la musique devrait être assuré par tous les joueurs qui bénéficient du système canadien de radiodiffusion, et non seulement le secteur de la télévision.
Rappelons que cette annonce survient au terme d'un long processus lors duquel l'ADISQ a été très active. En 2017, le CRTC a renouvelé les licences des grands groupes de propriété en télévision, ce qui constituait pour lui une première occasion de mettre en application son nouveau cadre régissant la télévision, établi en 2015, Parlons télé. C'est alors qu'il a retiré à Groupe V, titulaire des chaînes MusiquePlus et MAX, l'obligation de contribuer au financement du vidéoclip par l'entremise du Fonds Remstar. Reconnaissant que la responsabilité du financement de ce type de contenus ne devait plus relever d'un seul titulaire, l'ADISQ avait dénoncé le fait qu'aucune mesure adaptée au nouveau cadre réglementaire n'ait été mise en place pour garantir le maintien d'une production nationale de vidéoclips.
Afin de remédier à cette situation, l'ADISQ a déposé une requête au gouverneur en conseil afin de lui demander de forcer le CRTC à réviser cette décision. Cette dernière ayant été accueillie, l'ADISQ a ensuite pu participer au réexamen de cette décision.
Mentionnons que CIMA l'association anglophone sœur de l'ADISQ, a cosigné les interventions soumises lors de ce processus. L'ADISQ a de plus bénéficié de l'appui du ministère de la Culture et des Communications du Québec lors du dépôt de sa requête et pendant le processus mené par le CRTC.
À propos de l'ADISQ
L'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) regroupe plus de 250 entreprises représentant l'ensemble de la chaîne professionnelle qui permet aux artistes québécois de la chanson et de l'humour de développer leurs carrières et rejoindre leurs publics : producteurs de disques, de spectacles et de vidéos, maisons de disques, maisons d'édition, distributeurs, salles de spectacles, diffuseurs et autres.
SOURCE ADISQ
Kathy Leclerc, C. 514.795.3628, B. 514.842.5147 #273, [email protected]
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