Selon la plus récente évaluation, le degré de vulnérabilité globale du marché canadien est demeuré modéré pour un quatrième trimestre d'affilée. Les signes de surévaluation restent modérés, car la hausse des prix des logements observée au troisième trimestre de 2019 a été en partie soutenue par la croissance démographique et la baisse des taux hypothécaires.
« Nous continuons de voir des signes modérés de surévaluation à l'échelle nationale, a déclaré Bob Dugan, économiste en chef à la SCHL. Au troisième trimestre de 2019, la hausse des prix corrigés de l'inflation a été un peu plus forte que celle pouvant être soutenue par la croissance continue de la population canadienne et la baisse des taux hypothécaires nominaux. »
Ces résultats sont fondés sur les données de la fin de septembre 2019 (sauf les taux d'inoccupation annuels des appartements locatifs, qui datent d'octobre 2019) et les renseignements sur le marché disponibles à la fin de décembre 2019. Le rapport national présente une évaluation du marché de l'habitation à l'échelle du Canada et des résultats sommaires pour 15 régions métropolitaines de recensement (RMR). La SCHL publie également des rapports pour chacune des RMR. Le document d'information ci-joint fournit également des renseignements supplémentaires.
Faits saillants :
- L'évaluation indique encore un degré élevé de vulnérabilité globale sur le marché de l'habitation de Victoria, car elle détecte toujours des déséquilibres sur le plan de l'accélération de la croissance des prix et de la surévaluation. Cependant, comme les prix des logements continuent de se stabiliser, ces déséquilibres s'atténuent.
- À Vancouver, les signes de surévaluation et le degré de vulnérabilité globale demeurent modérés.
- À Edmonton et à Calgary, il y avait encore des signes de construction excessive en raison du niveau toujours élevé des stocks de logements neufs. L'intensité et la persistance des signes de construction excessive ne justifient plus un degré modéré de vulnérabilité globale. Celui-ci a donc été abaissé à faible dans ces deux centres.
- À Saskatoon aussi, le degré de vulnérabilité globale est passé de modéré à faible, car les signes de construction excessive, auparavant modérés, sont maintenant faibles.
- Selon l'évaluation, le degré de vulnérabilité globale est devenu faible à Winnipeg, étant donné que les signes de surévaluation se sont atténués. La croissance démographique et les bas taux hypothécaires ont fait monter les prix dictés par les facteurs fondamentaux du marché de l'habitation. Par contre, les prix réels des logements ont continué de baisser. Les signes de surévaluation sont passés de modérés à faibles.
- À Regina, où les signes de construction excessive demeurent élevés, le degré de vulnérabilité globale demeure modéré.
- Pour les marchés de l'habitation de Toronto et de Hamilton, l'évaluation indique encore un degré modéré de vulnérabilité globale. Des signes de surchauffe et d'accélération des prix sont toujours présents dans ces deux régions. Les signes de surévaluation demeurent faibles cependant, car l'accélération de la croissance des prix continue d'être en phase avec les facteurs économiques et démographiques fondamentaux (revenu personnel disponible, croissance de la population et taux d'intérêt, par exemple).
- Un degré faible de vulnérabilité globale est maintenu pour Ottawa, Montréal, Québec, Moncton, Halifax et St. John's. Cependant, des signes de surchauffe persistent sur les marchés de la revente de Montréal et de Moncton.
La SCHL publie l'EMH tous les trimestres afin de fournir aux Canadiens des analyses et des informations éclairées et objectives, établies en fonction des meilleures données disponibles au Canada. Le rapport donne un aperçu complet des vulnérabilités qui pèsent sur le marché de l'habitation et signale les déséquilibres. L'EMH ne vise pas à cerner les défis à long terme liés à l'abordabilité du logement.
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Document d'information : Évaluation du marché de l'habitation (EMH), premier trimestre de 2020
Pour détecter les signes de vulnérabilités, l'EMH tient compte de facteurs démographiques, économiques et financiers qui influencent le marché de l'habitation, tels que la population, le revenu personnel disponible et les taux d'intérêt. La SCHL définit les signes de vulnérabilité comme étant des déséquilibres sur le marché de l'habitation. Les déséquilibres se produisent lorsqu'un ou plusieurs indicateurs de la surchauffe, de l'accélération des prix, de la surévaluation ou de la construction excessive s'écartent nettement de leurs moyennes historiques. Elle tient compte également de l'évolution récente des marchés de la revente et de la construction résidentielle.
La SCHL a récemment amélioré le cadre analytique qu'elle utilise pour la surévaluation. Elle a par exemple introduit dans son cadre un nouveau modèle qui s'ajoute aux quatre modèles économétriques (incluant les modèles de la demande et de l'offre, un modèle de capacité d'emprunt et un modèle hybride) utilisés pour estimer quels devraient être les prix des logements selon les facteurs fondamentaux. Ce nouveau modèle constitue un prolongement du modèle qui existe pour la demande, selon lequel le revenu disponible, la population et les taux hypothécaires déterminent les prix des logements.
L'EMH a pour but d'aider à détecter, à partir de données historiques, les périodes antérieures de vulnérabilité sur le marché de l'habitation, par exemple la bulle des prix des logements qui s'est produite à Toronto à la fin des années 1980 et au début de la décennie suivante. La capacité de l'EMH de détecter les vulnérabilités repose sur l'hypothèse d'une relation temporelle stable entre les prix et les facteurs fondamentaux du marché de l'habitation.
SOURCE Société canadienne d'hypothèques et de logement
Audrey-Anne Coulombe, Relations avec les médias, SCHL, 613-748-2573, [email protected]
Liens connexes
www.cmhc-schl.gc.ca
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