« Pour souligner le Mois de la sensibilisation au cancer du sein, les radiologues exhortent les Canadiennes de 40 ans et plus à planifier leur examen annuel de dépistage du cancer du sein. »
OTTAWA, ON, le 3 oct. 2022 /CNW/ - Le cancer du sein est la deuxième cause de décès par cancer chez les Canadiennes. Bien que les femmes survivent plus que jamais au cancer du sein, le dépistage précoce est essentiel. Faire des choix de vie sains peut aider à réduire le risque. Toutefois, d'autres facteurs peuvent avoir une incidence sur l'apparition du cancer, comme les antécédents familiaux. Pour les Canadiennes, c'est un fait qui s'applique particulièrement au cancer du sein.
« Une femme sur huit développera un cancer du sein au cours de sa vie. Compte tenu de ces probabilités, les femmes devraient prendre des mesures proactives quant à leur état de santé », a déclaré la Dre Carolyn Flegg, radiologue en imagerie du sein et directrice médicale, Dépistage du cancer du sein, Saskatchewan. L'Association canadienne des radiologistes (CAR) recommande que les femmes de 40 ans et plus subissent un examen de dépistage annuel. Cela peut aider à la détection précoce de la maladie et améliorer les résultats globaux pour les patientes.
Pendant la pandémie, des milliers d'interventions non urgentes ont été reportées, ce qui a réduit au minimum la propagation de la COVID-19, mais de nombreux patients canadiens se sont retrouvés dans l'incertitude quant à leur état de santé.
Ewa Hodges, de Toronto, en Ontario, connaît bien l'importance de l'imagerie médicale pour le traitement du cancer. En 2020, Mme Hodges a reçu un diagnostic de cancer du sein de stade 1. Elle a subi une intervention chirurgicale et a suivi un traitement, et l'année suivante, a eu besoin d'avoir recours à une imagerie du sein afin de surveiller son état. Au moment où de nombreux établissements devaient annuler ou retarder les services de soins prévus en raison de la pandémie, l'imagerie de suivi de Mme Hodges a été annulée parce qu'elle n'était pas jugée urgente. Malgré le fait qu'elle était atteinte d'une forme de cancer très agressive, elle n'a pas pu avoir accès aux tests dont elle avait besoin.
« Le monde n'était pas prêt à affronter une crise sanitaire mondiale de cette ampleur. Deux ans et demi plus tard, nous sommes dans une bien meilleure position pour faire face à la COVID-19. Les protocoles de sécurité ont été bien établis pour assurer la sécurité des patients, et la majorité des Canadiens ont été entièrement vaccinés. Les centres de mammographie sont prêts à gérer les risques liés à la COVID-19 et à desservir les patients qui attendent des examens de dépistage qui sauvent des vies », a déclaré la Dre Flegg.
Il existe toutefois de nombreux défis à relever pour ce qui est de l'accès en temps opportun aux examens de dépistage du cancer du sein, à la mammographie diagnostique et aux biopsies. Compte tenu de l'afflux de patients qui s'intègrent au système de santé et des ressources humaines limitées en radiologie, il est de plus en plus difficile de desservir les patients rapidement. Il faut aussi noter qu'il y a une pénurie d'équipement d'imagerie médicale par habitant au Canada. De plus, une grande partie de l'équipement est vétuste. En effet, 30 % de l'équipement d'imagerie médicale a plus de 10 ans, ce qui ne répond pas aux normes internationales en matière de cycle de vie d'équipement.
L'Association canadienne des radiologistes (CAR) préconise un meilleur accès à l'imagerie médicale pour tous les Canadiens. Une série de recommandations ont été présentées au gouvernement fédéral pour assurer la durabilité de la radiologie aujourd'hui et à l'avenir. La CAR exige un investissement accru dans l'équipement d'imagerie médicale et les ressources humaines en santé afin de mieux répondre aux besoins des patients et de réduire les temps d'attente partout au pays pour les procédures d'imagerie médicale. De plus amples renseignements sur cette recommandation et d'autres se trouvent dans la présentation prébudgétaire de Soumission prébudgétaire 2023 de la CAR.
Dans l'esprit du Mois de la sensibilisation au cancer du sein, la CAR encourage les femmes de 40 ans et plus qui n'ont pas encore pris un rendez-vous pour subir un examen de dépistage annuel à le faire dès aujourd'hui. Choisir de ne pas faire un examen de dépistage, c'est entraîner une augmentation du nombre de cancers du sein non diagnostiqués. Cela finit par avoir une incidence sur les chances de survie.
Le dépistage du cancer du sein est la chose la plus importante que les femmes peuvent faire pour réduire le nombre de cas de cancer du sein de stades avancés. « La détection précoce est cruciale. Chez les femmes qui sont traitées tôt, lorsque les tumeurs sont de 2 cm ou moins et ne se sont pas propagées aux ganglions lymphatiques, le taux de survie après 5 ans est de plus de 95 %. « Les patientes peuvent planifier une mammographie en se présentant elles-mêmes à un centre de dépistage provincial ou en passant par leur fournisseur de soins de santé », a déclaré la Dre Flegg.
SOURCE Association canadienne des radiologistes
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