Le député François Rebello rencontre des retraités d'AbitibiBowater en
Mauricie
Nouvelles fournies par
Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier16 déc, 2010, 12:29 ET
« Ces propos ne font que créer de l'incertitude et franchement, selon nous, c'est davantage de l'opportunisme politique ce qui est vraiment déplorable »,
Renaud Gagné, vice-président du SCEP-Québec
TROIS-RIVIÈRES, QC, le 16 déc. /CNW Telbec/ - Le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) dénonce les critiques formulées par le député du Parti Québécois, François Rebello, à propos du projet de loi 129 et du régime de retraite d'AbitibiBowater. Rappelons, en effet, que la semaine dernière, les interventions du parti Québécois pendant les travaux sur le projet de loi 129 ont empêché l'adoption d'une des dispositions qui aurait pourtant été l'aboutissement de l'entente conclue entre les travailleurs, AbitibiBowater ainsi que la Régie des rentes du Québec.
Depuis près de 2 ans, le SCEP a mis tous ses efforts à protéger et sécuriser les prestations de retraite de nos membres et ex-membres d'AbitibiBowater, ce qu'il a d'ailleurs réussi à faire. Et pour y arriver, il faut que les gens comprennent que ce sont les syndiqués actifs au travail qui ont dû encaisser d'importantes réductions salariales, des concessions dans leurs avantages sociaux en plus de fournir un engagement à collaborer à la réorganisation du travail pour réduire, une fois de plus, la masse salariale de l'entreprise.
« Tous nos efforts n'avaient qu'un seul objectif : empêcher à tout prix qu'AbitibiBowater ne fasse faillite, car si ça avait été le cas, c'est au minimum 25% de leur rente et de la valeur de leur régime que les retraités et les travailleurs auraient perdu. Alors, de voir aujourd'hui, le député Rebello tenter de se faire du capital politique en bloquant une entente pourtant conclue entre le syndicat, la compagnie et le gouvernement, ça nous dépasse complètement. Je voudrais aussi rappeler que j'ai personnellement rencontré plus de 3000 retraités lors d'une tournée d'information et de consultation à l'automne 2009. Et nous avons suivi exactement ce que ces gens nous avaient demandé de faire, à savoir, sécuriser au maximum leurs rentes. Ce que François Rebello fait en ce moment, c'est exactement l'inverse en profitant de l'inquiétude des gens dans un dossier qui est tout sauf simple », a dénoncé M. Gagné.
En retardant l'achèvement du processus, le Parti Québécois et M. Rebello prétendent vouloir sécuriser davantage la caisse de retraite d'AbitibiBowater mais dans les faits ils ne font que laisser perdurer une situation déjà précaire. « C'est tellement facile de critiquer après coup et surtout de le faire sans tenir compte de l'ensemble du dossier qui est très complexe. Et c'est exactement ce que fait François Rebello », a indiqué le dirigeant syndical. « Et ce que ces gens ne comprennent pas, c'est qu'il ne s'agit pas du seul cas d'AbitibiBowater, nous avons aussi Papiers Fraser ainsi que potentiellement d'autres compagnies actuellement sous la LACC, comme WhiteBirch, qui pourraient être touchées », a conclu M. Gagné.
Le SCEP-FTQ, qui a déjà tenté d'alerter le député François Rebello des problèmes que ses actions engendrent, n'a d'autre choix, aujourd'hui, que de dénoncer son insouciance et sa méconnaissance de la dure réalité pour les travailleurs et les retraitées dans l'industrie de la forêt et du papier.
Le SCEP-FTQ est le plus grand syndicat du secteur forestier et de la transformation du bois au Québec et est affilié à la plus grande centrale syndicale, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
Renseignements:
Source : Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ) www.scepquebec.qc.ca
Pour information : Marie-Andrée L'Heureux, représentante nationale, SCEP-Québec, (514) 916-7373
Partager cet article