Le destin de l'Université des Premières Nations demeure entre les mains du
gouvernement fédéral
Nouvelles fournies par
Association canadienne des professeures et professeurs d'université (ACPPU)15 mars, 2010, 19:13 ET
OTTAWA, le 15 mars /CNW Telbec/ - Le gouvernement fédéral tient entre ses mains le destin de la seule université autochtone du Canada - l'Université des Premières Nations du Canada - et, par conséquent, l'avenir des étudiants des Premières Nations, déclarent des leaders du corps enseignant et des étudiants.
"La Fédération des nations indiennes de la Saskatchewan, l'Université de Regina et le conseil d'administration de la nouvelle Université des Premières Nations ont tous travaillé avec acharnement pour parvenir à une entente de principe à propos d'une nouvelle formule de financement qui garantit l'obligation de rendre des comptes, et cette entente sera bientôt officialisée", a déclaré le directeur général de l'ACPPU, James Turk.
"Le gouvernement de la Saskatchewan nous a également fait savoir qu'une fois l'entente officielle en place, son financement sera rétabli", a-t-il ajouté. "Tout ce qui fait défaut maintenant, c'est le rétablissement du financement de 7,2 M$ du gouvernement fédéral."
James Turk faisait partie d'une délégation de leaders étudiants, autochtones et du corps enseignant qui ont rencontré, la semaine dernière, le ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, Chuck Strahl, et des leaders de l'opposition provenant du Bloc québécois, du NPD et du parti Libéral. La délégation se trouvait à Ottawa pour demander au ministre Strahl de rétablir le financement fédéral à l'égard de cet établissement. Elle a obtenu à cet effet un appui total de la part des leaders de l'opposition, mais le ministre, citant les problèmes de reddition des comptes éprouvés par l'administration précédente, s'est contenté de réitérer la position qu'il avait déjà prise, à savoir que "la formule de financement actuelle (pour l'établissement) prend fin le 31 mars."
Diane Adams, présidente de l'Association des étudiants de l'Université des Premières Nations, et Randy Lundy, président du conseil universitaire de l'établissement, faisaient partie de la délégation.
"Le gouvernement fédéral doit reconnaître qu'il ne peut pas, d'un côté, s'excuser pour les séquelles laissées par les pensionnats indiens, et de l'autre, détruire la seule université des Premières Nations au pays, obligeant ainsi les étudiants autochtones à s'assimiler aux étudiants des établissements d'enseignement réguliers", a déploré Randy Lundy.
"Le destin et l'avenir d'un grand nombre d'étudiants des Premières Nations reposent maintenant dans les mains du gouvernement fédéral", a déclaré Mme Adams. "Ces étudiants ont choisi cette université parce qu'ils ne peuvent tout simplement pas recevoir ce genre d'enseignement ailleurs, un enseignement qui tient compte de notre histoire et de notre culture."
"En l'absence de l'environnement de soutien offert par l'Université des Premières Nations du Canada, beaucoup de ces étudiants ne réussiront pas et abandonneront leur rêve de poursuivre des études postsecondaires", a-t-elle ajouté.
Les étudiants et les professeurs de l'Université des Premières Nations ont déclaré qu'ils espèrent que le ministre de l'Enseignement postsecondaire, Rob Norris, va appuyer leur demande de rétablissement du financement fédéral à l'occasion de sa réunion d'aujourd'hui avec le ministre Strahl.
"Le ministre Norris sait, comme nous, que notre établissement ne peut survivre sans cet engagement financier à la fin du mois et nous espérons qu'il discutera de ce problème pendant la réunion", a déclaré Randy Lundy.
Renseignements: James Turk, directeur général, au (613) 277-0488 (cell.); ou avec Kerry Pither, responsable des communications, au (613) 726-5186
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