Le développement du transport collectif sera planifié en fonction de la rentabilité, pas des besoins

MONTRÉAL, le 13 janv. 2015 /CNW Telbec/ - Projet Montréal a réagi à l'annonce de la création d'une entente commerciale entre la Caisse de dépôt et placement du Québec et le gouvernement du Québec en ce qui a trait à la réalisation de projets d'infrastructures. « Je salue la volonté du gouvernement de réaliser deux importants projets pour l'avenir de Montréal, soit le SLR sur le pont Champlain et le SLR de l'Ouest de l'île. Toutefois, en confiant ces projets à la Caisse, le développement du transport collectif se fera désormais en fonction de la rentabilité, et pas nécessairement en fonction des besoins de la population », a affirmé Luc Ferrandez, chef de l'Opposition officielle.

« Dans son discours de ce matin, le premier ministre du Québec a souligné à quel point les projets d'infrastructures confiés à la Caisse seront structurants pour le Québec et rentables à long terme. Dans ce cas, pourquoi les confier au privé plutôt que les réaliser à même les revenus du gouvernement? Pendant que la Caisse rentabilisera ses investissements dans le transport en commun, le gouvernement réalisera les projets autoroutiers non rentables, comme le prolongement de l'autoroute 19 », a questionné Luc Ferrandez.

Malgré les avantages que peut procurer pour le gouvernement le fait de confier la gestion de projets d'infrastructures au privé, Projet Montréal rappelle que le secteur public demeure le mieux placé pour réaliser des projets d'envergure qui répondent aux besoins de la population. « Si on la confie au privé, la gestion des grands projets de transports collectifs ne se fera pas seulement en fonction des besoins de la population, mais aussi en fonction d'impératifs financiers. On va laisser au privé le choix des projets, des trajets, des tarifs et de la localisation des stations. L'obligation de la rentabilité pourrait par exemple se traduire par une pression sur les tarifs. Il faudra être vigilants », a ajouté Luc Ferrandez.

Projet Montréal rappelle également que l'annonce d'aujourd'hui ne doit pas être le signal du désengagement du gouvernement du Québec à l'égard du renforcement du transport en commun dans la métropole. « Le prolongement de la ligne bleue qui figurait jusqu'à aujourd'hui parmi les projets prioritaires a-t-il été sacrifié? Le réseau actuel de transport collectif peine à répondre à la demande des usagers faute d'un financement adéquat et récurrent. Le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal devront poser des actions en ce sens », a conclu Luc Ferrandez.

SOURCE Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal

Joël Simard-Ménard, Directeur, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-1108, [email protected]