Le dialogue plutôt que la force : les leçons de 2012
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Syndicat général des professeurs et professeures de l'Université de Montréal10 avr, 2015, 18:19 ET
MONTRÉAL, le 10 avril 2015 /CNW Telbec/ - Les 27 et 28 août 2012, au moment de la rentrée d'automne, la direction de l'Université de Montréal avait fait appel aux forces policières pour intervenir au sujet de la grève étudiante dans certains de ses immeubles. Cette décision, loin de calmer le jeu, avait transformé la situation en un « violent et inutile affrontement », comme le rappelle avec justesse Josée Boileau, dans son éditorial du Devoir ce 10 avril 2015. Rien d'intéressant ni de constructif n'était sorti de cette opération. Les collègues se rappellent encore le climat de plomb qui en avait résulté à l'Université de Montréal.
Ce printemps 2015, plusieurs associations étudiantes ont voté la grève, comme à l'UQAM, afin de protester contre les mesures d'austérité du gouvernement qui mettent à mal l'ensemble des services publics dont le financement des universités.
À l'instar de beaucoup de monde, les professeures et professeurs de l'Université de Montréal sont touchés et préoccupés par la question des ressources financières octroyées aux universités pour remplir leur mission. Tant nos administrateurs que les professeurs, les employés ou les étudiants ont déjà exprimé leurs critiques quant aux mesures d'austérité que le Gouvernement du Québec fait actuellement subir à nos institutions. De ce point de vue, le SGPUM appuie ces revendications du mouvement étudiant.
Dans ce contexte, au cours des dernières semaines, la direction de l'Université de Montréal a pris la sage décision de ne recourir ni aux injonctions ni à la police. Elle a aussi participé à un espace de dialogue avec les différents syndicats, faisant en sorte que la situation évolue au jour le jour dans un climat relativement calme et respectueux. L'expérience désastreuse de 2012 aura finalement servi à quelque chose et la communauté en a tiré des leçons salutaires.
Nous désirons ici appuyer nos collègues de l'UQAM dans leurs démarches auprès de la direction en vue de sortir de l'impasse où se trouve actuellement leur université. Il nous apparaît stérile à ce stade de se demander « qui » aurait initié l'escalade de la violence dont nous sommes les témoins impuissants. Demandons-nous plutôt « comment » rétablir les conditions d'un dialogue afin que les professeurs, les chargés de cours, les étudiants et tous les employés de l'UQAM puissent, très vite et très tôt, retrouver un climat sain. Nous invitons la direction de l'UQAM à tirer elle aussi les leçons de 2012.
L'exécutif du SGPUM, 10 avril 2015.
SOURCE Syndicat général des professeurs et professeures de l'Université de Montréal
Jean Portugais, Président du SGPUM, Syndicat général des professeurs et professeures de l'Université de Montréal, [email protected], 3060 Edouard-Montpetit, 3e étage, Montréal, QC, H3T 1J7, Téléphone : 514-343-6636, Télécopieur : 514-343-2377, www.sgpum.org
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