Le directeur de santé publique et ses partenaires du réseau Montréal sans tabac annoncent les 41 engagements Pour une génération de non-fumeurs English
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Agence de la santé et des services sociaux de Montréal11 déc, 2014, 14:10 ET
MONTRÉAL, le 11 déc. 2014 Le directeur de santé publique de Montréal et le réseau de partenaires Montréal sans tabac ont lancé le rapport 2014 Pour une génération de non-fumeurs. À travers 41 engagements, une centaine de partenaires des réseaux de santé et des services sociaux, d'éducation, municipal ainsi que les pharmaciens et les organismes de lutte contre le tabac ont clairement manifesté leur volonté d'accélérer la lutte contre le tabagisme, réduire les inégalités sociales de santé et améliorer la protection des non-fumeurs.
Ces engagements se déclinent globalement en 6 domaines d'action, soit :
- mise à jour de la Loi sur le tabac
- taxe et financement
- politiques publiques
- actions ciblées auprès des clientèles vulnérables
- continuum de soins et services
- cigarette électronique
Le rapport présente également des données actualisées sur le tabagisme et l'utilisation de la cigarette électronique ainsi que des initiatives phares implantées à Montréal.
Révision de la Loi sur le tabac de toute urgence
Une série de recommandations vise les produits du tabac (ex. : produits aromatisés, emballages neutres, chicha); l'interdiction de fumer (ex. : dans une automobile en présence d'enfants de moins de 16 ans, à l'intérieur des édifices et du périmètre des établissements de santé et de services sociaux, sur l'ensemble des terrasses et patios des bars et restaurants).
D'ailleurs, une autre recommandation vise l'adoption par les municipalités de règlements pour encadrer l'usage du tabac dans les lieux non couverts par la Loi.
Augmentation de la taxe, un incontournable
Parmi les recommandations, Montréal sans tabac réclame une augmentation progressive de la taxe sur les produits du tabac, reconnue mondialement pour son efficacité y compris dans les groupes défavorisés. En moyenne, une augmentation de 10 % du prix de vente engendre une diminution de 2 % de la prévalence et chaque baisse de 1 % du taux de prévalence se traduit par une économie annuelle de 41 millions de dollars en soins et services de santé.
Les groupes vulnérables ciblés
Parmi les 15 ans et plus, la prévalence du tabagisme varie du simple au double (de 13 % à 26 %) selon le territoire des centres de santé et de services sociaux et, parmi les 15 à 24 ans, du simple au triple. Il est donc particulièrement important d'augmenter les efforts auprès des jeunes par des projets communautaires et d'investir les établissements d'enseignement postsecondaire comme proposé dans nos engagements.
Dr Massé rappelle que « les personnes défavorisées socialement et économiquement sont plus susceptibles de s'initier au tabagisme, fument plus longtemps, vivent plus d'échecs lorsqu'elles tentent de cesser de fumer, sont davantage exposées à la fumée de tabac dans l'environnement et meurent plus souvent de façon prématurée ».
La cigarette électronique : un encadrement nécessaire
Le directeur de santé publique et le réseau Montréal sans tabac émet des recommandations aux différents paliers de gouvernement et aux décideurs, afin que des normes sur les concentrations maximales de nicotine et de produits toxiques soient établies, que la cigarette électronique (CE) soit mise en marché comme un produit du tabac avec un encadrement règlementaire approprié.
Pour mieux connaître l'état de situation à Montréal, la direction de santé publique (DSP) a mené un sondage téléphonique réalisé auprès de 2 500 personnes de 15 ans et plus au cours du mois d'août 2014.
Presque 15 % des répondants avaient déjà utilisé la CE. Parmi les fumeurs actuels, 47 % l'ont déjà utilisée, 8 % l'utilisent tous les jours. Parmi les utilisateurs récents, plus de 70 % avaient aussi consommé la cigarette conventionnelle. Les résultats sont disponibles sur le site Web de la DSP.
Un appel à l'action
Rappelons que même si le tabagisme connaît un ralentissement depuis 2009, fumer demeure toujours la première cause évitable de mortalité prématurée, de maladies chroniques et d'aggravation de l'appauvrissement des groupes sociaux les plus défavorisés. À Montréal, en 2012, près de 1 personne sur 5 âgée de 15 ans et plus fume la cigarette et près d'un décès sur cinq est attribuable au tabagisme. L'usage du tabac réduit l'espérance de vie des fumeurs de dix ans en moyenne.
En reconnaissant ces 41 engagements, chaque partenaire du réseau Montréal sans tabac prend maintenant la résolution de passer à l'action.
Dossier de presse : www.dsp.santemontreal.qc.ca/media/dossiers_de_presse
SOURCE : Agence de la santé et des services sociaux de Montréal
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