TORONTO, le 30 nov. 2016 /CNW/ - Aujourd'hui, la Société canadienne de l'ouïe a publié un nouveau document de principe soulignant la nécessité d'assurer l'accès équitable des personnes sourdes et malentendantes à l'emploi.
Cet enjeu a été récemment mis en exergue au Québec, où les chauffeurs de taxis et de limousines Uber sont tenus d'obtenir un permis de conduire de classe 4C. Actuellement, la Société de l'assurance automobile du Québec, société d'assurance automobile de la province, n'autorise pas les personnes sourdes à avoir un permis de classe 4C même si elles remplissent tous les autres critères.
« L'égalité d'accès à un emploi juste, approprié et sans barrières est un droit pour tous les Canadiens, qu'ils soient sourds, malentendants ou entendants », affirme Julia Dumanian, présidente-directrice générale de la Société canadienne de l'ouïe. « En publiant ce document de principe, nous mettons en lumière la disparité des taux d'emploi entre les Canadiens sourds et malentendants et les Canadiens entendants. Nous y abordons également la question des barrières à la communication qui existent parfois sur le lieu de travail, et démontrons qu'il est facile d'accommoder les collaborateurs avec une incapacité et que les employeurs gagnent à le faire », a-t-elle ajouté.
Selon Statistique Canada, le taux d'emploi des adultes en âge de travailler et avec une incapacité auditive est de 47,9 %, bien en-dessous du taux d'emploi des adultes sans incapacité (73,6 %). Le document de principe note que selon la Chambre de commerce de l'Ontario, près de 50 000 étudiants avec une incapacité étaient inscrits dans les collèges et universités de l'Ontario, ce qui représente un important vivier de travailleurs qualifiés potentiels, mais qui seront pourtant sous-utilisés.
« L'emploi, l'éducation et la formation sont un axe prioritaire de la Société canadienne de l'ouïe », a déclaré Mme Dumanian. « Bon nombre de demandeurs d'emploi que nous aidons possèdent des compétences et une formation de qualité, et nous nous efforçons de leur trouver un employeur qui saura mettre à profit leurs talents. Chaque année, 250 personnes sourdes ou malentendantes trouvent un emploi grâce au soutien de la Société canadienne de l'ouïe », a-t-elle ajouté.
Gary Malkowski, vice-président, Relations avec les parties prenantes et les employeurs, déclare que les chefs d'entreprise ne sont souvent pas au courant des stratégies et des technologies qui facilitent la communication entre les personnes sourdes et malentendantes, et les personnes entendantes.
« Ils invoquent le coût de l'accommodement comme un facteur dissuasif à l'embauche des personnes avec une incapacité », a fait savoir M. Malkowski. « Cependant, comme le souligne le document, les dispositifs facilitant l'écoute, tels que les téléphones à écoute amplifiée, coûtent généralement beaucoup moins chers que les employeurs ne l'imaginent, alors que les services de consultation sur accessibilité sur le lieu de travail, comme ceux offerts par la Société canadienne de l'ouïe, sont peu onéreux », a-t-il conclu.
Selon une étude réalisée en 2016, les employeurs ont indiqué que 59 % des accommodements effectués n'ont rien coûté, et qu'ils ont en règle générale dépensé seulement autour de 500 dollars pour le reste. Des études montrent également que les collaborateurs avec une incapacité sont souvent plus productifs que leurs homologues valides, et présentent des taux plus faibles d'absentéisme et de roulement - un avantage important pour les employeurs. En fait, une étude de Marriott a révélé une grande différence entre le taux de roulement des personnes avec une incapacité (6 %) et le taux général (52 %).
Outre les perceptions des employeurs au sujet des coûts et des compétences, les employeurs ont une obligation juridique de réduire les barrières à la communication sur le lieu de travail.
Pour avoir des lieux de travail accessibles, le document de principe suggère la nécessité de programmes normalisés aux niveaux provinciaux, territoriaux et national qui :
L'exposé est disponible en français, en anglais, en langue des signes québécoise (LSQ) et en American Sign Language (ASL).
À propos de la Société canadienne de l'ouïe
Fondée en 1940, la Société canadienne de l'ouïe a offert des produits, programmes et services de pointe aux Canadiens sourds ou malentendants afin d'assurer un accès sans difficulté et une qualité de vie améliorée. C'est un organisme indépendant à but non lucratif qui réinvestit ses profits de la vente de produits et programmes dans les services communautaires.
À propos des Services à l'emploi
Les Services à l'emploi de la Société canadienne de l'ouïe ont fourni de l'aide à la recherche et à l'emploi pour les demandeurs et les employeurs pendant plus de 75 ans dans des bureaux à travers l'Ontario. Pour en savoir plus, veuillez consulter le site www.chs.ca
Suivez-nous sur Twitter @CHSCanada | Facebook @chssco
SOURCE La Société canadienne de l'ouie
Bas de vignette : "Aujourdhui, la Société canadienne de louïe a publié un nouveau document de principe soulignant la nécessité dassurer laccès équitable des personnes sourdes et malentendantes à lemploi, comme Melanie. (Groupe CNW/La Société canadienne de l'ouie)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20161130_C4887_PHOTO_FR_828584.jpg
Contact presse de la SCO : Marie-Lauren Gregoire, Gestionnaire des communications, Société canadienne de l'ouïe, Courriel : [email protected], Téléphone : 416-928-2500, poste 272
Partager cet article