Le double effet de la pauvreté : vous rendre malade et vous coûter plus cher, révèle une enquête de Statistique Canada English
OTTAWA, le 16 avril 2014 /CNW/ - Plus vous êtes pauvre, plus cela vous coûte cher de rester en santé.
Cette conclusion d'une enquête de Statistique Canada, rendue publique mercredi, vient aussi valider les arguments selon lesquels la pauvreté est un problème de santé tout autant qu'un problème économique, a déclaré l'Association médicale canadienne (AMC).
L'enquête de Statistique Canada sur les dépenses des ménages révèle en effet qu'en pourcentage du revenu après impôt, les frais non remboursés en soins de santé (que les gens doivent payer de leur poche) ont été plus élevés pour les ménages à faible revenu entre 1997 et 2009.
En 2009, le pourcentage des frais non remboursés en soins de santé s'élevait à 5,7 % du total du revenu après impôt des ménages les moins bien nantis, tandis qu'il s'élevait à 2,6 % chez les mieux nantis.
« Voilà qui vient valider une fois de plus ce que les médecins disent depuis des années : les déterminants sociaux de la santé (logement, nutrition, instruction et même alphabétisation) ont un impact direct sur votre santé », a dit le Dr Chris Simpson, président désigné de l'Association médicale canadienne. « C'est pourquoi les déterminants sociaux sont à l'origine du cinquième des dépenses du système de santé. »
Dans un rapport de juillet 2013, l'AMC a exhorté les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux à faire de l'élimination de la pauvreté au Canada une priorité de premier plan, et à évaluer et mettre à l'essai un mécanisme de revenu annuel garanti au moyen d'un vaste projet pilote financé par Ottawa.
Au cours de la période de l'enquête, Statistique Canada a constaté que les trois principaux éléments contribuant aux dépenses non remboursées étaient les services dentaires, les médicaments et les primes d'assurance.
Près d'un Canadien sur dix n'a pas les moyens de payer ses médicaments d'ordonnance. L'AMC croit que l'instauration d'une assurance médicaments universelle demeure un élément critique des dossiers non réglés de la transformation du système de santé au Canada.
« Les auteurs des politiques de santé doivent insister davantage sur les solutions applicables en amont, par exemple des mesures de promotion de la santé permettant aux gens d'être moins malades, au lieu de se lamenter sur le coût des pots cassés en aval », a dit le Dr Simpson. « Ce serait mieux pour tout le monde. »
L'Association médicale canadienne (AMC) est le porte-parole national des médecins du Canada. Fondée en 1867, l'AMC est un organisme professionnel à participation volontaire qui représente plus de 80 000 médecins du Canada et réunit 12 associations médicales provinciales et territoriales ainsi que 60 organisations médicales nationales. L'AMC a pour mission de servir et d'unir les médecins du Canada et de défendre sur la scène nationale, en collaboration avec la population du Canada, les normes les plus élevées de santé et de soins de santé.
SOURCE : Association médicale canadienne
Lucie Boileau, Conseillère principale, Communication et Rayonnement public, Courriel : [email protected], Tél. : 613-731-8610, poste 1266, Cell. : 613-447-0866
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