Le dumping du Journal de Montréal se poursuit de plus belle
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Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal07 avr, 2010, 11:06 ET
Manifestation des lock-outés devant un Canadian Tire
MONTRÉAL, le 7 avr. /CNW Telbec/ - Après près de 15 mois de lock-out, les membres du Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal (STIJM-CSN) ne comprennent toujours pas pourquoi des entreprises de renom continuent de s'associer au pire employeur du Québec. Pour dénoncer le dumping du Journal de Montréal, les lock-outés occupent présentement le Canadian Tire situé à l'intersection des rues Jean-Talon et Langelier, à Saint-Léonard.
Au même moment, deux représentants syndicaux remettent une lettre au vice-président marchands de l'Est du Canada, monsieur Brian Vandzura, à son bureau de Kirkland pour lui signifier que cette association avec le Journal de Montréal contrevient à la Charte des responsabilités sociales de l'entreprise telle qu'elle apparaît sur son site Internet. Le syndicat lui demande en outre de ne plus permettre au quotidien de solliciter sa clientèle. "En s'associant avec un employeur qui a jeté ses 253 employé-es sur le trottoir, on est loin d'agir de façon responsable au plan social, a indiqué Raynald Leblanc, président du STIJM. Nous lui demandons de cesser ce partenariat avec le quotidien."
Dans ce commerce, comme dans ceux de la chaîne d'alimentation Sobey's, le Journal de Montréal offre des abonnements au rabais pour compenser les effets du conflit de travail sur les ventes du journal. "Il est évident qu'il y a une recrudescence du dumping depuis peu, a mentionné Raynald Leblanc. Je serai curieux de voir le nombre de personnes qui achètent vraiment ce torchon. Nous recevons beaucoup d'appels de gens qui reçoivent à leur porte le journal sans l'avoir demandé ou qui sont sollicités pour des abonnements à prix réduit. Les entreprises d'ici devraient être gênées de s'associer au Journal de Montréal et à Quebecor, le champion des conflits de travail au Québec, avec 14 lock-outs en moins de 15 ans.
"Il est évident que, si les dispositions anti-scabs étaient respectées dans l'esprit qui animait le législateur il y a plus de 30 ans, Quebecor ne pourrait publier impunément son journal et l'employeur serait plus pressé d'entreprendre une véritable négociation au lieu de laisser pourrir ce conflit qui n'aurait jamais dû avoir lieu."
En plus de Canadian Tire et Sobey's, la pétrolière Ultramar maintient son partenariat avec Quebecor en continuant d'offrir gratuitement le Journal de Montréal dans certaines de ses succursales à l'achat d'un café. "Il ne doit pas s'agir d'un café équitable, sinon ce serait vraiment non conforme à l'éthique qui anime ce genre de commerce qui promeut des valeurs plus nobles", a poursuivi le porte-parole syndical.
Le syndicat réitère sa volonté de ramener son employeur à la table de négociation pour mettre fin au conflit et se dit toujours ouvert à participer à un véritable processus de discussions.
Renseignements: Louis-Serge Houle, CSN-Information, (514) 796-2075; Source: Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal (CSN)
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