Le financement des universités : une clarification s'impose
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CONFERENCE DES RECTEURS ET DES PRINCIPAUX DES UNIVERSITES DU QUEBEC (CREPUQ)10 mai, 2012, 14:42 ET
MONTRÉAL, le 10 mai 2012 /CNW Telbec/ - À la suite du reportage diffusé hier à la télévision de Radio-Canada, la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) tient à apporter des clarifications quant au financement des activités de fonctionnement des universités québécoises.
Une distinction fondamentale s'impose entre le financement des activités d'enseignement et le financement de la recherche.
« Il faut bien comprendre que les ressources destinées à l'enseignement sont inférieures à celles mises à la disposition des universités canadiennes comme le reconnaît d'ailleurs le gouvernement dans son document Un plan de financement des universités équitable et équilibré présenté dans le cadre du budget 2011-2012. Ce sous-financement des universités québécoises est évalué à 620 M$, soit 3 100 $ de moins par étudiant », a déclaré la présidente désignée du Conseil d'administration de la CREPUQ, madame Luce Samoisette, rectrice de l'Université de Sherbrooke.
Comme nous l'avons indiqué à plusieurs reprises, les universités ne reçoivent pas un budget global dont elles attribueraient ensuite une partie à la recherche. Le financement de la recherche provient en grande partie d'organismes subventionnaires indépendants (fédéraux et provinciaux). Les subventions de recherche sont octroyées aux professeurs-chercheurs, dans le cadre de concours qui reposent sur l'évaluation par les pairs. Les sommes engagées dans la recherche universitaire le sont notamment en raison de la compétitivité des chercheurs dans le cadre des concours des organismes subventionnaires fédéraux. Ces ressources représentent des investissements très importants dans l'économie du savoir du Québec.
Par ailleurs, les subventions et contrats de recherche obtenus profitent grandement aux étudiants de maîtrise et de doctorat de même qu'aux stagiaires postdoctoraux. Le financement que reçoit un grand nombre des étudiants aux cycles supérieurs pour soutenir leurs études provient des subventions de recherche. Les chercheurs embauchent ces étudiants comme assistants de recherche et leur octroient des bourses. Si l'on coupait dans le financement de la recherche, ce sont ces étudiants qui seraient directement touchés.
« Le sous-financement des universités québécoises est reconnu par tous, et ce, depuis de nombreuses années. Il est grand temps de régler la situation », a pour sa part indiqué monsieur Daniel Zizian, président-directeur général de la CREPUQ.
La CREPUQ regroupe les 18 établissements universitaires du Québec. Elle agit comme porte-parole auprès du gouvernement et des milieux intéressés par l'enseignement et la recherche universitaires. Elle est également un outil de coordination et de concertation entre les universités, un centre de recherche au service des administrations universitaires, un agent coordonnateur de services communs, ainsi qu'un centre de ressourcement et de réflexion pour ses membres.
Chantal Pouliot, directrice des communications
Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec
514 288-8524, poste 244
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www.crepuq.qc.ca
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