Le financement fédéral de la santé mentale des membres militaires et des anciens combattants reconnaît que les besoins ne sont pas comblés, selon les psychiatres English
OTTAWA, le 26 nov. 2014 /CNW/ - L'Association des psychiatres du Canada (APC) se réjouit des 200 millions de dollars sur cinq ans alloués à la maladie mentale, dont l'annonce a été faite conjointement par les ministres des Anciens Combattants et de la Défense nationale dimanche dernier, et des 5 millions de dollars annoncés par Santé Canada une journée plus tard. « Il s'agit d'un premier pas important pour combler les lacunes des services de santé mentale qui touchent les membres des Forces armées canadiennes (FAC), particulièrement quand eux et leurs familles passent de l'état de service actif à celui d'ancien combattant », a déclaré le Dr Padraic Carr, président de l'APC.
Selon le gouvernement du Canada, les fonds serviront à de nouvelles initiatives de santé mentale et à l'accroissement de projets existants, notamment une nouvelle clinique de traitement des blessures liées au stress opérationnel à Halifax et sept autres cliniques satellites additionnelles, ce qui augmentera la capacité de numériser les dossiers de santé des membres des FAC afin d'accélérer le transfert des documents médicaux aux ACC; un partenariat avec la Commission de la santé mentale du Canada afin d'élaborer un programme de formation en premiers soins de santé mentale propre aux anciens combattants, à leurs familles et à leurs soignants; et un projet pilote de quatre ans qui permet aux membres des FAC libérés pour des raisons médicales et à leurs familles d'accéder à 7 des 43 (32 au Canada, 11 à l'étranger) Centres de ressources pour les familles des militaires pendant deux ans après leur libération.
Les fonds serviront également à la recherche sur la transition de la vie militaire à la vie civile, le suicide des anciens combattants et les traitements qui favorisent un rétablissement plus rapide et de meilleurs résultats chez les anciens combattants, les membres en service et leurs familles. Hier, Santé Canada a annoncé en outre 5 millions de dollars pour le financement de la recherche en vue de soutenir la santé et le bien-être des militaires, des anciens combattants et de leurs familles, en contrepartie des 5 millions de dollars en dons privés recueillis par l'intermédiaire de la fondation « La patrie gravée sur le cœur » pour soutenir la recherche directe et la programmation ciblée sur l'amélioration de la santé mentale et du bien-être de cette population.
Dans le passé, l'APC a témoigné devant le Comité permanent de la défense nationale sur la façon d'améliorer les services de santé mentale pour les membres des FAC, les anciens combattants et leurs familles. Le témoignage de l'APC a mis en évidence le besoin de mieux comprendre pourquoi le trouble de stress post-traumatique (TSPT) des militaires ne répond pas au traitement aussi bien que le TSPT des civils, et comment les comorbidités (problèmes co-existants de santé mentale et/ou de toxicomanie) influent sur les résultats du traitement. L'APC a aussi indiqué le besoin de dépistages plus fréquents de la santé mentale et de meilleurs soutiens pour les réservistes et les familles des membres des FAC et des anciens combattants, dont bon nombre peinent à trouver des services civils dans les régions sous-desservies.
« L'APC constate avec plaisir que l'initiative nouvellement annoncée du gouvernement du Canada aborde certaines des préoccupations que nous avons soulignées dans le passé. Nous espérons que cet investissement aura pour résultat une meilleure santé mentale pour les militaires canadiens, les anciens combattants et leurs familles », a ajouté le Dr Carr.
L'Association des psychiatres du Canada est un organisme national qui représente 4 700 psychiatres et plus de 900 résidents en psychiatrie. Fondée en 1951, l'APC plaide en faveur d'un milieu propice à la prestation des meilleurs soins cliniques, à l'éducation et à la recherche.
SOURCE : Association des psychiatres du Canada
Hélène Côté, Association des psychiatres du Canada, [email protected], 1 (613) 234-2815, poste 232 ou 1 (613) 297-5038
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