Le financement public équitable de la santé, de l'éducation et des groupes communautaires : le vrai nerf de la guerre
GATINEAU, QC, le 21 déc. 2018 /CNW Telbec/ - L'organisation des soins dans les zones rurales de l'Outaouais est à développer. Récemment Mme Chantal Lamarche, préfète de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau dénonçait les problèmes qui affligent la population, soit un manque de garde de chirurgie, ce qui met à risque les soins de santé en traumatologie, pour les accouchements et les opérations courantes. Elle demande des correctifs rapides, ce en quoi nous l'appuyons entièrement.
Sous-financement en santé. « Notre région souffre d'un sous-financement chronique de 250 millions $ récurrents, ce qui a été très bien documenté dans l'excellente étude de l'IRIS (Institut de recherche et d'information socio-économique) : Effets du retard de financement public sur les systèmes de santé et d'éducation postsecondaires en Outaouais. Août 2018 », d'affirmer Gilles Aubé, porte-parole en santé. Dans les faits, nous ne recevons que 75% du financement de la moyenne du Québec pour la majorité des programmes en santé quand on se compare au reste du Québec.
Les problèmes de la Haute-Gatineau seront récurrents, comme ceux du milieu urbain, tant que le financement ne sera pas rétabli à hauteur des 100% qui reviennent aux citoyennes et aux citoyens de l'Outaouais. Les gens paient des impôts à Québec et ont droit en retour à des services pour chaque dollar payé en impôt à une hauteur de 100%.
Sous-financement en éducation. « L'UQO vient de recevoir 1 million $ récemment sur une somme de 7,5 millions $ visant à combler les compressions du gouvernement précédent imposées aux universités régionales du réseau de l'Université du Québec. C'est bien, mais c'est encore moins que d'autres régions qui ont déjà un financement beaucoup plus élevé que le nôtre », d'ajouter Mme Suzanne Tremblay, porte-parole en éducation. Encore une fois, l'étude de l'IRIS a démontré que l'Outaouais a besoin de 141 millions $ annuels pour faire étudier les 12 000 jeunes qui quittent la région pour étudier ailleurs. Il faudra donc un financement plus considérable pour sortir la région de son sous-financement.
Sous-financement des organisations communautaires. « Ce sont 7 millions $ de déficit de financement dont souffre l'Outaouais pour un soutien adéquat de ses groupes communautaires qui ont une mission essentielle sur le terrain pour plus de justice sociale », de renchérir M. Gaétan Ouellet, porte-parole en justice sociale. Les gouvernements se sont retirés du financement des groupes, les ont laissés sans les moyens adéquats pour bien desservir la population.
Budget de mars 2019 sous haute surveillance. Équité Outaouais scrutera le budget de 2019 du gouvernement pour observer une correction du sous-financement chronique de notre région. La promesse phare de la CAQ d'un ajout de 185 lits d'hôpital, celle d'une correction du sous-financement en éducation et en justice sociale devront être au rendez-vous. L'Outaouais souffre d'un véritable détournement de fonds vers le reste du Québec, ce qui mine la qualité de vie de nos citoyennes et citoyens. Nous voulons rapatrier nos impôts payés légitimement. C'est une question d'équité. Le financement public équitable en santé, en éducation et en justice sociale est le vrai nerf de la guerre.
Un message d'espoir. Nous espérons que l'année qui s'en vient sera une année d'espoir pour toute notre région et que nous pourrons prospérer et nous développer au maximum de notre potentiel.
SOURCE Équité Outaouais
Gilles Aubé, médecin de famille, Porte-parole en santé, 819-930-1451, [email protected]; Suzanne Tremblay, Présidente du Syndicat de l'enseignement de l'Outaouais, 819-921-0454 ou [email protected]; Gaétan Ouellet. Vice-président d'action Santé Outaouais, Porte-parole pour le monde communautaire, 819-770-5749, [email protected]
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