Le Fondation Canadienne des relations raciales commémore la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste English
« Jamais je n'oublierai cette nuit, la première nuit de camp, qui fait de ma vie une nuit longue et sept fois verrouillée. Jamais je n'oublierai cette fumée. Jamais je n'oublierai les petits visages des enfants dont j'avais vu les corps se transformer en volutes sous un azur muet. Jamais je n'oublierai ces flammes qui consumèrent pour toujours ma foi. » - Elie Wisel
TORONTO, le 27 janv. 2019 /CNW/ - En ce jour de 1945, les armées de l'Union soviétique atteignaient la petite ville d'Oswiecim dans l'est de la Pologne. Avançant à travers les portes de ce qui semblait être un complexe abandonné, ils sont tombé sur une scène qui doit avoir bouleversé même les vétérans endurcis de la bataille de l'armée rouge. Ils avaient trouvé l'épicentre du Royaume de la mort. Ils étaient arrivés à l'enclave d'Auschwitz. Bien que les nazis aient, à la mi-1944, commencé l'évacuation du camp et tenté de détruire toute preuve des crimes qui avait été commis; les prisonniers qui étaient toujours là, les cadavres laissés non brûlés et la prevue évidente de meurtres en masse ne laissait aucun doute sur les horreurs qui avaient été commises. Comment expliquer autrement les entrepôts remplis de centaines de milliers de robes, tailleurs, valises, ramassis de lunettes et de chaussures ainsi que plus de huit tonnes de cheveux humains?
Le vaste camp d'Auschwitz-Birkenau est devenu le symbole de l'Holocauste; de l'assassinat parrainé par l'état de 6 millions d'hommes, femmes et enfants juifs. Alors que ce camp est le lieu le plus infâme du mécanisme de génocide, il n'était pas le seul. Il y avait d'autres camps de la mort - Belzec, Chelmno, Treblinka, Sobibor, Majdanek - et les ghettos où les nazis et leurs collaborateurs ont permis la maladie, la famine et la terreur quotidienne d'accomplir leur travail. Et il y avait les champs de massacre dans l'est, où les unités mobiles de massacre - les Einsatzgruppen - suivaient derrière la Wehrmacht (force armée) pour assassiner plus de 1 million de juifs, laquelle nommée l'Holocauste par balles. Tout cela fait au nom du socialisme national, une idéologie haineuse qui a déclaré que les juifs, ainsi que d'autres, étaient inférieurs, dangereux, et bons à jeter. L'Holocauste n'est ni le premier, ni le dernier des génocides qui ont souillé l'histoire humaine, mais il offre une leçon terrifiante de la façon dont la haine peut se saisir d'une société, et laissée incontrôlée et incontestée, comment elle peut se muter en meurtres d'une envergure inconcevable.
«Il est impératif que nous nous souvenons des victimes de l'Holocauste et que nous veillons à tirer leçon de ces événements à travers les survivants et les historiens», a déclaré Teresa Woo-Paw Présidente du Conseil d'administration, Fondation canadienne des relations raciales. «Les tragédies d'une telle envergure imposent à chaque génération de se demander comment de telles atrocités pourraient se produire, et à exiger sa propre vigilance pour s'assurer que le génocide ne se reproduise pas à notre époque. »
«L'Holocauste et ses homologues obscurs - le génocide arménien, l'Holodomor, le génocide rwandais contre les Tutsis et le nettoyage ethnique de la Bosnie - nous hantent jusqu'à ce jour», a déclaré le Dr Lilian Ma, directrice générale de la Fondation canadienne des relations raciales. «C'est parce que nous reconnaissons dans chacune de ces tragédies, que l'inhumanité ne croît pas dans le sol d'une seule nation. Au contraire, son potentiel, comme le potentiel de l'héroïsme, sommeille en chacun de nous. Comme l'a écrit l'historien Raul Hilberg, «à des moments cruciaux, chaque individu prend des décisions... chaque décision est individuelle.»
Zachor. Nous nous souviendrons, lors de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste, que les êtres humains sont capables d'infliger des actes inhumains à autrui, et que toute l'humanité doit s'engager à s'assurer que ce qui s'est passé pendant l'Holocauste ne se reproduira plus jamais.
Au sujet de la Fondation canadienne des relations raciales
La Fondation canadienne des relations raciales a pour mission de faciliter, dans l'ensemble du pays, le développement, le partage et la mise en œuvre de toute connaissance ou compétence utile en vue de contribuer à l'élimination du racisme et de toute forme de discrimination raciale au Canada. Le travail de la FCRR repose sur le désir de bâtir et d'entretenir une société inclusive fondée sur l'équité, l'harmonie sociale, le respect mutuel et la dignité humaine. Le principe qui sous-tend sa lutte contre le racisme et la discrimination raciale accentue les relations raciales positives et la promotion des valeurs canadiennes communes que sont les droits de la personne et les principes démocratiques.
SOURCE Fondation canadienne des relations raciales
Lilian Ma, Directrice générale, 416 441-1900, [email protected]
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