Le G20 doit protéger la capacité d'apprentissage des enfants
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L'Association canadienne des orthophonistes et audiologists22 juin, 2010, 12:37 ET
L'ACOA est d'avis que les initiatives relatives à la santé des enfants doivent absolument inclure des mesures de détection précoce des troubles de la communication et de l'ouïe
OTTAWA, le 22 juin /CNW Telbec/ - Cette semaine, les chefs des pays membres du G8 et du G20 se réuniront à Huntsville et à Toronto pour discuter, entre autres, de l'amélioration de la santé maternelle et infantile dans le monde en développement. L'Association canadienne des orthophonistes et des audiologistes (ACOA) appuie ces discussions et souhaite qu'elles portent également sur les problèmes de communication, notamment les initiatives qui permettraient une détection et une intervention précoces des troubles de la parole, du langage et de l'ouïe.
"Les initiatives en matière de santé des enfants devraient être axées sur la maximisation des capacités de réussite des enfants, a déclaré la présidente de l'ACOA, Gillian Barnes. La prévention de la maladie et l'amélioration de la nutrition sont au cœur des efforts de maximisation, mais la communication est le fondement des aptitudes futures aux études et à la vie quotidienne, dont l'insuffisance peut sérieusement nuire à la capacité d'apprentissage de l'enfant et à son potentiel social et affectif."
Un simple test non invasif et abordable permet de détecter la perte auditive chez les nouveau-nés. Des études ont démontré que lorsqu'on détecte tôt la perte auditive chez les nourrissons et qu'on met en place un programme d'intervention précoce dès l'âge de six mois, ces nourrissons obtiendront de meilleurs résultats scolaires et d'acquisition du langage, en tenant compte de facteurs comme l'incapacité, le sexe et la race. On estime qu'au Canada, de 8 à 12 % des enfants d'âge préscolaire souffrent d'un trouble quelconque de la communication ou de retard dans l'acquisition de la parole ou du langage. La plupart des troubles de la communication ne sont pas détectés avant la constatation de l'absence d'acquisition du langage chez l'enfant, généralement vers l'âge de 18 à 24 mois. Les enfants qui présentent un trouble de la parole ou du langage souffrent également de plus grands troubles du comportement, sont plus susceptibles d'être victimes d'intimidation et ont plus de difficulté à se faire des amis.
"Si le retard ou le trouble de la communication n'est pas décelé tôt, le potentiel social, affectif et scolaire de l'enfant risque d'en souffrir, limitant ainsi l'efficacité d'une intervention plus tardive et nuisant à l'apprentissage, déclare Mme Barnes. À mesure que les enfants grandissent, il devient difficile de régler certains problèmes, même ceux qui risquent encore d'entraver l'acquisition d'autres compétences. Comme l'apprentissage est cumulatif, les difficultés en bas âge auront inévitablement un effet d'entraînement pour le reste de la vie de l'enfant. Un début chancelant signifie en fait que l'enfant devra rattraper le temps perdu pour le restant de ses jours."
Les avantages directs d'initiatives de détection précoce sont manifestes pour les enfants, mais ils sont aussi intéressants à long terme pour le gouvernement. Des études démontrent que ces programmes servent à réduire le besoin de programmes de traitement futurs qui sont plus coûteux. Un dollar consacré aux programmes de détection précoce peut faire économiser des dizaines plus tard.
"Il y a beaucoup de travail à faire pour améliorer la santé des enfants dans les pays en développement, a déclaré Mme Barnes. Mais si l'objet de ces programmes est d'améliorer le potentiel des enfants dans le monde en développement, il faut nous assurer de les doter des compétences qui leur seront nécessaires à l'âge adulte. Cela est beaucoup plus difficile et dans certains cas carrément impossible lorsqu'on ne détecte pas les troubles de la parole, du langage et de l'ouïe et qu'on ne les soigne pas."
Avec plus de 5 400 membres, l'ACOA est le seul organisme national qui soutient et représente les besoins professionnels à la fois des orthophonistes, des audiologistes et du personnel de soutien. Par le biais de son travail, l'ACOA défend aussi les besoins des personnes aux prises avec un trouble de la communication. Visitez l'ACOA à www.caslpa.ca.
Renseignements: Angie D'Aoust, directrice des communications de l'ACOA, au 1 800 259-8519, poste 241 ou par courriel à [email protected]
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