Le gouvernement conservateur doit entendre le Québec, plaide la CSN
MONTRÉAL, le 13 nov. 2012 /CNW Telbec/ - Tous les députés de l'Assemblée nationale ont adopté aujourd'hui une motion réclamant du gouvernement fédéral qu'il renonce aux changements, apportés unilatéralement, à la Loi sur l'assurance-emploi. Pour la CSN, c'est un message sans équivoque que les élus québécois envoient aujourd'hui à Ottawa en se prononçant unanimement en faveur de la motion suivante :
« Que l'Assemblée nationale se prononce formellement contre les modifications apportées par le gouvernement du Canada à la Loi sur l'assurance-emploi qui auront un effet négatif sur les entreprises et les travailleurs québécois, particulièrement ceux des économies saisonnières des régions du Québec, soit les pêches, la foresterie, le tourisme et l'agriculture; que l'Assemblée nationale exige du gouvernement du Canada qu'il renonce auxdites modifications. »
« Il y a un consensus très clair, au Québec, pour s'opposer à cette contre-réforme, rappelle le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Le gouvernement Harper agit dans ce dossier par pure idéologie et les conséquences pour l'économie québécoise, particulièrement les régions, en seraient catastrophiques. Il nous semble que dans l'intérêt de tout le monde, le gouvernement fédéral devrait dès maintenant se mettre en mode écoute, consulter les élus provinciaux ainsi que les chômeuses et les chômeurs, les syndicats et les employeurs sur les changements qui sont nécessaires dans ce régime. Après tout, le gouvernement n'y verse pas un sou : le programme est financé entièrement par les cotisations des travailleuses et des travailleurs et celles de leurs employeurs. Il est logique qu'ils aient voix au chapitre ».
Rappelons que le gouvernement conservateur a adopté une batterie de modifications au régime d'assurance-emploi, dans la foulée de son dernier budget. Celles-ci auront notamment pour effet d'en diminuer l'accessibilité pour les chômeuses et les chômeurs, d'inciter les travailleuses et les travailleurs sans-emploi à quitter leur région et de les forcer à accepter des emplois pour lesquels ils sont surqualifiés en plus de rendre beaucoup plus complexes les contestations de décisions défavorables.
Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux regroupe aujourd'hui quelque 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les milieux d'activités.
SOURCE : CSN
Jean-Pierre Larche, Communications-CSN 514 605-0757
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