TORONTO, le 16 janv. 2018 /CNW/ - Le gouvernement provincial est pressé de « saisir le moment » pour protéger les patients et le personnel des hôpitaux en mettant fin à la privatisation des services hospitaliers confiés en sous-traitance à la suite de l'effondrement total de Carillion, un fournisseur privé.
Cet appel commun provient du syndicat Unifor et du Conseil des syndicats d'hôpitaux de l'Ontario (OCHU/SCFP), qui représentent des centaines d'employés des établissements William Osler Health System, de l'Hôpital Royal Ottawa, de Halton Healthcare et de l'Hôpital de Sault-Sainte-Marie, qui ont tous des contrats de services avec la société Carillion. Le personnel de ces hôpitaux fait partie des 6 000 travailleuses et travailleurs canadiens touchés par la liquidation de Carillion.
« En Grande-Bretagne, le personnel des hôpitaux employé par Carillion a reçu des garanties du gouvernement britannique qu'il allait continuer d'être payé. Le gouvernement provincial doit procurer les mêmes garanties au personnel des hôpitaux travaillant en partenariat public-privé avec Carillion. Il est temps aussi que ces projets soient rapatriés au secteur public. La folie de la propriété privée des hôpitaux est pleinement exposée par cette faillite », a déclaré Michael Hurley, président de l'OCHU.
Le gouvernement britannique s'est engagé à ce que les services donnés à contrat à Carillion, mais financés par le trésor public, continueront d'être fournis et a avisé les travailleuses et travailleurs de ces secteurs qu'ils seraient payés et continueraient de travailler. Or, une telle promesse n'a pas été faite par le gouvernement de l'Ontario, ce qui laisse en suspens l'avenir des services publics fournis par les travailleuses et travailleurs de Carillion.
Les médias au Royaume-Uni ont rapporté que les patrons de Carillion engrangeaient des millions de livres en primes, alors que la compagnie était en train de s'effondrer. Une enquête a été convoquée pour faire lumière dans cette affaire. La société Carillion doit de l'argent à des milliers de petites entreprises, dont l'avenir est maintenant incertain. Seront-elles protégées?
« Sous-traiter à ces entreprises privées menace les services publics. Cette situation est bien plus qu'un avertissement pour notre gouvernement provincial. Ces services d'hôpitaux confiés en sous-traitance doivent être rapatriés au secteur public, et les travailleuses et travailleurs touchés doivent recevoir la garantie d'être payés », a déclaré Katha Fortier, adjointe au président national d'Unifor.
La vérificatrice de l'Ontario a contesté la conception du gouvernement provincial de recourir à des entreprises privées et aux capitaux privés dans le financement des infrastructures, en estimant que ces pratiques ont coûté 8 milliards de dollars de plus que si ces projets avaient été entièrement publics. La vérificatrice a aussi constaté que le dépassement des coûts pendant la construction de l'hôpital William Osler a atteint plus de 200 millions de dollars.
En décembre dernier, un rapport accablant de la vérificatrice de l'Ontario a révélé que les hôpitaux se font escroquer par des entreprises en PPP pour le travail de maintenance non couvert en vertu du contrat initial. Plusieurs hôpitaux sont engagés dans de longs litiges avec des entreprises de maintenance en vertu d'un PPP, dont les contrats sont établis pour une durée de plus de 30 ans.
L'OCHU, la division du secteur hospitalier du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) en Ontario, et Unifor représentent ensemble près de 50 000 travailleuses et travailleurs d'hôpitaux à la grandeur de la province.
SOURCE Le Syndicat Unifor
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec : Stella Yeadon, Service des communications, SCFP, 416-559-9300, [email protected] ; Shannon Devine, Service des communications, Unifor, 416-302-1699, [email protected]
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