Le gouvernement du Canada annonce une nouvelle approche en matière de gestion de l'aquaculture et de protection du saumon sauvage English
OTTAWA, le 10 déc. 2018 /CNW/ - La demande mondiale de poissons et de fruits de mer comme source alimentaire à haute teneur en protéines a considérablement augmenté, et elle devrait continuer d'augmenter tandis que la population mondiale continue de croître. En combinant la situation avec les pressions sans précédent auxquelles sont soumis plusieurs stocks mondiaux de poissons dans nos océans, il est clair que la planète a besoin d'aquaculture.
L'industrie aquacole canadienne génère des milliers de bons emplois de la classe moyenne, principalement au sein des collectivités côtières, rurales et autochtones. Le secteur fournit des produits canadiens de qualité élevée aux marchés du monde entier.
Comme le Canada s'apprête à saisir les occasions économiques qu'offre le secteur de l'aquaculture, le gouvernement du Canada, en partenariat avec les provinces et les territoires, l'industrie, les peuples autochtones, les groupes environnementaux et d'autres intervenants, doit travailler en pleine collaboration pour assurer une voie à suivre qui soit viable sur le plan économique et durable sur le plan environnemental.
Aujourd'hui, le gouvernement du Canada annonce que nous allons de l'avant avec une série d'initiatives qui feront en sorte que notre secteur de l'aquaculture sera prospère sur le plan économique et durable sur le plan environnemental. Parmi les initiatives clés de notre démarche renouvelée figurent les suivantes :
- Étude sur les technologies de remplacement pour l'aquaculture, y compris les technologies de confinement en milieu terrestre et en milieu marin. Une telle étude nous permettra de relever les lacunes susceptibles de toucher l'état de préparation commerciale et nous aidera à étayer les efforts de développement qui pourraient être nécessaires. Cette évaluation technique sera réalisée et financée en partenariat avec la fondation Technologies du développement durable Canada et la Province de la Colombie-Britannique.
- Adoption d'une approche de la gestion de l'aquaculture globale, collaborative, axée sur des zones, qui assurera que l'on prenne en considération les facteurs environnementaux, sociaux et économiques lorsque vient le temps de délimiter des zones potentielles pour le développement de l'aquaculture, notamment toute considération liée aux voies migratoires du saumon sauvage.
- Élaboration d'un cadre de gestion du risque lié à l'aquaculture qui renforcera une gestion durable du secteur à l'échelle nationale, et qui constituera le cadre général des politiques, décisions et outils futurs liés à une gestion de l'aquaculture reposant sur des travaux scientifiques, conformément au mandat législatif du MPO. Tandis que nous mettrons au point cette ébauche de cadre, nous mobiliserons les provinces et les territoires, les peuples autochtones, les intervenants et la communauté scientifique.
- Établissement d'un seul régime réglementaire exhaustif ─ une réglementation générale en matière d'aquaculture. Cela offrira plus de clarté à l'industrie, aux intervenants et à la population canadienne sur la manière dont l'aquaculture est gérée en vue d'une croissance responsable au Canada.
Ces mesures permettront de changer la manière dont sont effectuées les activités aquacoles au Canada -- en mettant en place une approche plus holistique à la gestion de l'aquaculture, créant plus d'emplois et protégeant notre environnement.
Au début de cette année, notre gouvernement a demandé à la conseillère scientifique en chef du Canada, Mona Nemer, d'examiner, à la tête d'un groupe d'experts, les diverses manières dont nous pouvons renforcer les travaux scientifiques en matière d'aquaculture, et comment la science éclaire notre processus décisionnel.
Les initiatives annoncées aujourd'hui résultent de la réunion du Conseil canadien des ministres des Pêches et de l'aquaculture (CCMPA), qui a eu lieu la semaine dernière, à St. John's (Terre-Neuve), et où les ministres sont convenus d'élaborer une loi fédérale sur l'aquaculture, qui visera à améliorer la transparence du secteur, faciliter l'adhésion à de meilleures pratiques, et offrir à l'industrie une plus grande cohérence et une certitude plus importante.
Le gouvernement du Canada continuera de travailler en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux sur la gestion de l'aquaculture au fur et à mesure que nous nous efforçons de favoriser la croissance du secteur dans tout le pays d'une façon durable sur le plan environnemental.
Le gouvernement du Canada s'est engagé à garantir que les Canadiens puissent continuellement avoir confiance dans la durabilité environnementale de notre secteur aquacole, alors que nous poursuivons les énormes possibilités économiques offertes par ce secteur.
Citations
« Le gouvernement du Canada s'engage à faire en sorte que l'aquaculture soit plus efficace, rentable et durable sur le plan environnemental. Ensemble, avec nos partenaires autochtones et nos partenaires en environnement et de l'industrie, nous ouvrirons la voie vers une industrie aquacole plus prospère et durable. »
L'honorable Jonathan Wilkinson, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne
« L'élaboration de politiques en matière d'aquaculture, qui inclut les points de vue des peuples autochtones, de la communauté scientifique et des producteurs de fruits de mer, s'avère une importante étape pour garantir que les gens qui travaillent dans nos collectivités côtières aient des opportunités économiques à long terme dans le domaine de la production aquacole durable, et que notre milieu naturel ainsi que les espèces sauvages ne soient pas mis en péril. Je soutiens l'approche collaborative qui est adoptée, et je suis convaincue que les technologies de remplacement ont un rôle à jouer dans la croissance d'une aquaculture durable en Colombie-Britannique. »
L'honorable Lana Popham, ministre de l'Agriculture du gouvernement de la Colombie-Britannique
« La fondation Technologies du développement durable Canada est impatiente de travailler avec le ministère de Pêches et Océans Canada et la Province de la Colombie-Britannique pour approfondir notre compréhension des nouvelles technologies en matière de production aquacole, y compris les technologies des détecteurs et des données, qui favoriseront la croissance durable de l'industrie aquacole du Canada. »
Leah Lawrence, présidente-directrice générale de Technologies du développement durable Canada
Faits en bref
- Dans le cadre de son soutien de l'innovation, le gouvernement du Canada aide les entreprises à intégrer les technologies propres existantes dans leurs activités quotidiennes par l'entremise du Programme d'adoption de technologies propres dans les pêches et l'aquaculture. Le programme fournira aux industries des pêches et de l'aquaculture jusqu'à 20 millions de dollars sur quatre ans pour l'utilisation de technologies propres.
- En novembre 2018, le gouvernement du Canada et la Province de la Colombie-Britannique ont annoncé qu'ils travaillaient à mettre au point le Fonds de restauration et d'innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique. Le Canada versera plus de 100 millions de dollars sur six ans en fonds fédéraux, et au cours des prochains mois, la Province annoncera la valeur des fonds qu'elle octroiera.
Documents connexes
- Photos
- Fiche d'information
Le gouvernement du Canada fait preuve de leadership en matière de gestion de l'aquaculture pour s'assurer que l'aquaculture au Canada se fait de la façon la plus durable et respectueuse de l'environnement possible.
Gestion de l'aquaculture axée sur des zones
La gestion axée sur des zones accroîtra la collaboration entre les partenaires fédéraux, provinciaux et autochtones en améliorant le partage de l'information, la planification collective ainsi que la surveillance et la gestion continues des activités aquacoles. La gestion axée sur des zones permet d'assurer que la planification, la surveillance et la gestion continue des activités aquacoles tiennent compte des connaissances autochtones de même que des conditions environnementales, sociales et économiques uniques.
Le gouvernement du Canada prévoit mettre à l'essai cette approche dans le nord de l'île de Vancouver. Des discussions sont en cours avec la Province de la Colombie-Britannique, les peuples autochtones et les collectivités.
Même si d'autres administrations ont entrepris une planification et une évaluation plus exhaustives des activités aquacoles potentielles, l'approche axée sur des zones garantira la prise en compte des préoccupations des peuples autochtones et des collectivités lors de la planification et de l'approbation des installations aquacoles. Cet objectif sera atteint en examinant non seulement les éventuelles répercussions sur un site particulier, mais aussi sur l'ensemble de l'écosystème, comme les baies et les estuaires où ces installations seraient situées, et ce, en collaboration avec les partenaires autochtones et provinciaux.
Cadre de gestion des risques liés à l'aquaculture
Pêches et Océans Canada utilise le Cadre pour la pêche durable afin d'orienter les décisions en matière de gestion des pêches et la façon dont l'approche de précaution est mise en œuvre pour les pêches. En prenant nos décisions en matière de pêche en nous appuyant sur notre cadre actuel de gestion des risques et en y incorporant l'approche de précaution, nous cherchons à décrire et à expliquer clairement comment nous prenons nos décisions en matière d'aquaculture, y compris comment nous utilisons l'approche de précaution lorsque nous devons prendre des décisions en aquaculture malgré l'incertitude scientifique.
Cela répond directement aux recommandations du commissaire à l'environnement et au développement durable, de l'industrie et des Canadiens, qui ont demandé plus de transparence sur la façon dont les décisions en matière d'aquaculture sont prises, sur l'information qui a servi à la prise de décisions et sur la manière dont l'approche de précaution a été utilisée. Le cadre de gestion des risques liés à l'aquaculture décrira un processus par étapes et comprendra un engagement à publier les décisions, les politiques et les avis scientifiques reçus à l'appui des décisions en aquaculture. Nous ferons progresser cette initiative en partenariat avec le public, les groupes environnementaux, les peuples autochtones et les gouvernements provinciaux.
Étude sur l'état de la technologie en salmoniculture
Cette étude sera dirigée et financée par Pêches et Océans Canada, Technologies du développement durable Canada et la Province de la Colombie-Britannique, et sera orientée par un comité directeur indépendant. Le comité directeur sera composé de partenaires autochtones, de membres de l'industrie, de groupes environnementaux non gouvernementaux et de représentants des gouvernements.
L'étude portera sur l'état global de la technologie en production salmonicole, et comprendra un examen complet de la vaste gamme de variantes technologiques actuelles et émergentes dans le domaine de l'aquaculture. L'accent sera mis sur les façons dont ces technologies peuvent réduire les interactions entre l'aquaculture et l'environnement, ce qui comprend les répercussions potentielles sur le saumon sauvage. Parmi les domaines d'étude possibles, mentionnons les technologies relatives à l'aquaculture en circuit fermé en milieu terrestre et océanique, ainsi qu'à l'aquaculture en haute mer.
Cette étude permettra également d'établir comment le Canada pourrait aider l'industrie à mettre ces technologies en place à l'avenir. L'étude devrait être terminée à la fin du printemps, et le rapport définitif devrait être rendu public d'ici l'été 2019.
Plus des deux tiers de la production canadienne de saumon d'élevage se fait en Colombie-Britannique. Il a donc été déterminé que l'environnement opérationnel de la Colombie-Britannique offrirait le contexte le plus pertinent pour la mise à l'essai de nouvelles technologies potentielles. On s'attend toutefois à ce que les résultats de l'étude s'appliquent également à d'autres régions du pays.
Loi fédérale sur l'aquaculture
Lors de la réunion du Conseil canadien des ministres des pêches et de l'aquaculture qui a eu lieu à St. John's (Terre-Neuve) les 4 et 5 décembre 2018, les ministres sont convenus d'appuyer l'élaboration d'une nouvelle loi fédérale qui offrira une plus grande certitude aux entreprises et qui améliorera la transparence du secteur, tout en reconnaissant comme il se doit les compétences provinciales et territoriales. La nouvelle loi fédérale permettrait à l'industrie de l'aquaculture canadienne de conserver sa position de chef de file mondial en ce qui a trait à la production de produits aquacoles de grande qualité de manière écologiquement durable. Dans le cadre de ses efforts continus avec les provinces et les territoires, le Ministère envisage également d'élaborer des normes nationales pour l'aquaculture.
Pêches et Océans Canada créera également un régime réglementaire exhaustif et unique en matière d'aquaculture - le Règlement général sur l'aquaculture - qui apportera plus de clarté à l'industrie, aux intervenants et au public canadien sur la façon dont l'aquaculture est gérée pour assurer une croissance responsable au Canada.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'examen plus vaste de la réglementation du gouvernement du Canada annoncé dans le budget de 2018 et de l'Initiative de réduction de la paperasse, qui visent à codifier les règlements, à rendre le régime réglementaire du Canada plus transparent, plus souple et plus responsable, et à soutenir l'innovation et la croissance.
Nous travaillerons en étroite collaboration avec nos partenaires provinciaux et territoriaux, les peuples autochtones, les intervenants et l'industrie pour créer un cadre réglementaire efficace et responsable pour l'aquaculture au Canada.
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SOURCE Pêches et Océans Canada
Jocelyn Lubczuk, Attachée de presse, Cabinet du ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, 343-548-7863, [email protected]; Relations avec les médias, Pêches et Océans Canada, 613-990-7537, [email protected]
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