OTTAWA, le 13 déc. 2017 /CNW/ - Le gouvernement du Canada s'évertue à protéger l'environnement pour les prochaines générations tout en favorisant la croissance économique.
Aujourd'hui, la ministre de l'Environnement et du Changement climatique, l'honorable Catherine McKenna, a annoncé la décision du cabinet fédéral autorisant la mise en œuvre du projet minier Murray River, situé dans le centre de la Colombie-Britannique, à la suite d'une évaluation environnementale fédérale. Le projet, proposé par HD Mining International Ltd., consistera à extraire du charbon métallurgique, aussi appelé charbon cokéfiable, contenant une faible teneur en soufre et en phosphore, qui entrera dans la production de l'acier.
Dans sa déclaration de décision concernant l'évaluation environnementale, la ministre a établi 104 conditions juridiquement contraignantes pour protéger l'environnement, y compris des mesures d'atténuation et des exigences relatives à un programme de suivi que le promoteur devra respecter tout au long de la durée de vie du projet. Le promoteur devra consulter directement les Premières Nations touchées sur la mise en œuvre des conditions. Le soutien nécessaire sera offert aux Premières Nations pour leur permettre de formuler des commentaires significatifs. Les conditions comprennent des mesures traitant les effets du projet sur la santé humaine, le poisson et l'habitat du poisson, les oiseaux migrateurs, le caribou des montagnes du Sud et d'autres animaux sauvages, ainsi que sur l'utilisation des terres et des ressources par les peuples autochtones. De plus, les conditions exigent que le promoteur évite, atténue ou prenne des mesures pour compenser les impacts sur l'habitat du caribou.
Pour la première fois, les conditions comprennent également un plafonnement des émissions de gaz à effet de serre liées à la mine de charbon. Le promoteur est responsable de limiter les émissions de méthane à 500 000 tonnes d'équivalent dioxyde de carbone par année.
Le projet sera situé à l'intérieur du territoire du groupe central de caribous des montagnes du Sud. Les troupeaux qui forment le groupe central sont d'une grande importance pour les Premières Nations de la région. La fragmentation de l'habitat a déjà contribué à la disparition de l'une des sous-populations du groupe central, le troupeau de Burnt Pine. D'autres populations de caribous de la région sont en déclin, alors que d'autres ont été stabilisées en très faible nombre; ces populations ont peu de chances de durer en l'absence de mesures significatives et efficaces prises par les gouvernements fédéral et provincial, les Premières Nations et les intervenants.
Le gouvernement du Canada s'est engagé sur la voie de la réconciliation avec les peuples autochtones, en s'appuyant sur la reconnaissance des droits, le respect, la collaboration et le partenariat, et en mettant en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Pour être cohérent avec cet engagement, le gouvernement travaillera de concert avec le gouvernement de la Colombie-Britannique et les Premières Nations locales, en vertu de la Loi sur les espèces en péril, pour réaliser les objectifs de la stratégie fédérale de rétablissement de la population de caribous des montagnes du Sud. Le gouvernement du Canada travaillera également en collaboration avec la province et les Premières Nations pour prendre des mesures immédiates visant à stabiliser et à assurer la croissance de la population du groupe central des caribous des montagnes du Sud afin que les niveaux soient autosuffisants et pour assurer un rétablissement rapide de la chasse en vertu du traité no 8.
Le rétablissement de la population de caribous est tributaire d'une approche à long terme fondée sur le paysage, qui nécessitera un investissement significatif et durable des gouvernements, de l'industrie et des autres intervenants, en partenariat et en collaboration avec les Premières Nations.
Cette décision relative à l'évaluation environnementale a été prise à la suite d'une évaluation rigoureuse fondée sur la science et réalisée par l'Agence canadienne d'évaluation environnementale (l'Agence) avec la participation du public, des groupes autochtones et des ministères fédéraux experts, y compris Pêches et Océans Canada, Environnement et Changement climatique Canada, Santé Canada et Ressources naturelles Canada.
Si le promoteur décide de réaliser le projet, il devra obtenir tous les permis et toutes les autorisations nécessaires auprès du gouvernement provincial et des administrations locales. L'Agence sera responsable de surveiller et de faire appliquer les conditions juridiquement contraignantes établies par la ministre en vertu de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (2012).
Citation
« L'évaluation environnementale de ce projet a bénéficié d'une expertise scientifique et technique rigoureuse et elle a tenu compte des commentaires du public et des groupes autochtones. Notre gouvernement a l'intention de renouveler et de renforcer son engagement à collaborer et à travailler en partenariat avec les collectivités des Premières Nations touchées, et ce, dans tous les aspects du rétablissement de la population de caribous. Des investissements à long terme, la protection et la restauration de l'habitat ainsi que des mesures coordonnées entre le gouvernement fédéral, le gouvernement provincial et les Premières Nations, y compris les conditions établies dans ma déclaration de décision, sont nécessaires pour renforcer la protection environnementale et favoriser le rétablissement de la population de caribous en Colombie-Britannique. »
- L'honorable Catherine McKenna, ministre de l'Environnement et du Changement climatique
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SOURCE Agence canadienne d'évaluation environnementale
Marie-Pascale Des Rosiers, Attachée de presse, Bureau de la ministre de l'Environnement et du Changement climatique, 613-462-5473; Karen Fish, Conseillère en communications, Agence canadienne d'évaluation environnementale, 613-552-1195, [email protected]
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