Le gouvernement du Canada célèbre Pimachiowin Aki, premier site mixte culturel et naturel du Canada du patrimoine mondial English
Pimachiowin Aki, site du patrimoine mondial, reconnaît l'intendance autochtone de la forêt boréale du Canada
OTTAWA, le 1er juill. 2018 /CNW/ - Aujourd'hui, Pimachiowin Aki, une étendue de forêt boréale de 29 040 kilomètres carrés chevauchant la frontière Manitoba-Ontario, a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). La ministre de l'Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada, Catherine McKenna, a profité de l'occasion pour accueillir ce lieu inestimable en tant que dix‑neuvième membre de la famille canadienne de sites du patrimoine mondial et féliciter ceux qui ont participé à sa nomination.
Cette réalisation importante fait suite à de nombreuses années de travail acharné de la part de la Pimachiowin Aki Corporation, dirigée par quatre Premières Nations anishinaabe, à savoir les Premières Nations de la rivière Bloodvein, Little Grand Rapids, Pauingassi et la rivière Poplar, ainsi que des gouvernements du Manitoba et de l'Ontario, avec les directives et les conseils de Parcs Canada.
Pimachiowin Aki qui signifie « le pays qui donne la vie » en Anishinaabemowin (langue ojibway), est la première propriété mixte du Canada à être inscrite au patrimoine mondial. Combinant des valeurs patrimoniales naturelles et culturelles, ce vaste écosystème de forêt boréale intact sous intendance autochtone est un exemple exceptionnel de l'indivisibilité de l'environnement naturel et de l'identité et des traditions culturelles des peuples autochtones.
Les sites du patrimoine mondial représentent certaines des réalisations les plus exceptionnelles de l'humanité et des créations de la nature les plus inspirantes. Elles sont considérées comme ayant une valeur universelle exceptionnelle, et sont protégées pour le bénéfice de toute l'humanité. La décision d'inscrire Pimachiowin Aki sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial a été prise par le Comité du patrimoine mondial au cours de sa réunion annuelle qui, cette année, a été tenue au Bahreïn.
L'annonce survient trois jours après une réunion des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux, aux côtés d'organisations autochtones, qui ont fait progresser la coopération sur des priorités communes pour protéger la nature et la biodiversité dans tout le Canada.
Cette inscription ne pouvait pas mieux tomber puisque les Canadiens et les Canadiennes célèbrent la fête du Canada. Le gouvernement du Canada invite les visiteurs à faire l'expérience du patrimoine naturel et culturel du Canada et à en apprendre davantage à son sujet, y compris les dix‑neuf sites du pays faisant partie du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Citation
« Je suis ravie d'accueillir Pimachiowin Aki dans la famille canadienne des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO. Ces trésors nationaux représentent ce que le Canada a de mieux à offrir, y compris l'histoire, les cultures et les contributions des peuples autochtones. À titre de premier site mixte du Canada à faire partie du patrimoine mondial, Pimachiowin Aki reflète notre patrimoine naturel et culturel exceptionnel et le rôle intégral des peuples autochtones dans l'entretien de nos espaces naturels. En ce jour de la fête du Canada, je suis très fière de pouvoir présenter Pimachiowin Aki au monde entier. Félicitations à tous ceux qui ont travaillé pour l'inscription de Pimachiowin Aki. »
L'honorable Catherine McKenna
Ministre de l'Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada
Les faits en bref
- Pimachiowin Aki comprend les terres ancestrales de quatre communautés anishinaabe, à savoir les Premières Nations de la rivière Poplar, la rivière Bloodvein, Pauingassi et Little Grand Rapids, ainsi que les aires protégées adjacentes, dont les parcs provinciaux Atikaki et Atikaki‑Sud au Manitoba, le parc provincial Woodland Caribou et la réserve de conservation Eagle-Snowshoe en Ontario.
- Cette massive bande de forêt boréale de 29 040 kilomètres carrés à l'est du lac Winnipeg, chevauchant la frontière Manitoba-Ontario, est pratiquement de la taille de l'île de Vancouver.
- Les sites du patrimoine mondial sont des endroits exceptionnels partout dans le monde qui sont considérés comme ayant une valeur universelle exceptionnelle. À ce titre, ils font partie du patrimoine commun de l'humanité. À l'échelle mondiale, il y plus de 1 000 sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial.
- Parcs Canada est le principal organisme chargé de la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial au Canada en raison de son expérience de longue date et de la profondeur de son expertise en matière de conservation d'endroits naturels et d'endroits culturels. Douze des dix‑neuf sites du patrimoine mondial du Canada sont des aires gérées partiellement ou entièrement par Parcs Canada.
Document connexe
Document d'information : Pimachiowin Aki et Convention du patrimoine mondial
Liens connexes
DOCUMENT D'INFORMATION
Pimachiowin Aki
Connu sous l'appellation Pimachiowin Aki (« le pays qui donne la vie »), ce réseau reconnu mondialement d'aires protégées d'une superficie de 29 040 km2 se trouve dans le bouclier boréal de l'Amérique du Nord. Pendant des millénaires, les Anishinaabe (Ojibway), un peuple autochtone de la région, ont vécu en lien très étroit avec cet endroit de la forêt boréale. La région comprend les terres ancestrales de quatre communautés anishinaabe, à savoir les Premières Nations de la rivière Poplar, la rivière Bloodvein, Pauingassi et Little Grand Rapids, ainsi que les aires protégées adjacentes que sont les parcs provinciaux Atikaki et Atikaki-Sud, au Manitoba, le parc provincial Woodland Caribou et la réserve de conservation Eagle - Snowshoe, en Ontario.
Pimachiowin Aki est un paysage culturel vivant qui reflète les croyances, les valeurs et les pratiques qui guident les interactions des Anishinaabe avec la terre. Les attributs culturels répartis dans le paysage comprennent l'habitation, la récolte et les lieux de traitement, les lignes de piégeage, les itinéraires de voyage, les lieux nommés, les sites de cérémonies et les lieux sacrés, comme les pictogrammes. Les nombreux sites archéologiques répartis dans toute la région font preuve de la longue occupation de ces terres par les peuples autochtones. La gouvernance coutumière et les traditions orales des Anishinaabe assurent la continuité de génération en génération et reflètent un lien intime entre la culture et la nature, ce qui a permis de préserver la forêt boréale de Pimachiowin Aki.
Pimachiowin Aki se trouve dans ce qui était le centre du lac glaciaire Agassiz. Les éléments laissés derrière par ce lac et leurs impacts sur les écosystèmes sont aujourd'hui bien visibles dans cette vaste zone de forêt boréale saine, de terres humides, de substrat rocheux exposé, de lacs innombrables et de longues rivières non aménagées qui caractérisent Pimachiowin Aki. Le site comprend divers écosystèmes terrestres et d'eau douce en plus de soutenir complètement les processus écologiques essentiels à la forêt boréale que sont les feux de forêt, le passage des nutriments, le mouvement des espèces et les relations prédateurs-proies. Quatre grandes rivières traversent la région et contribuent à la diversité aquatique. L'une d'elles, la Bloodvein, est une rivière désignée du patrimoine canadien. Pimachiowin Aki abrite une grande proportion des espèces du bouclier boréal de l'Amérique du Nord, notamment des espèces caractéristiques et emblématiques, ainsi que des espèces préoccupantes sur le plan de la conservation, comme le caribou des bois, le carcajou, l'esturgeon jaune, la grenouille léopard et la paruline du Canada.
Convention du patrimoine mondial
La Convention du patrimoine mondial est un traité international qui a été adopté par la Conférence générale de l'UNESCO en 1972. Actuellement, 193 pays (appelés les « États signataires ») l'ont ratifiée, dont le Canada en 1976. La Convention est un outil essentiel pour la préservation du patrimoine mondial - le fait d'avoir des sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial fait souvent fonction de catalyseur pour accroître la sensibilisation à la préservation du patrimoine. La Convention est ancrée dans la reconnaissance que certains lieux patrimoniaux ont de telles qualités exceptionnelles qu'ils peuvent être considérés comme ayant une valeur universelle exceptionnelle (souvent appelée VUE) et constituent une responsabilité conjointe de l'ensemble de la communauté internationale. Par conséquent, la Convention vise à identifier, protéger, conserver, mettre en valeur et transmettre aux générations futures le patrimoine culturel et naturel réputé de valeur universelle exceptionnelle, pour le bénéfice de toute l'humanité.
SOURCE Parcs Canada
Caroline Thériault, Cabinet de la ministre de l'Environnement et du Changement climatique, 819-938-3813, [email protected]; Relations avec les médias, Agence Parcs Canada, 855-862-1812, [email protected]://www.twitter.com/parkscanada
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