Pendant 24 ans, le Canada a imposé de lourdes restrictions à l'immigration en provenance de Chine par le biais d'une loi communément appelée la loi sur l'exclusion des Chinois.
OTTAWA, ON, le 23 juin 2023 /CNW/ - Aujourd'hui, l'honorable Mary Ng, Ministre du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite Entreprise et du Développement économique, a commémoré l'importance historique nationale de l'exclusion des immigrants chinois lors d'une cérémonie de dévoilement d'une plaque tenue au Sénat du Canada à Ottawa, en Ontario. L'annonce a été faite au nom de l'honorable Steven Guilbeault, ministre de l'Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada, à la commémoration nationale du centenaire de la loi sur l'exclusion des Chinois, coordonnée par le Sénat du Canada, en partenariat avec Action! Chinese Canadians Together.
Le 1er juillet 1923, le gouvernement du Canada a adopté la Loi de l'immigration chinoise, communément appelée la loi sur l'exclusion des Chinois, pour mettre fin à l'immigration chinoise au pays. La Loi perpétuait le racisme généralisé et les politiques antichinoises qui étaient de plus en plus présents au Canada depuis le XIXe siècle. Des Sino-Canadiens tentent d'empêcher l'adoption de la Loi et ont ensuite continué à faire pression pour son abrogation.
Pendant près d'un quart de siècle, la loi d'exclusion des Chinois a imposé des restrictions qui ont entraîné des répercussions négatives sur les familles en interdisant aux conjointes et aux enfants d'immigrer au Canada pour rejoindre la population chinoise majoritairement masculine. Bien que le nombre exact soit inconnu, le Canada a permis l'entrée à moins de 50 personnes chinoises au cours des 24 années durant lesquelles cette loi est en vigueur.
Qui plus est, cette loi exigeait que toutes les personnes chinoises, même celles nées au Canada, s'enregistrent auprès du gouvernement et qu'elles soient munies d'un certificat d'identification avec photo, sous peine d'amende, d'emprisonnement ou d'expulsion. C'est la seule fois que le gouvernement fédéral imposera une telle exigence à une communauté non autochtone en temps de paix. La Loi a été abrogée le 14 mai 1947.
Le gouvernement du Canada, par l'intermédiaire de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, commémore les personnes, lieux et événements importants qui ont façonné notre pays. La présentation de ces histoires aide à favoriser la compréhension et la réflexion sur les histoires, les cultures, l'héritage et les réalités diversifiés du passé et du présent du Canada. L'emplacement final de la plaque sera dans le nouveau musée des Sino-Canadiens dans le quartier chinois historique de Vancouver.
Le processus de désignation dans le cadre du Programme national de commémoration historique de Parcs Canada repose en grande partie sur des propositions du public. À ce jour, plus de 2 200 désignations ont été effectuées à l'échelle nationale. Pour soumettre la candidature d'une personne, d'un lieu ou d'un événement historique dans votre collectivité, veuillez consulter le site Web de Parcs Canada pour de plus amples renseignements : https://parcs.canada.ca/culture/designation/proposer-nominate.
« Au nom du gouvernement du Canada, je suis honoré de commémorer l'importance historique nationale de l'exclusion des immigrants chinois. Cette plaque reconnaît l'injustice tragique subie par les Canadiens d'origine chinoise, tout en offrant l'occasion de réfléchir à l'importance de lutter contre le racisme anti-asiatique aujourd'hui. J'encourage tous les Canadiens et Canadiennes à en apprendre davantage sur les répercussions de la loi sur l'exclusion des Chinois et sur cette période déterminante de l'histoire canadienne alors que nous travaillons à continuer de bâtir un Canada aussi accueillant que diversifié. »
L'honorable Steven Guilbeault
Ministre de l'Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada
« L'exclusion des immigrants chinois de 1923 à 1947 a été une période tragique de l'histoire canadienne marquée par le racisme institutionnalisé. Cette plaque reconnaît les difficultés que les Canadiens d'origine chinoise ont endurées sous les restrictions de la loi sur l'exclusion des Chinois, tout en reconnaissant également leur bravoure et leur résilience face à cette législation. »
L'honorable Mary Ng,
Ministre du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite Entreprise et du Développement économique
- La Loi de 1923 remplace la première Loi de l'immigration chinoise de 1885, qui imposait des taxes d'entrées (head taxes), entre autres mesures, pour décourager les immigrants chinois.
- Après l'abrogation de la Loi en 1947, l'immigration chinoise est alors assujettie à la Loi sur l'immigration, dans la catégorie de l'immigration asiatique, au sens large, qui est limitée aux conjointes et aux enfants non mariés de 18 ans et moins d'hommes vivant déjà au Canada. En 1955, la limite d'âge pour les enfants à charge passe à 25 ans. En 1967, les principales restrictions de nature raciale sont éliminées et la Loi sur l'immigration continue d'évoluer.
- En 2006, après vingt ans de pression, les Sino-Canadiens reçoivent des excuses officielles de la part du gouvernement du Canada pour l'application de la taxe d'entrée et l'exclusion des immigrants chinois.
- Créée en 1919, la Commission des lieux et monuments historiques du Canada conseille le ministre de l'Environnement et du Changement climatique sur l'importance historique nationale des personnes, des lieux et des événements qui ont marqué l'histoire du Canada. En collaboration avec Parcs Canada, la Commission s'assure que les éléments revêtant une importance historique nationale sont reconnus dans le cadre du Programme national de commémoration historique de Parcs Canada et que ces histoires importantes sont transmises à la population canadienne.
- L'Agence Parcs Canada est déterminée à collaborer avec les Canadiens et Canadiennes afin de raconter des récits de vaste portée et plus inclusifs dans les lieux qu'elle gère. Afin d'aider à atteindre cet objectif, le Cadre pour l'histoire et la commémoration présente une approche complète et attrayante pour diffuser l'histoire du Canada selon diverses perspectives, notamment en exposant des périodes tragiques et difficiles du passé du Canada.
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Parcs Canada
Commission des lieux et monuments historiques du Canada
Cadre pour l'histoire et la commémoration
SOURCE Parcs Canada
Kaitlin Power, Attachée de presse, Cabinet du ministre de l'Environnement et du Changement climatique, 819-230-1557, [email protected]; Relations avec les médias, Parcs Canada, 1-855-862-1812, [email protected]
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